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12/07/2013

Fête de l'Humanité. Divertimento, l'orchestre symphonique du 93 qui rend la musique classique populaire

l'humanité,austérité,patric le hyaric,la courneuve,divertimento,musique classique,fête de l'humanité 2013,zahia ziouaniZahia Ziouani est une chef d’orchestre précoce et talentueuse qui, à l’âge de 35 ans, a déjà tenu la baguette d’ensembles illustres.

À la tête du Conservatoire de musique et de danse de Stains, et de Divertimento, orchestre symphonique avec lequel elle revient sur la grande scène de la Fête de l’Humanité 2013, cette jeune femme de conviction s’efforce de démocratiser la musique classique. Entretien.

Vous êtes femme et chef d’orchestre. Chose rare. En tirez-vous une fierté ? Comment êtes-vous perçu dans ce milieu réputé masculin ?
Zahia Ziouani.
La présence de femmes au sein des orchestres philharmoniques est récente. Il y a peu encore, certains orchestres en Europe interdisaient les femmes. L'orchestre philharmonique de Vienne en est le plus grand exemple. Depuis dix, douze ans, les choses évoluent. Très jeune, j'ai été passionnée par ce métier. Ne venant pas de ce milieu, peut-être était-ce par naïveté, mais jamais je n'ai pensé que ce métier m'était impossible. Avec le recul, cela reviendrait à vouloir être cosmonaute ou président de la République! J'ai commencé très jeune et ne souhaitais pas attendre 40 ou 50 ans avant d'exercer. Quand on est jeune et femme, il est vrai que c'est un peu compliqué. L'idée reçue voudrait qu'une femme n'ait pas l'autorité nécessaire pour diriger un orchestre. Pour cela, j'ai créé mon orchestre, Divertimento, afin d'apporter la preuve que j'étais capable de diriger. Aujourd'hui, mon challenge est de convaincre le monde musical que je suis en mesure de diriger de grands orchestres. Sur l'estrade face à l'orchestre, je ne me pose pas la question de savoir si je suis une femme ou un homme. Je veux être un bon chef simplement, être efficace, exigeante et innovante dans mon travail. 

Vos parents ne sont pas du sérail, vous êtes ancrée en Seine-Saint-Denis et venez d'un milieu modeste, comment avez-vous eu accès à la musique classique ?
Zahia Ziouani. Mes parents aimaient la musique classique. C'est un héritage familial. Par ailleurs, j'ai grandi à Pantin, ville à l'époque communiste, où existait une prise de conscience concernant les politiques culturelles à mener pour favoriser l'accès à la culture. J'ai pu devenir chef d'orchestre car j'ai pu grandir dans cette ville. Si j'avais grandi dans une autre ville, je ne suis pas certaine que j'aurais eu accès à la musique. J'ai également eu la chance de rencontrer des professeurs intéressants et exigeants. Dès lors, quand j'ai débuté comme musicienne professionnelle, se posait la question de savoir où et comment. M'installer en Seine-Saint-Denis apparaissait comme une évidence. Il était important d'être utile, d'associer la dimension artistique à la transmission. Il était important de transmettre à mon tour ce que j'avais reçu. C'est un engagement fort que je porte d'être présente sur ce territoire. Petite, pour aller au concert, il fallait se rendre à Paris. Je n'ai plus envie de cela maintenant. Si une famille veut se rendre au concert, il est important qu'elle puisse le faire à Sevran, Stains ou Villiers-le-Bel, qu'il y ait des temps forts de musique classique sur ces territoires. Certains décideurs politiques ne voient la banlieue que par le prisme de la culture urbaine et ne développent les actions culturelles qu'en ce sens. Il est dommage d'opposer les arts entre eux. 

Les concerts de musique classique représentent 7% des pratiques culturelles des Français. Comment amener les catégories populaires à la musique classique ?
Zahia Ziouani. La gratuité a beaucoup été développée pour encourager à la pratique. À mon sens, ce n'est qu'un aspect. L'environnement culturel est très important. Il est nécessaire d'apporter quelque chose de supplémentaire aux aspects pécuniaires, souvent et uniquement mis en place. Il existe des problématiques concrètes qu'il convient de résoudre. Une famille de Stains désireuse de se rendre à Paris pour un opéra, même gratuit, rencontre des difficultés. Après 21 heures, les bus ne circulent plus. Certains quartiers sont enclavés. Puis la France est métissée. Or la musique classique appartient au patrimoine européen. Elle n'est pas forcément leur référence, ce n'est pas un chemin naturel pour eux. Il nous faut prendre le temps d'expliquer. C'est un travail de terrain. La question est de savoir comment nous, musiciens, devons travailler en destination de ces nouveaux publics. Pour ma part, je travaille beaucoup avec les maisons de quartier et les centres socio-éducatifs. Les rencontres entre le public et les musiciens existent peu. Nous allons en amont les rencontrer pour les inciter à venir, pour garantir une diversité culturelle mais aussi sociale. Mon parcours m'amène à penser autrement. Il est d'ailleurs regrettable que l'aspect artistique soit relégué parfois au second plan. Une même symphonie de Beethoven jouée à la Cité de la musique sera reconnue quand, à Stains, ce sera vu comme du travail socioculturel.

Comment expliquez-vous ce distinguo ?

  Zahia Ziouani. Les décideurs politiques, institutionnels et musicaux ne se déplacent pas et restent dans Paris. Ils vont plus facilement aller voir ce qu'il se passe, par exemple, au Venezuela plutôt que de passer le périph et venir observer les projets développés en Seine-Saint-Denis ! Il existe une vraie méconnaissance. Jamais un ministre ne se déplace ici pour un événement culturel. Pour certains, c'est moins glamour de venir à Stains qu'aller à la salle Pleyel. Nous manquons de visibilité, donc notre travail de terrain est peu pris en compte.

Vous avez signé l'appel du 93 (En 2005, suite à la demande des collégiens et du reste de la population de Seine-Saint-Denis qui veulent faire changer les regards sur ce département, le conseil général décide de réunir 93 personnalités du monde sportif et associatif, des artistes, des militants pour mettre en avant la dynamique de solidarité et de fraternité qui existe dans le département. Il a été signé par plus de 2 500 personnalités dont Zahia Ziouani), la musique est-elle aussi une manière de changer le point de vue sur ce département ?

 Zahia Ziouani. Complètement. Cet appel a permis de fédérer. Oui, la Seine-Saint-Denis connaît des difficultés mais il existe des gens de valeur, des musiciens de grand talent. C'est une manière pour moi de valoriser ce département. Il est important de briser l'image et la fatalité.

Vous dirigez aussi un orchestre à Alger, quel rapport entretenez-vous avec l'Algérie?? Est-ce la même démarche que celle que vous menez en Seine-Saint-Denis ?

  Zahia Ziouani. Au départ, ma démarche était personnelle. L'Algérie est le pays de mes origines. Ces visites ont créé un déclic et m'ont permis de développer un univers artistique. En Algérie, nous prenions le soin que la musique classique arabe puisse être également représentée. Il n'y a aucune raison de prioriser. À partir de là, j'ai commencé à travailler sur des musiques classiques extra-européennes et à leur donner une place dans les programmations. Cette année, dans le cadre de Marseille-Provence 2013, nous travaillons autour de la Méditerranée. Nous mêlons musique classique, traditionnelle et contemporaine. Mes origines n'ont cependant aucun rapport là-dedans. Nous travaillons aussi autour du jazz. Un orchestre peut aborder des esthétiques diverses. Pour mon travail sur l'Algérie, il était intéressant de montrer que les rapports avec la France n'ont pas été que compliqués. Ils ont été très riches également. Camille Saint-Saëns, par exemple, a beaucoup puisé dans la musique traditionnelle algérienne pour ses compositions.

Vous qui êtes sensible à la démocratisation de la culture, quel sens accordez-vous à la Fête de la musique ?

 Zahia Ziouani. J'aime l'aspect festif même si j'aimerais que cette fête dure toute l'année. J'aime ce moment de partage et de vivre ensemble. Il s'agit d'un événement festif et populaire mais qui montre ses limites. Il s'agit d'un gros coup d'éclairage quand tout au long de l'année des questions ne sont pas abordées. L'aspect populaire de la musique ne se pose que le jour de cette fête. Or je suis persuadée qu'au même titre que le sport, la musique classique peut fédérer et être populaire.

Cette année sera votre deuxième participation à la Fête de l'Humanité. Que représente-t-elle ?

  Zahia Ziouani. Je trouve courageux que la grande scène accorde de la place à la musique classique à côté du rock, de la chanson ou de la pop. Ces moments sont importants, notamment quand on voit les programmes de télévision de plus en plus mauvais, avec une place toujours plus tardive de la culture dans les grilles. Cette fête populaire rejoint les valeurs que je défends. Jouer une oeuvre classique devant 60.000 personnes est très stimulant. Et pour tout dire, je vais à la Fête de l'Huma tous les ans depuis que je suis petite, alors pouvoir aujourd'hui en devenir acteur est très flatteur.

 

Zahia Ziouani et l’Orchestre Divertimento seront, le 14 septembre, sur la grande scène de la Fête de l’Humanité.

 

 

10/07/2013

BIENTOT : VIVRE 1000 ANS ? PAS IMPOSSIBLE !

cubapa.jpgLa société de biotechnologie française Cellectis annonce  une première mondiale : la possibilité de "se faire une sauvegarde génétique pour se réinitialiser un jour".

25 octobre 2023. Los Angeles. Sur son terrain de golf préféré, Edward, 59 ans, comédien star de Hollywood est terrassé par un infarctus. Il risque de ne plus jamais récupérer une vie normale. Heureusement, ce passionné d’innovation a souscrit, dix ans plus tôt, un contrat avec la société Scéil. Du coup, son chirurgien va pouvoir restaurer ses tissus coronariens, avec des cellules cardiaques contenant l’ADN même d’Edward. Zéro risque de rejet immunitaire...

vie.jpgScience-fiction ? En partie seulement. Car la société de biotechnologie française Cellectis annonce, ce soir, une première mondiale ! Son P-DG André Choulika, est en tournée cette semaine à New York et Los Angeles pour lancer sa nouvelle filiale Scéil, qui propose ce contrat futuriste. Un pari audacieux sur les progrès de la pharmacie et de la médecine, qui demain, affirme-t-il, développeront de manière routinière médicaments personnalisés et thérapies régénératrices.

"C’est un peu comme si l’on pouvait se faire une sauvegarde génétique pendant qu’on est en pleine forme, et la mettre de côté pour se réinitialiser un jour", explique Choulika. Comme on sauvegarde le disque dur d'un ordinateur ! L’argument de vente de Scéil ? "Capitalisez maintenant sur les promesses de demain !"

Prélèvement de peau

Scéil propose un service de base à 60.000 dollars (47.000 euros), plus un forfait de maintenance (500 dollars/an après la 3ème année). Pas à la portée de toutes les bourses… Pour démarrer, le service n’est disponible que dans les régions du monde où la législation le permet : Etats-Unis, Moyen-Orient (Dubaï) et Asie (Singapour). Et demain, sans doute, en Suisse. "La réglementation française, en revanche, rend ce type d’offre impossible, puisqu’elle exige de spécifier l’usage futur de tout prélèvement biologique", explique le secrétaire général de Cellectis, Philippe Valachs.

Une fois la somme acquittée, le client se fait faire un prélèvement de peau d’environ 3 mm de diamètre, qui est ensuite expédié dans le laboratoire de Singapour, où les cellules du derme (fibroblastes) sont cultivées en qualité clinique, puis conservées dans de l’azote liquide (-180°C). Mais - là est la nouveauté - une partie d’entre elles est aussi reprogrammée pour donner naissance à ce qu’on appelle des "cellules souche pluripotentes induites" ou iPS, elles-mêmes cryogénisées.

Thérapies cellulaires régénératrices

Leur particularité ? Inventées par le prix Nobel de médecine 2012, le japonais Shinya Yamanaka, ces iPS ont bien l’ADN du donneur, mais ont retrouvé toutes les caractéristiques de cellules souches embryonnaires. C’est à dire que l’on peut, pour régénérer les organes endommagés, provoquer à nouveau leur différenciation en cellules du cœur, du sang, du foie, du pancréas, du cartilage, du cerveau… Techniques dont Cellectis, un leader mondial de l’ingénierie du génome, est justement spécialiste.

L’un des gros avantages de ces iPS est d’éteindre toute polémique d’ordre religieux. Puisque, contrairement aux vraies cellules souches, elles ne proviennent pas d’embryons surnuméraires de fécondation in vitro, elles sont compatibles à la fois avec la Bible et la Charia ! La semaine sera justement placée sous le sceau du débat bioéthique, puisque l’Assemblée Nationale examine, jeudi 11 juillet, une loi libéralisant l’usage des cellules souche.

Ce qui signifie que si, même dans un lointain avenir, le client de Scéil a un pépin de santé, ses médecins pourront à volonté "commander" l’ingénierie de cellules 100% compatibles (c’est lui le donneur) du tissu souhaité. Ils pourront alors vérifier in vitro l’innocuité de tel ou tel médicament. Et surtout développer des thérapies cellulaires régénératrices.

La "techno médecine" est en marche

Pour l’instant, les iPS commencent seulement à être utilisées pour tester des molécules. Procédé qui peut permettre aux laboratoires pharmaceutiques d’éviter la mise sur le marché de médicaments aux effets secondaires toxiques, voire mortels… Demain peut-être, elles se substitueront aux cellules souche embryonnaires dans des biothérapies très innovantes. Car la "techno médecine" est déjà en marche : partout sur la planète, des chercheurs s’apprêtent à démarrer des essais cliniques pour réparer le cartilage du genou, lutter contre la dégénérescence maculaire de l’œil, greffer les grands brûlés, reconstituer le tissu cardiaque, lutter contre la leucémie…

"Un bébé né cette année a une espérance de vie de 140 ans. Dès 2020 ou 2030, les gens se feront couramment soigner comme cela", affirme André Choulika, qui y voit une source d’innovation et de croissance pour les décennies à venir. Une révolution silencieuse capable de faire reculer la mort, qui posera des problèmes sociétaux et éthiques dont on peine encore à cerner les contours.

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Immortalité : Scéil est "contraire à la philosophie française"

Il est dorénavant possible de sauvegarder ses gènes grâce à un simple prélèvement de peau. L'objectif : être son propre donneur en cas de problème médical. Une médecine du futur réservée aux nantis.Scéil propose un service de base à 60.000 dollars (47.000 euros), plus un forfait de maintenance (500 dollars/an après la 3ème année).

Mettre ses gènes à la banque pour les utiliser plus tard exclut les plus pauvres de ces thérapies comme l'explique Marc Pechansky, directeur scientifique de l’Institut I-Stem, au Genopole d’Evry. 

Une thérapie de luxe qui scandalise Marc Pechansky, directeur scientifique de l’Institut I-Stem, au Genopole d’Evry qui explique sa position au Nouvel Observateur : 

"Je suis profondément attristé par l’initiative Scéil ! C’est grave, car Cellectis, qui est une entreprise française intéressante et scientifiquement respectable, donne ainsi sa caution au concept de 'banque privée' de cellules. Un modèle de 'banques égoïste', qui ne donne accès aux outils médicaux du futur qu’aux riches... C’est déjà ce qui se pratique à l’étranger, en Suisse notamment, sur le sang de cordon ombilical. Et c’est tout à fait contraire à la philosophie française - portée aussi bien par l’agence biomédicale que par le comité d’éthique - qui cherche à promouvoir des 'banques publiques' et solidaires, basées sur le don anonyme.

Par ailleurs, avec Scéil, Cellectis vend pour l’instant du rêve… Parce que cette annonce accrédite auprès du grand public l’idée qu’on peut d’ores et déjà le soigner avec ses propres iPS. C’est une initiative extrêmement déplacée, qui va donner de l’espoir aux malades, alors que les thérapies cellulaires à partir d’iPS ne sont pas encore au point. Oui, je crois au potentiel médical des iPS, mais dans plusieurs années. Tout cela appartient encore au domaine de la recherche, pas au marché.

Je comprends que Cellectis, qui n’est pas une entreprise mercantile, fasse cela pour se financer. Mais je pense que ses dirigeants, naïfs, ne mesurent pas les dégâts que peut provoquer leur initiative. Si je leur fais confiance pour ne pas franchir la ligne jaune eux-mêmes, ils se retrouveront très vite associés à des gens peu recommandables, qui promettent de guérir des centaines de maladies. Avec Scéil, Cellectis légitime l’entrée de machines à fric ukrainiennes ou coréennes sur ce terrain !"

Articles publié dans le Nouvel Obs

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09/07/2013

Habillement : 1 emploi sur 10, peut-être menacé à la fin de l'année

emploi,salaires,pouvoir d'achat,consommation,crise,météo,marques d'habillement,soldesNOUVEAU : Version française suivie par la traduction anglaise. (article followed by an English version)

Entre mauvais temps et période de crise, le secteur de l'habillement souffre. Si l'arrivée des soldes estivales pourraient, si ce n'est inverser la tendance, sauver les meubles, les professionnels de l'habillement craignent des retombées catastrophiques à la fin de l'année.

"Si on loupe les soldes et que la saison hivernale n'est pas bonne, à la fin de l'année c'est un emploi sur dix qui est menacé dans le secteur " alerte Bernard Morvan, président de la Fédération nationale de l'Habillement (FNH). "Et cette menace pèse sur les 80 000 employés, je ne sais pas si vous imaginez!"

Selon l'Institut Français de la Mode (IFM), le secteur a enregistré le mois dernier un recul de 10% par rapport au mois de mai 2012, et au total pour les quatre premiers mois de l'année des pertes s'échelonnant de -14% à -7% selon les circuits de distribution.

Moins de français feront les soldes cette année

emploi,salaires,pouvoir d'achat,consommation,crise,météo,marques d'habillement,soldesPour autant ce chef d'entreprise veut rester confiant. En louant le beau temps au rendez-vous pour cette première journée de soldes, il affirme avoir eu des retours positifs de ses propres boutiques. "Ce matin, il y a du monde dans les magasins!" annonce joyeusement Bernard Morvan.

Mais cet optimiste se heurte aux sondages. Selon une étude Ipsos réalisée auprès de 900 personnes, 29% des Français sont prêts à renoncer aux soldes, alors qu'ils n'étaient que 23% l'année dernière. De même le budget moyen des français passerait de 223 euros à 208 euros. Dans l'ensemble, 69% des Français font plus attention à leurs dépenses qu'il y a un an, confirme un autre sondage Pouleo/CCM Benchmark, réalisé auprès d'un panel de 1.200 personnes.

La fin des soldes flottantes

En marge du marasme ambiant, la députée socialiste Annick Le Loch a déposé hier un amendement qui supprime les deux semaines de soldes flottantes accordées aux commerçants en 2009 et, en contre partie, augmente de 5 à 6 semaines les deux périodes traditionnelles de soldes. "Le consommateur ne sait plus quel est le juste prix, les soldes flottantes entraînant une confusion supplémentaire dans un paysage où se mélangent soldes, démarques, promotions, déstockages" a déclaré la députée.

Une solution largement insuffisante pour Bernard Morvan: "On fait tout un pataquès sur cet amendement pour pas grand-chose. En réalité, ces deux semaines de soldes flottantes sont déjà utilisées la plupart du temps par les commerçants en complément des périodes des soldes". Pour le président de la FNH il faut tout remettre à plat. "Est-ce que les prix de nos produits ne sont pas trop élevés? " interroge-t-il. "On anticipe les soldes en augmentant les prix, ce n'est pas la solution. On a un système hérité de pratiques anciennes, il faudrait tout changer" ajoute-t-il. La FNH attend la réunion d'une table ronde sur le sujet.

Article publié par l'Humanité

Retail Clothing Industry – One Job in Ten May Go by End of Year

Translated Friday 5 July 2013, by Gene Zbikowski

emploi,salaires,pouvoir d'achat,consommation,crise,météo,marques d'habillement,soldesAs the traditional summer sales open on June 26, the retail clothing industry is worrying about the repercussions of a season that has been worse than simply morose. One job in ten could go by the end of the year if the trend continues.

Caught between bad weather and the recession, the retail clothing industry has been suffering. While the arrival of the summer sales might, if not reverse the trend, at least salvage something, the retail clothing industry fears catastrophic repercussions by the end of the year.

“If we screw up the sales and the winter season isn’t good, at the end of the year, one job in ten in the sector will be threatened,” warned Bernard Morvan, the president of the National Retail Clothing Federation (FNH). “And this threat is dangling over the heads of 80,000 workers – Can you get your head around that?!”

According to the French Fashion Institute (IFM), last month the sector chalked up a 10% fall compared to May 2012, and overall losses are running from 7% to 14% for the first four months of the year, according to the distribution networks.

Fewer French people will shop the sales this year.

For all that, Bernard Morvan, who also chairs a company, is trying to remain confident. While praising the good weather that has come in time for the first day of sales, he states that his own shops are reporting positive results. “This morning, there’re people in the shops!” he announced joyfully.

But his optimism runs counter to the polls. According to an Ipsos poll of 900 people, 29% of the French are ready to give up on the sales, whereas last year it was just 23%. Similarly, the average sales budget has fallen from 223 to 208 euros. A Pouleo/CCM Benchmark poll of 1200 people shows that, overall, 69% of the French are keeping a closer eye on their spending than a year ago.

The end of “soldes flottantes” [1]

Amid the ambient stagnation, Socialist deputy Annick Le Loch yesterday tabled an amendment eliminating the two weeks of “soldes flottantes” accorded to retailers since 2009, counterbalanced by an increase in the two traditional sales periods from five to six weeks. “The consumer no longer knows what the exact price is because the “soldes flottantes” result in additional confusion in an environment in which sales, mark-downs, promotions and clearance sales are all jumbled together,” the deputy stated.

Bernard Morvan says the solution is quite insufficient: “They’re making a big fuss about this amendment which doesn’t amount to a hill of beans. In reality, retailers are already mainly using the two weeks of “soldes flottantes” to lengthen the sales period.” The president of the FNH says it’s necessary to go back to square one. “Aren’t the prices of our goods too high?” he asked. “We anticipate the sales by upping prices, and that isn’t the solution. We’ve got a system that is handed down from by-gone practices. Everything’s got to be changed,” he added. The FNH is waiting for a round table meeting on the subject.

[1In France, retailers are entitled to two sales periods at specific times (the first one usually starts mid-January and the next one begins at the end of June). They have, however, been entitled to plan two extra weeks of sales during a period that they are free to choose; that is to say, they are allowed to position those sales at whatever time of year they wish. Those sales are called “soldes flottantes.”

Publié par l'Huma English

03/07/2013

UNE FEMME SUR TROIS VICTIME DE VIOLENCE !

femmebattue.jpgUne femme sur trois dans le monde est victime de la violence de son partenaire et de la violence sexuelle exercée par d'autres, affirme un rapport de l'Organsation mondiale de la santé (OMS), sur la base d'estimations à partir de données sur la population.

Ce rapport rendu public à Genève a été établi par l'OMS, en collaboration avec la London School of Hygiene and Tropical Medecine et le Conseil sud-africain de la Recherche médicale.

« À l'échelle mondiale, 35 % des femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de leur partenaire intime, ou des violences exercées par d'autres que leur partenaire », affirme ce rapport. « Ce sont des statistiques choquantes », a estimé Flavia Bustreo, responsable de la division familles, femmes et enfants à l'OMS. « Il est aussi choquant de voir que ce phénomène se produit partout dans le monde », a-t-elle dit aux journalistes.

« La plupart de ces actes sont des violences du partenaire intime », relève le rapport, soulignant que « dans le monde pas moins de 38 % du total des meurtres de femmes sont commis par des partenaires intimes ».

Le rapport estime que « presque un tiers (30 %) de toutes les femmes ayant eu une relation de couple ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de leur partenaire intime ». Les chiffres sont plus faibles pour les agressions sexuelles par une autre personne que le partenaire, avec 7 % de femmes concernées dans le monde.

Le rapport énumère les conséquences en termes de santé de ces violences qui augmentent les risques d'avoir un enfant de faible poids à la naissance, le risque de dépression ou de se faire avorter, de contracter le sida ou le risque d'alcoolisme.

Il préconise des programmes de prévention favorisant des réformes sociales, notamment « la remise en cause les normes sociales qui appuient le contrôle et l'autorité exercés par les hommes sur les femmes et qui cautionnent ou tolèrent la violence à l'encontre des femmes ». Le rapport demande aussi d'intégrer ces questions dans la formation des personnels médicaux.

femmesarabie.jpgLe taux de violence domestique à l'endroit des femmes était le plus élevé en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est, où 37 % des femmes ont été victimes de violence physique ou sexuelle de la part de leur conjoint au moins une fois pendant leur vie.

 Ce taux est de 30 % en Amérique latine et du Sud, de 25 % en Europe et en Asie et de 23 % en Amérique du Nord.

« Il s'agit d'un problème mondial de santé publique, d'ampleur épidémique, qui appelle une action urgente », estime le rapport.

Les conclusions sont tirées de l'examen d'études réalisées entre 1983 et 2010. Selon les Nations unies, plus de 600 millions de femmes habitent des pays où la violence domestique n'est pas considérée comme un crime.

Article publié par Radio Canada

15:16 Publié dans Actualités, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, violence, oms, monde | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!