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13/09/2013

FAWZIA KOOFI, VICE PRESIDENTE DU PARLEMENT AFGHAN

fawziakoofi.jpgPortrait : Après avoir survécu à des tentatives d'assassinat et de la souffrance des menaces , Fawzia Koofi est la première femme à occuper le poste de vice-président du Parlement afghan. Elle a décidé aussi d’être candidate à l'élection présidentielle de 2014.

" En 2005, j’avais décidé de me présenter comme députée, je pensais que c'était la meilleure façon d' aider les gens et l' Afghanistan " .

« Je viens d'une famille très traditionnelle , dans le Badakhshan rural, dans le nord-ouest du pays où les droits des femmes ne sont pas une priorité de la famille », dit la jeune femme de Kaboul , la capitale afghane.

« Ma mère a failli mourir en me donnant naissance . »

Koofi s'essuya les yeux et a rappelé que elle était la première fille de la famille à aller à l'école , malgré l’opposition de ses frères.

« Mon père faisait de la politique et a contribué à la construction d’une école sans pour cela me soutenir dans ma scolarité.

A la fin de ma scolarité au collège, je suis allé à la faculté et mes frères m’ont soutenu en souvenir de ma mère morte qui souhaitait que je suive des études.

Lorsque les talibans ont été chassés du pouvoir après l'intervention militaire menée par les Etats -Unis en 2001 a commencé une période d'instabilité politique et sociale surtout pour les femmes dans le pays, j'ai dû arrêter mes études et je n‘ai vu la vie que des fenêtres de la maison. Je ne pouvais sortir que pour aller visiter la tombe de ma mère. »

Le temps passant Fawzia Koofi a repris ses études et a participé à des projets sociaux dans et est venue naturellement à la politique.

En 2005 elle a été élu députée pour la circonscription de Badakhshan afghan.

Pour les élections présidentielles de 2014 elle estime qu’elle peut bénéficier d’un soutien populaire en notant Koofi que 27% des députés sont aujourd’hui des femmes.

fawzia koofi,afghanistan,présidentielle,députée« J'ai toujours cru en moi et en ma capacité de changer les choses et d'ouvrir la voie à d'autres femmes qui viendront après . " ajoute t’elle.

Les élections présidentielles de 2014 seront importantes après une décennie de pouvoir du président Hamid Karzaï et une période , de trafic d’héroïne et un échec notoire dans les négociations préalables avec le mouvement Taliban.

Le prochain président devra faire face à des menaces de sécurité sans la présence des forces internationales dans le pays depuis 2001.

Parmi les candidats à l’élection présidentielle outre Fawzia Koofi femmes nous trouvons aussi le frère aîné du président Hamid Karzaï, Qayyum et l’ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, le principal rival de Karzaï dans la présidentielle de 2009 .

Fawzia Koofi a déjà commencé sa campagne électorale avec son site web , facebook et twitter, et la publication de son livre : « Le combat d'une femme pour diriger l'Afghanistan . »

« Je pouvais aller en Europe ou aux Etats-Unis et avoir une vie de luxe comme beaucoup d'autres personnes l’ont fait, ou je pouvais rester dans mon pays et essayer de contribuer un peu au changement ». J’ai choisi la deuxième option qui n’était pas la plus facile, dit-elle.

Diaz yudith Gaza , Journaliste de l' Asie-Pacifique écriture Prensa Latina

11/09/2013

Il y a quarante ans, le coup d’Etat contre Salvador Allende

chilisept.jpg

Chili, 40 ans. Anniversaire du coup d’Etat de Pinochet (11 septembre 1973, 11 septembre 2013)

"Savez-vous pourquoi il n'y a jamais eu de coup d'Etat aux Etats-Unis ? Parce qu'il n'y a pas d'ambassade des Etats-Unis aux Etats-Unis..." Michelle Bachelet, ancienne Présidente du Chili (fille d'un général assassiné avec la complicité des Etats Unis).

« Nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut emprunter ce chemin sans en subir les conséquences », martèle le président américain Richard Nixon devant le Conseil national de sécurité le novembre 1970.

L’avant-veille, le président socialiste Salvador Allende a pris ses fonctions. La coalition qui a porté la gauche au pouvoir est fragile, et la Maison Blanche bien décidée a « faire hurler » l’économie du pays. Après des mois de déstabilisation (manœuvres institutionnelles, grèves patronales, manifestations, tentatives de coup d’Etat, etc.), l’armée chilienne intervient.

Elle est soutenue par la presse, par l’organisation fasciste Patrie et Liberté, par le Parti national et par les Etats-Unis.

Le 11 septembre 1973, elle bombarde le palais présidentiel. Quelques heures avant sa mort, au cours d’une ultime allocution radiophonique, Allende déclare : « Ils ont la force, ils pourront nous asservir ; mais on n’arrête pas les mouvements sociaux, ni par le crime ni par la violence. » Débute alors l’une des dictatures les plus brutales qu’ait connues l’Amérique latine : plus de trois mille morts, près de trente-huit mille personnes torturées et des centaines de milliers d’exilés.

Septembre_Chilien.jpgQuelques jours après le coup d’Etat, le réalisateur Bruno Muel se rend sur place, pour témoigner. Avec Théo Robichet et Valérie Mayoux, il réalisera le documentaire Septembre chilien — qui ressort en salles le 2 octobre — dont il raconte ici la genèse.

Laboratoire des politiques néolibérales, le Chili fut également celui de nouvelles méthodes de déstabilisation, comme le révèle le film La Spirale, réalisé (en collaboration avec Chris Marker) par Jacqueline Meppiel, Valérie Mayoux et l’intellectuel Armand Mattelart, qui livrera bientôt ici son analyse de la stratégie de la bourgeoisie chilienne.

Si celle-ci dut s’organiser, c’est que de 1970 à 1973, le Chili aura menacé les intérêts des puissants : de la constitution de solides organisations populaires (lire L’« octobre rouge » chilien et la naissance des cordons industriels) à l’émergence d’une politique étrangère non alignée

.Ce qui explique sans doute qu’après une longue période d’oubli, les étudiants chiliens mobilisés depuis septembre 2011 aient décidé de dépoussiérer l’icône Allende, ainsi que son héritage politique.

Article publié par le Monde Diplomatique


Coup d'Etat Chili 1973 par sybelium

09/09/2013

Retraités, une facture de plus en plus salée

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Le gel des pensions pendant six mois chaque année, prévu par la réforme Ayrault, s’ajoute, entre autres, à la désindexation des complémentaires imposée par le patronat en mars dernier. Au total, une ponction de près de 5 milliards d’euros.

«On fait douter les retraités : veut-on d’eux dans cette société ? » François Thiery-Cherrier ne digère toujours pas le mauvais coup. C’est la première fois, fait observer le secrétaire général de l’Union confédérale des retraités CGT, qu’une réforme des retraites impactera non seulement les actifs mais aussi les pensionnés. Le projet Ayrault veut les mettre doublement à contribution. D’une part en retardant de six mois, du 1er avril au 1er octobre, la date de la revalorisation annuelle des pensions en fonction de la hausse des prix.

 Alors que le chef du gouvernement s’était vanté d’avoir refusé la proposition du rapport Moreau d’une désindexation sur l’inflation, cette mesure représente bel et bien un gel des pensions, qui perdront du pouvoir d’achat pendant six mois – et même dix-huit pour la première application de cette disposition : entre le 1er avril 2013 et le 1er octobre 2014.

Selon les chiffres officiels, elle entraîne une « économie » de 1,4 milliard d’euros (en 2020) pour les régimes de retraite, et donc une ponction d’autant sur le porte-monnaie des 15 millions de retraités. Seul bémol concédé par la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine : le minimum vieillesse (allocation de solidarité aux personnes âgées) continuera d’être revalorisé en avril. La seconde mesure consiste à soumettre à l’impôt la majoration de pension de 10 % versée aux retraités ayant élevé trois enfants et plus. Soit un prélèvement supplémentaire, pour les retraités imposables, de 1,3 milliard d’euros. Et, au passage, un nouveau signal négatif en matière de politique familiale, après les baisses du quotient familial décidées avant l’été.

Pour François Thiery-Cherrier, ce sont là deux coups de canif dans le contrat social passé avec les retraités. « L’argent des retraités, c’est le fruit des cotisations versées. On ne peut pas changer la donne en cours de match. » Pour le syndicaliste, la pilule est d’autant plus amère qu’elle s’ajoute à un cocktail déjà bien chargé. Depuis le 1er avril dernier, les retraités sont assujettis à une taxe de 0,3 % consacrée au financement de l’autonomie. Au même moment, sous la pression du Medef et avec l’accord de syndicats (CGT exceptée), les régimes complémentaires Arrco et Agirc décidaient, pour la première fois, de sous-indexer, par rapport à l’inflation, les pensions qu’ils versent pendant trois ans. Soit un gain pour les régimes, et une perte pour les retraités, de 2,2 milliards d’euros. Ce n’est pas tout.

Le gouvernement Ayrault vient seulement – en guise de (bien maigre) contrepartie sociale – de supprimer le gel du barème de l’impôt décidé par son prédécesseur, qui a eu pour effet de rendre imposables nombre de retraités – et de leur faire perdre du coup beaucoup d’avantages sociaux et fiscaux, tels la gratuité des transports, l’exonération de la taxe d’habitation, de la redevance télé, etc. Il n’est pas revenu, en revanche, sur la suppression de la demi-part fiscale dont bénéficiaient les veuves, veufs et autres retraités isolés, qui a les mêmes conséquences potentielles.

Le recours à la solidarité

Pour justifier la nouvelle mise à contribution, d’aucuns évoquent le fait que les retraités auraient un niveau de vie quasiment égal à celui des actifs. Ce qui est, statistiquement, juste à condition de prendre en compte le patrimoine, légitimement accumulé au cours d’une carrière. La réalité sociale est tout autre. Avec, en moyenne, 1 256 euros de pension et alors que 4,8 millions sont au minimum contributif (687 euros par mois), un nombre croissant de retraités doivent faire appel à la solidarité pour joindre les deux bouts, pour se chauffer comme pour se nourrir.

La fréquentation des Restos du cœur ou du Secours populaire est en hausse. Un rapport des centres communaux d’aide sociale indiquait il y a peu une augmentation des demandes en provenance des retraités. Des syndicalistes mettent en garde contre le risque, ainsi, d’attiser un conflit de générations. À force de les considérer comme une variable d’ajustement budgétaire, alors que d’autres sources de financement sont épargnées, ou égratignées, telle les dividendes des actionnaires, « un sentiment de culpabilité s’installe chez les retraités, par rapport aux jeunes en difficultés », souligne l’un d’eux, pointant le danger de « les pousser vers les populistes ».

 Quatre organisations syndicales de retraités, CGT, FO, FSU et Solidaires, appellent à participer à la mobilisation du 10 septembre pour obtenir du gouvernement qu’il revienne sur les deux ponctions infligées aux pensionnés et qu’il engage une revalorisation des retraites.

Un article publié par l'Humanité

07/09/2013

COTE D'IVOIRE : RIEN NE FREINE LA CYBERCRIMINALITE !

cyber.jpgABIDJAN, 12 août (IPS) - Les autorités de Côte d’Ivoire multiplient les actions pour lutter contre la cybercriminalité dans l’espoir de freiner le phénomène. Mais, elles sont loin d’entamer les ardeurs des pirates de l’informatique dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

Dans le quartier de Cocody-Riviera 2, à l’est d’Abidjan, comme dans la majorité des communes de la capitale économique ivoirienne, les cybercafés ne désemplissent jamais. De jour comme de nuit, des clients de tout âge, parfois mineurs, surfent sur Internet.

Mais, loin de faire des recherches pour des travaux scolaires ou universitaires, ils conçoivent plutôt des scénarios pour arnaquer des individus et même des entreprises, a constaté IPS pendant une enquête début-août dans un cybercafé d’Abidjan.

''J’ai tendu mon hameçon en me présentant comme un prince héritier, à qui le défunt père a cédé une très grosse fortune – huit millions de dollars - dans un compte bancaire en Angleterre'', explique Soumahoro Kanvaly*, 16 ans, élève dans un collège secondaire d’Abidjan. ''J’ai demandé que mon contact [sa victime] à Bruxelles m’aide à entrer en possession de mon argent et je lui reverserai la moitié du trésor'', ajoute-t-il à IPS.

Depuis trois mois que Kanvaly échange avec sa victime, il relève lui avoir déjà soutiré huit millions de francs CFA (environ 16.000 dollars). ''Dans les prochains jours, il doit me faire parvenir encore de l'argent et je le mets actuellement en confiance pour éviter que l’affaire ne capote'', affirme-t-il.

A côté du poste de navigation de Kanvaly, est installé Fabrice Kouadio*, 27 ans. C’est lui qui a initié Kanvaly à l’arnaque, après avoir fait de nombreuses victimes, tant en Europe qu’en Côte d’Ivoire.

''Ce qui m’intéresse, ce sont les grosses prises. Je traite toujours les dossiers de plus de 40.000 dollars en faisant croire qu’il y a une entreprise de cacao ou de café à implanter. Je cherche des partenaires et certains mordent à l’hameçon'', raconte Kouadio à IPS, avec un brin d’humour.

Comme Kanvaly et Kouadio, ils sont des milliers de jeunes, communément appelés ''les brouteurs'', à s’adonner à la cybercriminalité en Côte d’Ivoire, faisant de nombreuses victimes à travers le monde.

Pourtant, il y a deux ans, le gouvernement ivoirien avait mis en place une Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) pour traquer les cybercriminels. Les résultats de son action, selon des experts de la PLCC, sont inquiétants.

Selon un rapport publié le 27 juillet par la PLCC, le phénomène a déjà causé, pour le premier trimestre de 2013, un préjudice financier de cinq milliards FCFA (environ 10 millions de dollars) à des particuliers vivant à l’étranger - 285 personnes en France - et à des entreprises.

Déjà, entre 2009 et 2012, ajoute la PLCC, ce fléau avait représenté une perte de 40 millions de dollars en Côte d’Ivoire, dont 16 millions de dollars au préjudice du géant de l’informatique, Microsoft, qui a également perdu 12 millions de dollars dans 18 autres pays d’Afrique de l’ouest et du centre à cause de la cybercriminalité.

''Le mal va donc en s’amplifiant et la côte d’alerte est atteinte'', souligne avec amertume, Stéphane Konan, responsable de la Direction de l’informatique et des traces technologiques, une police scientifique dont dépend la PLCC. Selon lui, la cybercriminalité se poursuit et se perfectionne en Côte d’Ivoire.

La preuve vient du démantèlement de 22 réseaux de cybercriminels depuis janvier 2013 dans le pays, alors qu’en 2012 seule, 59 réseaux ont été démantelés. En outre, 4.000 dénonciations ont été enregistrées au premier trimestre cette année, contre moins de 2.000 dénonciations en 2012, relève le rapport de la PLCC. Selon Konan, ''59 pour cent des arnaqueurs sont des Ivoiriens''.

''Je me suis fait avoir une fois, lorsqu’un de ces cybercriminels m’a envoyé un mail de l’adresse d’un ami, me disant que ce dernier était bloqué dans un hôtel à Dakar (Sénégal), et qu’il avait besoin de 1.500 dollars pour se sortir d’un ennui. J’ai transféré cet argent et c’est après que je me suis rendu compte de la supercherie'', se souvient Maxime Bilé, directeur d’une entreprise à Abidjan.

''Je souhaite que la loi frappe durement ces individus. Ils ont causé trop tort aux citoyens et aux entreprises'', déclare Bilé à IPS.

A ce jour, 68 individus ont été condamnés en 2012, malgré l’absence d’une loi sanctionnant la cybercriminalité. Parmi eux, Mohamed Kourouma, 33 ans, condamné, en mai 2012, à dix ans de prison ferme pour escroquerie, portant sur une somme de deux millions de dollars à un citoyen suisse.

En mai 2013, le parlement ivoirien a adopté une loi sur la lutte contre la cybercriminalité. Les sanctions vont d’une peine de prison ferme d’un an à 20 ans, assorties d’une amende de 1.000 dollars à 200.000 dollars.

''Qu’est-ce que cela peut changer quand on sait que le phénomène continue depuis l’arrestation de Kourouma qui constitue, pour l’heure, la condamnation la plus lourde?'', demande Timothée N’dabian, un juriste basé à Abidjan.

*Ce sont des noms d’emprunt. (FIN/2013)

Fulgence Zamblé pour Ipsinternational