04/01/2009
PALESTINE : TRES REMONTE CONTRE LES MEDIAS FRANCAIS…
En marge de la manifestation pour la Palestine à Paris le 03 janvier cette expression est revenue à plusieurs reprises chez les manifestants.
Des slogans, mesurés, mais précis, ont été également scandés mettant fortement en cause l’objectivité des journaux comme « Osez la vérité, médias français ».
Avec sa pancarte, reprenant cette phrase en Anglais, « French média : shame on you ! Do your job inform !!”(média français, honte à vous ! Est-ce que votre travail, est d’informer ?), une jeune manifestante précise le sens de son action : « Elle n’admet pas cette fausse symétrie entre les images et informations diffusées en boucle, mettant en parallèle les tueries du côté Israéliens et Palestiniens ». 400 Palestiniens morts sous les bombardements égalent 4 Israéliens qui malheureusement ont succombés aux tirs de mortiers.
De manière générale l’attitude face à ce conflit des médias français choque. Ainsi l’assassinat d’un dirigeant important du Hamas a été mis en avant à plusieurs reprise pour justifier les tirs dits ciblés sur la population de Gaza. C’est uniquement au détour d’une information complémentaire, que France Info a précisé qu’il a été tué en même temps que ses quatre femmes (suivez mon regard), et dix de ses douze enfants (dix enfants Palestiniens ne valent rien en France pour de nombreux journalistes pensent ainsi de nombreux participants à cette manifestation).
De manière générale, et depuis très longtemps, le conflit en Palestine est très mal couvert, et de manière très subjective. Les conditions abominables dans lesquelles vivent les habitants de Gaza ou de Cisjordanie sont passés le plus souvent sous silence, dans les médias français, malgré de très nombreux témoignages à charge, superbement ignorés. Par exemple l’association Evry-Palestine, dirigée d’ailleurs par un habitant de confession juive, a à plusieurs reprises alerté sur le drame que vit la population de Khan Yunès, ville jumelé à Evry, en vain.
Beaucoup vivent cela comme une injustice, et un mépris envers la souffrance supportée par les Palestiniens. Bien sûr cela ne retranche rien de la souffrance que vivent les Israéliens dans ce conflit, en particulier ceux qui subissent des tirs de roquettes à « l’aveugle » et totalement injustifiés.
Parmi les manifestants tous les médias ne sont pas considérés également. Le quotidien l’Humanité évidemment ou des radios généralistes comme RTL sont considérés plus objectives et mieux équilibrés. La presse internationale est jugé plus neutre.
Le web est considéré comme un espace de liberté. Le commentaire suivant a été ajouté à la vidéo sur la manifestation du 03 janvier à Paris de E-Mosaïque diffusé sur Daylimotion :
« MERCI INTERNET POUR CES INFORMATIONS CACHES PAR LES MEDIAS FRANCAIS ! C'est une véritable honte ! », sans commentaire.
ARTICLE PUBLIE EGALEMENT PAR AGORAVOX
23:35 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, massacre, israël, média | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
28/12/2008
MASSACRE EN PALESTINE
TEMOIGNAGE
de Ishtar COHEN
Si je pouvais ce soir, j’écrirai avec mes larmes pour hurler le dégoût de ce que l’Etat israélien est en train de commettre contre le peuple palestinien, mais peut être plus encore, pour crier l’horreur que m’inspire la complicité des Etats européens qui cautionnent cette tuerie, qui la cautionnent et qui l’encouragent.
Je suis écœurée par cette énième démonstration de barbarie et de violence de la part de l’Israël, cette démonstration de mépris totale pour la vie humaine, pour la dignité de l’homme, pour le respect des droits les plus élémentaires de peuples.
Quand je lis que celles et ceux qui prétendent nous représenter renvoient dos à dos bourreaux et victimes, je sens une rage folle monter en moi comme un cheval au galop.
Il n’y a qu’une seule victime ici c’est le peuple palestinien. Un seul bourreau, c’est l’Etat d’Israël.
Les politiciens qui refusent de prendre parti, qui refusent d’adopter une position morale, humaine, sont des porcs et ne font que perpétuer la trop longue lignée de génocideurs de tous bords qui asphyxient le monde sous la haine et les guerres depuis trop longtemps.
Les soldats, complices actifs- mais comment font-ils pour abattre froidement des gens qui leur ressemblent tellement? Ferment-ils les yeux quand ils tirent? Se bouchent-ils les oreilles pour ne pas entendre les hurlements, le bruit des chairs transpercées, des os explosés par les balles?
Est-ce que la haine de l’Autre n’a pas comme limite la ressemblance de cet Autre avec soi-même?
Je ne peux plus pardonner. Même cela ils me le prennent.
Pour 2009, je leur souhaite des vies de merde et tous les malheurs du monde, et bien sûr de crever comme les chiens enragés qu’ils sont, dans d’horribles souffrances, des souffrances de l’âme surtout. Que le remord et les regrets et l’effroi devant leurs forfaits leur arrachent les yeux et leur déchiquètent le cœur.
Ce soir est un soir terrible où je me dis que l’espèce humaine ne vaut décidément rien, et que nous sommes pires que des bêtes.
Des flots de sang qui arrivent de Gaza envahissent ma maison et s’immiscent dans mon nez, dans ma bouche, dans mes yeux...Je suffoque sous ce sang rouge et frais, celui des touts petits enfants de Gaza, celui de leurs parents.
Je regarde la tête blonde de ma fille qui dort paisiblement dans son petit lit. Comment n’entend-t-elle pas les bombes, les obus, les balles qui sifflent et qui explosent à quelques minutes de nous? Comment ne voit-elle pas les gerbes d’étincelles, la fumée, le feu qui ravage les cahuttes?
Le sang envahit son lit maintenant, ses draps roses, ses boucles légères...
Comment ne peut on pas penser que le sang versé là bas rejaillira ici, inévitablement?
Salauds de politiciens qui prétendez parler en notre nom, vous mettez en danger la vie tous les enfants du monde et pourtant, moi, ce que vous faites, je n’en veux pas, ne dites pas que c’est en mon nom.
Ce n’est pas en mon nom que coule le sang de Gaza.
La majorité est-elle suffisante pour déclarer une guerre et vider des tonnes de "plomb durci" sur des peuples déjà désarmés et exsangues?
Est-ce qu’il ne faudrait pas l’unanimité pour décider qu’une guerre va priver de vie des gens qui sont comme nous? Est-ce qu’une seule voix de désaccord ne devrait pas suffire, si nous étions vraiment des hommes, faits soi disant à l’image de Dieu, et pas des animaux, à arrêter la main du bourreau avant que la hache tranche le cou du condamné?
Je me sens une criminelle ce soir d’avoir donné la vie à un enfant dans un monde qui me semble soudain intransformable et irrémédiablement pourri.
Si ce qui a eu lieu à Auschwitz, à Dachau, si ce qui a eu lieu en Sibérie, si ce qui a eu lieu au Cambodge, si ce qui a eu lieu en Iran, si ce qui a lieu en Irak, en Afghanistan...si toutes ces monstruosités qui ont lieu partout de tous temps ne servent pas à ouvrir nos yeux, ne nous font pas enfin respecter la vie de nos frères, quelle que soit leur couleur, quelles que soient leurs coutumes...si nous n’apprenons rien du passé, que sommes nous à part des imposteurs?
Quand allons nous nous réveiller de ce cauchemar sans fin qui s’est ouvert il y a trop longtemps et soigner cette plaie purulente du nationalisme israélien et de l’occupation des terres du peuple palestinien?
Et on me dit ensuite que la Nation est un bienfait? Et j’entends parfois que le nationalisme serait un socialisme? Qu’il y aurait un bon et un mauvais nationalisme? On m’explique que pour curer le nationalisme israélien il faut justement créer une nation palestinienne?
Je ne peux plus entendre cela sans avoir des haut-le-cœur. On ne soigne pas le feu par le feu.
Et quand je pense que ce soir est un soir de ’Hanouccah... j’ai envie de dégueuler toutes mes tripes et de les envoyer étouffer Ehud olmert, Tzippi Livni et tous les fascistes de ce gouvernement dont je refuse de croire qu’il représente la plus grande part des Israéliens.
230 morts, 700 blessés, sans doute bien plus...
Ce soir 27 décembre 2008 l’humain assassine, pille, abat, torture, et brise l’humain.
Je me lève pour prendre une cigarette. Le sang de Gaza a inondé ma maison.
Mes pieds collent sur le sang caillé qui brunit.
Je crois que je ne pourrai jamais plus le laver. Il restera incrusté entre les lames de mon plancher, au bord de mes rideaux, sous le tapis de ma chambre...
Demain dans la rue, toutes les mains seront souillées du sang de Gaza et moi, je ne saurai plus pourquoi je dois me lever et avancer encore, dans ce monde de fous, qui marche sur la tête, et où notre pire ennemi est nous-même. Mon reflet dans la glace me fait peur - suis-je ou ne suis-je pas l’un de ces monstres? Et que suis-je alors?
Politiciens sanguinaires du monde entier, vous qui nous donnez envie de ne plus vivre et nous couvrez de honte à la moindre de vos décisions, je souhaite que 2009 voie la fin de vos règnes de rapaces , la fin des nations, et qu’elle soit l’année de l’avènement du socialisme et de la paix.
18:00 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, massacre, israël | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
07/11/2008
LETTRE OUVERTE DE JEAN LUC MELANCHON
Ainsi, les orientations qui dominent la social-démocratie européenne l ont emporté alors qu elles conduisent partout à l échec. Elles avalisent l Europe du traité de Lisbonne, les alliances changeantes, l abstention face à la droite, et refusent de mettre en cause le capitalisme. Ce résultat est sans ambiguïté. Le score respectable de la gauche du parti n y change rien malheureusement.Nous refusons de nous renier en participant à des complots et des combinaisons tactiques. Car quelles que soient les arrangements qui sortiront du Congrès de Reims, la future direction du PS appliquera l orientation majoritaire en particulier quand viendront les prochaines élections européennes. Il faudrait alors accepter ce que nous refusons depuis toujours : le traité de Lisbonne et le Manifeste commun avec les partis sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite dans leur pays. Non ! Pour nous, ça suffit comme ça ! Nous prenons nos responsabilités. Dans la crise du capitalisme, notre pays a besoin d une autre voix à gauche. Nous voulons lui être utiles. Nous voulons reprendre l initiative, formuler une alternative, faire reculer et battre Sarkozy.
Pour nous, ça suffit comme ça !
Par fidélité à nos engagements, nous prenons donc notre indépendance d action. Nous quittons le Parti socialiste. Nous allons porter publiquement notre conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et l écosystème. Nous allons la proposer au suffrage universel.
Ainsi que nous l a montré en Allemagne Oskar Lafontaine avec Die Linke, nous décidons d engager avec tous ceux qui partagent ces orientations la construction d un nouveau parti de gauche et nous appelons à la constitution d un front de forces de gauche pour les élections européennes. Nous savons qu une énergie immense dans notre peuple est disponible pour le changement. Il faut aller de l avant.
Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l Essonne Marc Dolez, député du Nord
Pour aller de l’avant, un site
17:01 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ps, congrès, mélanchan | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
30/10/2008
UN CARNAGE SOCIAL AVOUE
Parmi les centaines de milliers d’emplois supprimés, certains font la UNE, d’autres pas, et pourtant les conséquences sont aussi dramatiques et aussi révélatrices dans tous les cas.
Se saisissant du point 213 du rapport Attali, le gouvernement, et son ministre de la justice ont décidé unilatéralement de supprimer, et sans aucune concertation comme d’habitude, la profession d’avoué, et ceci dès le 1er janvier 2010.
Cela concerne 235 cabinets, 440 officiers ministériels, et 1850 salariés dispersés dans toute la France.
Jusqu’à ce jour l’avoué est le seul représentant des parties devant la cour d’appel en matière civile et commerciale. Il ne plaide pas, mais effectue des consultations juridiques et apporte conseils. Son rôle charnière est unanimement reconnu. Les avoués ont en outre des tarifs réglementés par décret, contrairement aux honoraires libres des avocats.
Le remplacement unilatéral des avoués par des avocats va sensiblement limiter l’accès en appel aux plus riches, ou aux plus pauvres (qui bénéficient de l’aide juridictionnelle) et écarter massivement les classes dites moyennes. De plus il va fragiliser en supprimant des professionnels spécialisés la qualité de la justice rendue.
La brutalité de cette décision va avoir également des conséquences économiques et sociales importantes.
A l’occasion d’une rencontre de l’association nationale des personnels des avoués non syndiqués et des députés UMP, un d’entre eux a parlé de « carnage social ».
Il s’agit bien de cela. Le sort des 440 avoués est difficile (80 % refusent de devenir avocats avec une démarche clientèle qui n’est pas de leur domaine), mais celui des 1850 salariés « est un problème social très grave », de l’aveu d’un autre député UMP décidément bien lucides en comité restreint.
Ce personnel est à 90 % féminin (1), la moyenne d’âge est de 43 ans, 74 % sont endettés (20 % seulement ont une assurance perte d’emploi), le niveau d’étude est moyen (42 % des plus de 44 ans ont un niveau inférieur au bac), 96 % du personnel est en CDI, et 79 % travaille à temps complet.
Les propositions de reconversion sont aujourd’hui à peu près nulles (5 à 10 postes dans les greffes), et les cabinets d’avocats n’ont aucune intention d’intégrer ce personnel spécialisé d’après plusieurs sondages réalisés.
Sur ce dossier, comme sur bien d’autres, le pouvoir joue le rôle de l’autruche niant les conséquences de ces propres décisions. Il divise les acteurs de la justice et les usagers, et distille le mensonge comme argument.
En réponse aux questions des parlementaire Rachida Dati prétend que « tout sera mis en œuvre pour que les collaborateurs trouvent la place dans cette nouvelle organisation » et que « l’accès au juge d ‘appel sera moins coûteux pour les justiciables » ce qui est loin d’être prouvé.
A ce jour la discussion avec la chancellerie est au point mort et l’Elysée refuse tout rendez vous, le Président étant trop occupé par ailleurs…
(1) étude d’impact réalisée par IDDEM en juillet et septembre 2008
18:13 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avoués, justice, salariés, emplois | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |