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16/09/2009

Suicide : Lettre ouverte au PDG de France Télécom

viol.jpgPour France Télécom, il n’a plus de nom. Comme ses collègues, à chaque fois qu’il doit effectuer une transaction, il est identifié par un code comportant quatre lettres et quatre chiffres. Le sien, c’est DYDO 5 403 et c’est donc ainsi qu’il a choisi de signer cette « lettre ouverte » à son PDG. Il y a six ans, déjà, en 2002, il avait tenté de mettre fin à ses jours dans le bureau d’un cadre. Le service dans lequel il officiait comme technicien qualifié à la gestion du réseau était promis à la fermeture. France Télécom lui avait proposé trois postes, tous des emplois de plate-forme téléphonique, n’ayant rien à voir avec son métier. « Je suis un technicien, pas un commercial », répétait-il alors, refusant les offres. Il fut donc « muté d’office ». C’est la procédure. J’avais vingt-six ans de carrière, et deux mois ont suffi pour tout démolir », raconte-t-il. Après dix mois d’arrêt, DYDO 5 403 a dû accepter un poste « bas de gamme », comme il dit.

Il tire des fils toute la journée mais il a choisi « de ne plus se taire ». Dans sa commune de 6 000 habitants où il se fait élire comme conseiller municipal, puis dans son syndicat, la CGT, il retrouve un nom. Et contribue à créer un groupe de travail sur la question. « Il fallait briser le tabou, combattre l’idée que les suicides tiennent à des causes personnelles. c’est le travail qui fait craquer. Depuis que la CGT se préoccupe de la souffrance au travail, certains salariés reprennent nos tracts », témoigne Marie Barot, secrétaire générale de la CGT Fapt du département de Haute-Savoie, qui soutient son initiative. DYDO 5 403 a choisi personnellement de s’adresser à Didier Lombard, PDG de France Télécom, convoqué aujourd’hui par le ministre du Travail, Xavier Darcos. Pour lui, ne plus se taire c’est aussi un moyen de tenir le coup. Son « J’accuse », que vous pouvez lire ci-après, a été transmis, hier, à son chef afin de remonter les échelons hiérarchiques : direction des ressources humaines locale, direction territoriale Centre-Est, puis, direction générale.

Paule Masson, l'Humanité

Lettre ouverte

Devant le désastre humain de ces derniers jours, je me permets de vous interpeller pour apporter ma vision d’agent France Télécom sur ce séisme que vous n’avez pas vu venir, enfermé que vous êtes dans votre tour de Babel. J’estime de mon devoir de vous faire part de mes réflexions pour comprendre comment on en est arrivé là. Je suis convaincu que vous n’avez pas le monopole de la vérité, malgré votre fonction de PDG.

Avec les PDG qui vous ont précédé, MM. Bon et Breton, vous avez planifié, programmé avec des juristes, des experts, des consultants, des organismes de formation pour cadres, une politique de management et organisationnelle pour mettre sur les rails du capitalisme pur et dur notre entreprise. À travers cette politique, vous avez laminé les syndicats, vous avez éloigné inexorablement les centres de décisions en augmentant les territoires des directions régionales, ne laissant sur le terrain au plus près de vos agents que quelques petits chefs issus de leurs rangs pour servir de liens.

La première grosse erreur de cette politique a été de spolier l’identité professionnelle de la majorité de vos agents venant des PTT avec de réelles formations de métiers. Le lien sur le terrain dévolu à ces cadres « N+1 » n’avait plus rien de social. Ce n’était, ce n’est qu’un relais pour mettre en place vos méthodes, vos processus, vos directives, vos aspirations de suppressions d’emplois, pour être crédible auprès des marchés financiers. Beaucoup ne se rendent pas compte du rôle que vous leur avez fait jouer ou qu’ils jouent encore.

Les syndicats, parlons-en… Stratégiquement, là aussi tout était planifié. Par des restructurations incessantes, vous les avez confinés année après année, changement de périmètre après changement de périmètre, dans un travail de réorganisation permanent pour répondre à votre mise en place des institutions représentatives du personnel (lRP). Vous avez voulu des syndicats affaiblis. Vos fiançailles avec les marchés financiers, les actionnaires, vous ont poussé à détruire insidieusement les contre-pouvoirs garants des équilibres sociaux. Certainement au-delà de vos espérances…

Oui, pendant des années, devant le peu de lutte collective d’envergure, vous avez cru gagner. Vous pensiez, comme notre président de la République, que « quand il y a une grève à France Télécom, on ne s’en rend plus compte ». En surfant sur la démagogie et sur l’individualisation à outrance, vous avez mis en place votre politique de restructurations incessantes de vos services.

Après la perte d’identité professionnelle, la perte d’identité géographique : mobilités forcées, imposées. Avec à la clé un travail répétitif, sans autonomie, à la place d’un vrai métier.

Quel projet proposez-vous à ces personnels en errance pour se reconstruire ? Votre projet d’entreprise ? Croyez-vous sincèrement qu’ils puissent y adhérer ? Quel manque de discernement !

Pour casser toute velléité, mise en place d’un management impitoyable, infantilisant, ou dans chaque parole des cadres on entend les mêmes réponses, les mêmes allégations, les mêmes phrases, les mêmes arguments, à la virgule près, pour nous faire accepter l’inacceptable. Sans oublier les chiffres, les indicateurs… Ces années que vous avez planifiées sont d’une violence inouïe. Je suis sûr que l’histoire le jugera un jour ou l’autre. Et voilà que cette violence vous revient en pleine figure, comme un boomerang.

Vous avez cru gagner mais vous avez perdu. Ne laissant que peu d’espace à l’expression démocratique, aux luttes collectives, aux résistances organisées, en méprisant la représentation syndicale (il suffit de lire les réponses faites aux questions des délégués syndicaux et des délégués du personnel où ne transpirent qu’arrogance, suffisance, mépris), vous n’avez pas vu ou pas voulu voir apparaître depuis quelques années une nouvelle forme de lutte insidieuse, souterraine : le suicide… La nature a horreur du vide. Sur les conseils éclairés de certains experts ès communications à la solde des décideurs économiques et politiques, vous avez fanfaronné, dénié ce sujet. Vous avez sali la mémoire des premiers collègues disparus en les méprisant, en cantonnant leur geste désespéré dans des problèmes familiaux, personnels.

Quelle erreur, quel dédain, quelle suffisance ! À force de ne côtoyer que les arcanes des pouvoirs politiques, économiques, médiatiques, on en devient aveugle… Les travailleurs, les gens de peu, les millions de personnes n’ayant pas de Rolex à cinquante-cinq ans n’existent plus…

Et pourtant, la médecine du travail, malgré son peu de moyens, vous alertait. Les comités d’entreprises (CE), les comités d’hygiène et de sécurité (CHSCT) aussi. Mais la victoire est une drogue douce, elle enivre, elle isole, elle grise. Votre rouleau compresseur écrasait tout sur son passage. Les bénéfices année après année justifiaient vos choix auprès des marchés. Vos actionnaires vous remerciaient…

Devant ce no man’s land de luttes dignes de ce nom, ces signaux puérils de détresse ne vous inquiétaient pas. La puissance de votre communication étouffera à travers les médias ces résidus de gêne d’image de la marque, pensiez-vous. La voie royale du libéralisme était dégagée. On a gagné ! on a gagné ! Et puis le grain de sable. Vos agents hommes, femmes qui veulent vivre debout, dignes, devant votre mutisme, osent symboliquement perpétrer leur suicide sur leur lieu de travail. Crime de lèse-majesté…

En réponse, toujours votre mépris. Pour calmer les médias, vous faites dire par un de vos directeurs : « À France Télécom, on ne se suicide pas plus qu’ailleurs. » Quelle gaffe ! Quel camouflet pour ces hommes et ces femmes ! Vous rendez-vous compte où vous a mené votre aveuglement ? Obliger vos agents avant leur dernier geste à bien préciser qu’ils n’avaient pas de problèmes familiaux, financiers ou autres. Leur problème, c’est bien France Télécom, c’est bien la politique managériale que vous avez mise en place. C’est une violence supplémentaire à laquelle je ne trouve pas de nom. C’est une insulte à la dignité de ces personnes et à leur famille. Ce que j’ai écrit et affiché sur mon lieu de travail avant les événements du 10 septembre 2009 (un collègue qui se poignarde) et du 11 septembre (une collègue qui se défenestre), malheureusement me donne raison : « Le pire est à venir. »

Votre réunion du 10 septembre dernier n’apporte qu’une partie des réponses aux attentes de ces centaines d’agents en stand-by. La mise en place d’un audit extérieur, quelle désillusion, quel manque de respect pour vos équipes de médecine du travail, des élus du CE et du CHSCT qui n’ont eu de cesse de vous alerter, signaler les dérives, les ravages de votre politique à travers des rapports. Peut-être étaient-ils rédigés en chinois et vous n’avez pas daigné les traduire ?

Il est encore temps de les lire…

À l’heure où nous en sommes, que vous reste-t-il pour demeurer crédible auprès de vos agents ?

Soit vous reconnaissez publiquement votre responsabilité dans la souffrance de vos agents, avec en parallèle de véritables négociations avec les syndicats pour infléchir cette politique.

Cette décision serait un geste fort, à même de calmer cette spirale infernale. Elle demande du courage et du coeur… Soit vous restez droit dans vos bottes en niant les relations de cause à effet de votre politique et là, effectivement, je redoute le pire…

Je n’accepterai pas, pour ma part, la troisième solution qui se dessine. C’est-à-dire la mise en place du repérage des agents potentiellement à risque pour un traitement individualisé pour les éradiquer, les gommer, les culpabiliser, les stigmatiser et recommencer comme si rien n’était arrivé.

Veuillez accepter cette humble contribution à votre réflexion ; humainement, pour tous mes collègues, je ne pouvais plus me taire.

Malgré la souffrance qui m’écorche, recevez mes respects.

Ceci est mon « code alliance » à France Télécom, car en tant qu’être humain, je n’existe plus depuis 2002 dans votre entreprise.

DYDO 5403

20:11 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : suicide, france télécom, lettre | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/01/2009

PALESTINE : TRES REMONTE CONTRE LES MEDIAS FRANCAIS…

palestineinfos.jpgEn marge de la manifestation pour la Palestine à Paris le 03 janvier cette expression est revenue   à plusieurs reprises chez les manifestants.

Des slogans, mesurés, mais précis,  ont été également scandés mettant fortement en cause l’objectivité des journaux comme « Osez la vérité, médias français ».

Avec sa pancarte, reprenant cette phrase en Anglais, « French média : shame on you ! Do your job inform !!”(média français, honte à vous ! Est-ce que votre travail, est d’informer ?),  une jeune manifestante précise le sens de son action : « Elle n’admet pas cette fausse symétrie entre les images et informations  diffusées en boucle, mettant en parallèle les tueries du côté Israéliens et Palestiniens ». 400 Palestiniens morts sous les bombardements égalent 4 Israéliens qui malheureusement ont succombés aux tirs de mortiers.

De manière générale l’attitude face à ce conflit des médias français choque. Ainsi l’assassinat d’un dirigeant important du Hamas a été mis en avant à plusieurs reprise pour justifier les tirs dits ciblés sur la population de Gaza. C’est uniquement au détour d’une information complémentaire, que France Info a précisé qu’il a été tué en même temps que ses quatre femmes (suivez mon regard), et dix de ses douze enfants (dix enfants Palestiniens ne valent rien en France pour de nombreux journalistes pensent ainsi de nombreux participants à cette manifestation).

palestinejuif1.jpgDe manière générale, et depuis très longtemps, le conflit en Palestine est très mal couvert, et de manière très subjective. Les conditions abominables dans lesquelles vivent les habitants de Gaza ou de Cisjordanie sont passés le plus souvent sous silence, dans les médias français, malgré de très nombreux témoignages à charge,  superbement ignorés. Par exemple l’association Evry-Palestine, dirigée d’ailleurs par un habitant de confession juive, a à plusieurs reprises alerté sur le drame que vit la population de Khan Yunès, ville jumelé à Evry, en vain.

Beaucoup vivent cela comme une injustice, et un mépris envers la souffrance supportée par les Palestiniens. Bien sûr cela ne retranche rien de la souffrance que vivent les Israéliens dans ce conflit, en particulier ceux qui subissent des tirs de roquettes à «  l’aveugle » et totalement injustifiés.

Parmi les manifestants tous les médias ne sont pas considérés également. Le quotidien l’Humanité évidemment ou des radios généralistes comme RTL sont considérés plus objectives et mieux équilibrés. La presse internationale est jugé plus neutre.

Le web est considéré comme un espace de liberté. Le commentaire suivant a été ajouté à la vidéo sur la manifestation du 03 janvier à Paris de E-Mosaïque diffusé sur Daylimotion :

« MERCI INTERNET POUR CES INFORMATIONS CACHES PAR LES MEDIAS FRANCAIS !  C'est une véritable honte ! », sans commentaire.

ARTICLE PUBLIE EGALEMENT PAR AGORAVOX

 

 

23:35 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, massacre, israël, média | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/12/2008

MASSACRE EN PALESTINE

TEMOIGNAGE

de Ishtar COHEN

palestinemassacre.jpgSi je pouvais ce soir, j’écrirai avec mes larmes pour hurler le dégoût de ce que l’Etat israélien est en train de commettre contre le peuple palestinien, mais peut être plus encore, pour crier l’horreur que m’inspire la complicité des Etats européens qui cautionnent cette tuerie, qui la cautionnent et qui l’encouragent.

Je suis écœurée par cette énième démonstration de barbarie et de violence de la part de l’Israël, cette démonstration de mépris totale pour la vie humaine, pour la dignité de l’homme, pour le respect des droits les plus élémentaires de peuples.

Quand je lis que celles et ceux qui prétendent nous représenter renvoient dos à dos bourreaux et victimes, je sens une rage folle monter en moi comme un cheval au galop.

Il n’y a qu’une seule victime ici c’est le peuple palestinien. Un seul bourreau, c’est l’Etat d’Israël.

Les politiciens qui refusent de prendre parti, qui refusent d’adopter une position morale, humaine, sont des porcs et ne font que perpétuer la trop longue lignée de génocideurs de tous bords qui asphyxient le monde sous la haine et les guerres depuis trop longtemps.

Les soldats, complices actifs- mais comment font-ils pour abattre froidement des gens qui leur ressemblent tellement? Ferment-ils les yeux quand ils tirent? Se bouchent-ils les oreilles pour ne pas entendre les hurlements, le bruit des chairs transpercées, des os explosés par les balles?

Est-ce que la haine de l’Autre n’a pas comme limite la ressemblance de cet Autre avec soi-même?

Je ne peux plus pardonner. Même cela ils me le prennent.

Pour 2009, je leur souhaite des vies de merde et tous les malheurs du monde, et bien sûr de crever comme les chiens enragés qu’ils sont, dans d’horribles souffrances, des souffrances de l’âme surtout. Que le remord et les regrets et l’effroi devant leurs forfaits leur arrachent les yeux et leur déchiquètent le cœur.

Ce soir est un soir terrible où je me dis que l’espèce humaine ne vaut décidément rien, et que nous sommes pires que des bêtes.

Des flots de sang qui arrivent de Gaza envahissent ma maison et s’immiscent dans mon nez, dans ma bouche, dans mes yeux...Je suffoque sous ce sang rouge et frais, celui des touts petits enfants de Gaza, celui de leurs parents.

Je regarde la tête blonde de ma fille qui dort paisiblement dans son petit lit. Comment n’entend-t-elle pas les bombes, les obus, les balles qui sifflent et qui explosent à quelques minutes de nous? Comment ne voit-elle pas les gerbes d’étincelles, la fumée, le feu qui ravage les cahuttes?

Le sang envahit son lit maintenant, ses draps roses, ses boucles légères...

Comment ne peut on pas penser que le sang versé là bas rejaillira ici, inévitablement?

Salauds de politiciens qui prétendez parler en notre nom, vous mettez en danger la vie tous les enfants du monde et pourtant, moi, ce que vous faites, je n’en veux pas, ne dites pas que c’est en mon nom.

Ce n’est pas en mon nom que coule le sang de Gaza.

La majorité est-elle suffisante pour déclarer une guerre et vider des tonnes de "plomb durci" sur des peuples déjà désarmés et exsangues?

Est-ce qu’il ne faudrait pas l’unanimité pour décider qu’une guerre va priver de vie des gens qui sont comme nous? Est-ce qu’une seule voix de désaccord ne devrait pas suffire, si nous étions vraiment des hommes, faits soi disant à l’image de Dieu, et pas des animaux, à arrêter la main du bourreau avant que la hache tranche le cou du condamné?

Je me sens une criminelle ce soir d’avoir donné la vie à un enfant dans un monde qui me semble soudain intransformable et irrémédiablement pourri.

Si ce qui a eu lieu à Auschwitz, à Dachau, si ce qui a eu lieu en Sibérie, si ce qui a eu lieu au Cambodge, si ce qui a eu lieu en Iran, si ce qui a lieu en Irak, en Afghanistan...si toutes ces monstruosités qui ont lieu partout de tous temps ne servent pas à ouvrir nos yeux, ne nous font pas enfin respecter la vie de nos frères, quelle que soit leur couleur, quelles que soient leurs coutumes...si nous n’apprenons rien du passé, que sommes nous à part des imposteurs?

Quand allons nous nous réveiller de ce cauchemar sans fin qui s’est ouvert il y a trop longtemps et soigner cette plaie purulente du nationalisme israélien et de l’occupation des terres du peuple palestinien?

Et on me dit ensuite que la Nation est un bienfait? Et j’entends parfois que le nationalisme serait un socialisme? Qu’il y aurait un bon et un mauvais nationalisme? On m’explique que pour curer le nationalisme israélien il faut justement créer une nation palestinienne?

Je ne peux plus entendre cela sans avoir des haut-le-cœur. On ne soigne pas le feu par le feu.

Et quand je pense que ce soir est un soir de ’Hanouccah... j’ai envie de dégueuler toutes mes tripes et de les envoyer étouffer Ehud olmert, Tzippi Livni et tous les fascistes de ce gouvernement dont je refuse de croire qu’il représente la plus grande part des Israéliens.

230 morts, 700 blessés, sans doute bien plus...

Ce soir 27 décembre 2008 l’humain assassine, pille, abat, torture, et brise l’humain.

Je me lève pour prendre une cigarette. Le sang de Gaza a inondé ma maison.

Mes pieds collent sur le sang caillé qui brunit.

Je crois que je ne pourrai jamais plus le laver. Il restera incrusté entre les lames de mon plancher, au bord de mes rideaux, sous le tapis de ma chambre...

Demain dans la rue, toutes les mains seront souillées du sang de Gaza et moi, je ne saurai plus pourquoi je dois me lever et avancer encore, dans ce monde de fous, qui marche sur la tête, et où notre pire ennemi est nous-même. Mon reflet dans la glace me fait peur - suis-je ou ne suis-je pas l’un de ces monstres? Et que suis-je alors?

Politiciens sanguinaires du monde entier, vous qui nous donnez envie de ne plus vivre et nous couvrez de honte à la moindre de vos décisions, je souhaite que 2009 voie la fin de vos règnes de rapaces , la fin des nations, et qu’elle soit l’année de l’avènement du socialisme et de la paix.

18:00 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, massacre, israël | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/11/2008

LETTRE OUVERTE DE JEAN LUC MELANCHON

Ca suffit comme ça !

jean-luc-melenchon.jpgAinsi, les orientations qui dominent la social-démocratie européenne l ont emporté alors qu elles conduisent partout à l échec. Elles avalisent l Europe du traité de Lisbonne, les alliances changeantes, l abstention face à la droite, et refusent de mettre en cause le capitalisme. Ce résultat est sans ambiguïté. Le score respectable de la gauche du parti n y change rien malheureusement.Nous refusons de nous renier en participant à des complots et des combinaisons tactiques. Car quelles que soient les arrangements qui sortiront du Congrès de Reims, la future direction du PS appliquera l orientation majoritaire en particulier quand viendront les prochaines élections européennes. Il faudrait alors accepter ce que nous refusons depuis toujours : le traité de Lisbonne et le Manifeste commun avec les partis sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite dans leur pays. Non ! Pour nous, ça suffit comme ça ! Nous prenons nos responsabilités. Dans la crise du capitalisme, notre pays a besoin d une autre voix à gauche. Nous voulons lui être utiles. Nous voulons reprendre l initiative, formuler une alternative, faire reculer et battre Sarkozy.

Pour nous, ça suffit comme ça !

Par fidélité à nos engagements, nous prenons donc notre indépendance d action. Nous quittons le Parti socialiste. Nous allons porter publiquement notre conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et l écosystème. Nous allons la proposer au suffrage universel.

melanchondolez.jpgAinsi que nous l a montré en Allemagne Oskar Lafontaine avec Die Linke, nous décidons d engager avec tous ceux qui partagent ces orientations la construction d un nouveau parti de gauche et nous appelons à la constitution d un front de forces de gauche pour les élections européennes. Nous savons qu une énergie immense dans notre peuple est disponible pour le changement. Il faut aller de l avant.

Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l Essonne Marc Dolez, député du Nord

Pour aller de l’avant, un site

site MELENCHON

VOIR EGALEMENT LA VIDEO

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