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25/07/2014

Le street-art, ou art urbain, est un mouvement artistique contemporain.

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streetart5.jpgIl s’agit de toutes formes d’art réalisé dans la rue ou dans des endroits publiques et englobe diverses méthodes telles que le graffiti, le graffiti au pochoir, les stickers, les posters, la projection vidéo, les installations de lumière, la céramique, etc.

Le street-art parsème l’univers visuel des grandes cités. On en retrouve sur les murs, les trottoirs, les rues, dans les parcs ou sur les monuments. Le terme est par ailleurs utilisé afin de différencier une forme artistique d’un mouvement territorial ponctué de vandalisme et d’illégalité. Bien que le street-art ne soit pas toujours légal, sa valeur artistique est incontestable et de plus en plus en demande. Les motivations conduisant ces « street-artistes » à perpétrer leur art sont tout autant variées que le nombre d’artistes lui-même.

villechiliescalier2.jpgLe désir d’être subversif, de provoquer, de représenter ce que tout le monde pense tout bas serait à l’origine de ce courant, la rue étant la plateforme la plus large et la plus puissante dans un but de visibilité.

Certains artistes de la rue perçoivent tout simplement l’environnement comme étant une vaste et vierge toile des plus inspirantes alors que d’autres sont tout simplement motivés par les risques rencontrés lorsqu’ils travaillent de façon illégale sur un lieu donné. Aujourd’hui mieux connu du public, le street-art est observé de parts et d’autres de la planète. C’est le cas notamment de Berlin en Allemagne, de Melbourne en Australie et de Sao Paulo au Brésil. Ces trois lieux sont, pour des raisons nébuleuses, les endroits les plus prolifiques de l’art de la rue. On peut y observer plusieurs chefs d’oeuvres d’envergure qui sont à couper le souffle.

ville-street-art-pologne.jpgCela dit, tous les murs de toutes les villes du monde peuvent devenir le canevas parfait pour un street-artiste. Suffit de repousser les limites! Toutes les grandes villes ont gouté à la médecine du street-art. Paris, Londres, Bristol, Madrid, Barcelone, Rome, Chicago, San Francisco et bien entendu, New-York sont souvent la scène de projets gigantesques, alliant activisme et contestation.

L’art urbain s’est peaufiné avec le temps. Du simple graffiti, il est devenu grandiose par l’utilisation et la juxtaposition de diverses techniques, de matières insolites et est plus engagé que jamais. À ce sujet, plusieurs collectifs ont vu le jour au cours de la dernière décennie.

Sources Street Art Urbain

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17:50 Publié dans Arts, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : street art, villes, arts, culture | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/07/2014

« L’appel au cessez-le-feu doit être entendu »

Egaza.jpgntretien. Chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn s’est rendu à Gaza il y a quelques semaines. Pour lui, c’est le vide politique créé par l’échec des négociations qui fait le lit de la violence.

Vous étiez il y a quelques semaines dans la Bande de Gaza. Comment expliquez-vous l’engrenage meurtrier dans lequel est à nouveau pris ce territoire palestinien ?
Jean Asselborn: Le gouvernement israélien est déterminé à pousser jusqu’au bout la logique militaire et uniquement militaire à Gaza, dans le but d’y éliminer le Hamas. De l’autre côté, l’autorité palestinienne semble malheureusement déboussolée, sans prise sur les événements. C’est ce qui a poussé le président Abbas, dimanche, à demander à l’ONU de placer les territoires palestiniens sous protection internationale.

Personne ne peut justifier les tirs de roquettes vers Israël. Mais on ne peut pas comprendre ce qui se passe à Gaza sans prendre en considération la situation humanitaire. En un mot, sans les Nations-Unies, Gaza ne pourrait pas exister. Sur 1,7 millions de personnes vivant sur un territoire qui représente 1/7 de la surface du Luxembourg, 800 000 personnes dépendent de l’ONU pour leur survie. Dans ce territoire sous siège depuis sept ans, plus de 60% de la population a moins de 18 ans. Ces jeunes n’ont aucune perspective. Lorsque l’on vit dans de telles conditions, on est poussé vers la violence. Depuis le début de l’offensive militaire, 80% des morts sont des civils, dont de nombreux enfants. Même des handicapés ont été touchés. L’appel de la communauté internationale à un cessez-le-feu doit être entendu. Rappelons qu’en 2012, le Hamas et Israël avaient négocié un cessez-le-feu.

L’échec de l’initiative américaine pour remettre les deux parties autour de la table de négociations explique-t-il ce nouveau cycle de violence ?
luxembourg.jpgJean Asselborn: Au mois de mars, l’initiative de John Kerry a été bloquée par le refus israélien de libérer la quatrième tranche des prisonniers palestiniens. Depuis, un vide politique s’est creusé. Lorsqu’on ne négocie plus, c’est la violence qui s’installe.

La poursuite de la colonisation est-elle en cause ?
Jean Asselborn: C’est évident. L’initiative de John Kerry a coïncidé avec une poussée énorme de la colonisation, le gouvernement israélien donnant son feu vert à la construction de 14000 nouveaux logements en Cisjordanie. C’est une façon de s’approprier une grande partie des territoires palestiniens, pour rendre impossible l’existence d’un Etat palestinien contigu. Certains responsables politiques israéliens défendent même à la Knesset l’appropriation par Israël de la zone C (62% de la Cisjordanie). Les négociateurs palestiniens ont fait preuve de bonne volonté. Ils avaient vraiment l’intention de parvenir à un accord sur la base des frontières de 1967. Il est clair que cette question des colonies explique l’échec de l’initiative américaine. Si du côté israélien, tout le monde n’est pas sur une ligne dure, certains ministres du gouvernement Netanyahou refusent la solution de deux Etats.

Benjamin Netanyahou veut-il faire voler en éclat l’accord sur un gouvernement palestinien d’entente nationale incluant le Hamas ?
Jean Asselborn: J’étais très heureux des réactions européenne et américaine qui ont accueilli cet accord. La réconciliation palestinienne est un préalable à la tenue de nouvelles élections. Les Israéliens eux-mêmes ne reprochaient-ils pas au président Abbas de parler au nom d’une partie seulement du peuple palestinien ? Pour des raisons tactiques et stratégiques, le gouvernement israélien n’a pas accepté cette démarche. Il y avait pourtant là l’occasion de voir se constituer, par delà les positions des uns et des autres, un gouvernement qui aurait représenté tout le peuple palestinien. Un gouvernement palestinien doit bien sûr reconnaître le droit à l’existence d’Israël. C’est clair. Mais il n’y a eu aucun signal, laissant présager que tel ne serait pas le cas. La réaction de M. Netanyahou est compréhensible à court terme mais elle est, à mon avis, fatale à moyen et à long terme. La sécurité d’Israël ne sera assurée que lorsque les Palestiniens pourront vivre en paix dans un Etat souverain. J’ajoute que ce qui se passe en ce moment à Gaza ternit de manière tragique l’image d’Israël, singulièrement dans le Tiers-monde. Israël, qu’on le veuille ou non, c’est aussi l’Occident, avec toutes les connotations négatives que cela peut impliquer.

La diplomatie européenne renvoie une image de passivité dans cette crise…
Jean Asselborn: Lorsque John Kerry nous a exposé sa démarche, nous avions sincèrement l’espoir de voir se dégager des solutions sur les points capitaux : les frontières, Jérusalem, les réfugiés. Les Américains nous ont demandé de les laisser mener les négociations sans interférer directement ou indirectement. L’Europe n’avait pas d’autre choix. Nous avons soutenu Kerry, nous avons soutenu Tzipi Livni et Saeb Erekat pour aller de l’avant. Au fil du temps, le dialogue s’est grippé. Aucun accord ne se dégageait. Ni sur les points essentiels ni sur les détails. Jusqu’au clash de la quatrième tranche de libération des prisonniers.

Quels leviers diplomatiques pourraient obliger Israël à cesser la colonisation ?
Jean Asselborn: Il faut d’abord que la paix revienne. Sans cessez-le-feu, personne ne peut reprendre le chemin de la négociation. La volonté du président Abbas de ratifier soixante conventions, l’adhésion de l’Autorité palestinienne à la Cour pénale internationale sont autant de démarches utiles, mais rien ne peut remplacer des négociations. Si celles-ci devaient redémarrer d’ici la fin de l’année sous quelque forme que ce soit, le gouvernement israélien devrait démontrer la volonté de parvenir à une solution à deux Etats. Ce qui implique de mettre un terme à la colonisation. Les Israéliens devraient avoir une autre conception de leur propre sécurité. Celle-ci passe par un Etat pour les Palestiniens. S’agissant de Gaza, on ne peut pas laisser 1,7 millions de personnes vivre sans aucune perspective dans une prison à ciel ouvert. C’est cela qui engendre la violence. C’est une dynamique destructrice.

Entretien réalisé par Rosa Moussaoui pour l'Humanité

- See more at: http://www.humanite.fr/lappel-au-cessez-le-feu-doit-etre-...

20/07/2014

TEMOIGNAGE : ISRAEL DEVIENT UN PAYS FASCISTE !

israël,palestine,fascismeMichael Warschawsk (1)

iAu cours des 45 dernieres annees j'ai participe a de tres nombreuses manifestations, de petits rassemblements faits de quelques irreductibles a des manifestations de masses ou nous etions plus de 100,000; des manifestations calmes, voire festives et des manifestations ou nous avions ete attaques par des groupes de droite voire par des passants.

J'ai pris des coups, j'en ai rendus, et il m'est arrive, surtout quand j'avais des responsabilites, d'etre nerveux. Mais je ne me souviens pas avoir eu peur.

Mobilise – en fait détenu en prison militaire pour avoir refuse de rejoindre mon unité qui devait aller au Liban – je n'ai pas participe, en 1983, a la manifestation ou a été assassine Emile Grunzweig, par contre j'ai été responsable du service d'ordre de la manifestation qui un mois plus tard, traverse Jerusalem pour commemorer cet assassinat.

Nous y avons connu l'hostilite et la brutalite des passants, mais la non plus je n'ai pas eu peur, conscient que cette hostilite d'une partie des passants ne depasserait pas une certaine ligne rouge, qui pourtant avait ete transgressee un mois plus tot.

Cette fois j'ai eu peur.

Il y a quelques jours nous etions quelques centaines a manifester au centre ville de Jerusalem contre l'agression a Gaza, a l'appel des "Combattants pour la Paix", A une trentaine de metres de la, et separes par un impressionnant cordon de policiers, quelques dizaines de fascistes qui eructent leur haine ainsi que des slogans racistes.

Nous sommes plusieurs centaines et eux que quelques dizaines et pourtant ils me font peur: lors de la dispersion, pourtant protégée par la police, je rentre chez moi en rasant les murs pour ne pas être identifie comme un de ces gauchistes qu'ils abhorrent.

De retour a la maison, j'essaie d'identifier cette peur qui nous travaille, car je suis loin d'etre seul a la ressentir. Je realise en fait qu'Israel 2014 n'est plus seulement un Etat colonial qui occupe et reprime les Palestiniens, mais aussi un Etat fasciste, avec un ennemi interieur contre lequel il y a de la haine.

La violence coloniale est passe a un degre superieur, comme l'a montre l'assassinat de Muhammad Abou Khdeir, brule vif (sic) par 3 colons; a cette barbarie s'ajoute la haine envers ces Israeliens qui precisement refusent la haine envers l'autre.

Si pendant des generations, le sentiment d'un "nous" israeliens transcendait les debats politiques et – a part quelques rares exceptions, comme les assassinats d'Emile Grunzweig puis de Yitshak Rabin – empechaient que les divergences degenerent en violence meurtriere, nous sommes entres dans une periode nouvelle, un nouvel Israel.

Cela ne s'est pas fait en un jour, et de meme que l'assassinat du Premier Ministre en 1995 a été precede d'une campagne de haine et de deligitimation menee en particulier par Benjamin Netanyahou, la violence actuelle est le resultat d'une fascisation du discours politique et des actes qu'il engendre: on ne compte plus le nombre de rassemblements de pacifistes et anti-colonialistes israeliens attaques par des nervis de droite.

Les militants ont de plus en plus peur et hesitent a s'exprimer ou a manifester, et qu'est-ce que le fascisme si ce n'est semer la terreur pour desarmer ceux qu'il considere comme illegitimes?

Sur un arrière fond de racisme lâché et assumé, d'une nouvelle legislation discriminatoire envers la minorite palestinienne d'Israel , et d'un discours politique belliciste formate par l'ideologie du choc des civilisations, l'Etat hebreu est en train de sombrer dans le fascisme.

michel.jpg(1) Michael Warschawski : Michel Warschawski (Mikado) (né en 1949 à Strasbourg) est un journaliste et militant pacifiste d'extrême gauche israélien, cofondateur et président du Centre d'information alternative de Jérusalem et ancien président de la Ligue Communiste Révolutionnaire Marxiste israélienne. Anti-sioniste, il souhaite le remplacement d'Israël comme État juif par un État binational.

Photo à la une de Haitham Al Khatib

18:33 Publié dans Actualités, Cactus, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : israël, palestine, fascisme | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

18/07/2014

Cette propagande qui transforme le bourreau en une victime

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Hier 25 morts et 200 blessés dont plusieurs handicapés à vie... Dont une famille entière décimée...Qui dira et répétera les noms des enfants tués? Qui leur allumera des bougies en les pleurant? Qui qualifiera ces crimes de terrorisme aveugle?

Par Inès Safi (1)

ines4.jpgMes chers amis,
Je m'excuse si je ne trouve pas la force d'évoquer des roses et des rossignols ce matin... Gaza est sous les feux.. Certes, l'Irak et la Syrie sont en deuil aussi, formant des terrains minés par des puissances occidentales et les monarchies du golfe qu'elles ont créées dans le passé... Mais l'injustice criante qui perdure en Palestine est une plaie qui saigne depuis des décennies, qui s'infecte et répand ses microbes partout dans le monde...

Je suis frappée par la propagande qui transforme le bourreau en une victime qui se défend... Par les journaux qui décrivent en détail le type de roquettes palestiniennes même quand elles ne font pas de victimes, mais ne s'intéressent guère à la nature des bombardements isaréliens, ni des victimes palestiniennes..

Hier 25 morts et 200 blessés dont plusieurs handicapés à vie... Dont une famille entière décimée...Qui dira et répétera les noms des enfants tués?

Qui leur allumera des bougies en les pleurant?

Qui qualifiera ces crimes de terrorisme aveugle?

Et toi mon compatriote européen, pourquoi si peu de compassion envers l'arabe, que je suis aussi?

Peut être qu'en te rappelant que des palestiniens chrétiens sont aussi des victimes, tu te sentirais plus révolté, comme si la religion devrait nous séparer en clans solidaires?

Peut être que je devrais te montrer des enfants palestiniens blonds ensanglantés afin que tu te sentes touché?

Crois tu vraiment qu'Israel est un prolongement de l'Europe, chose d'ailleurs quasiment officielle, en tout cas pour les contrats européens qui couvrent mon domaine de recherche?

Pourquoi aurais tu froid au dos en entendant "Etat islamique", alors que répéter "Etat Juif" ne te choque guère?

Pourquoi te sens tu agacé devant un drapeau qui porte la shahada, alors que tu te sens familier avec un drapeau récupérant l'étoile de David, symbole universel y compris en islam, que s'approprie un sionisme qui n'a rien de spiriituel?

Bien au contraire, te voici y voir un allié très cher, qui se prétend le rempart des pays civilisés contre les barbares...

Pourquoi acceptes tu que la barbarie meurtrière que tu as causée dans le passé soit payée par des palestiniens qui doivent céder leurs terres, leurs maisons, leurs âmes, leurs enfants?

Réveille ta conscience, mon compatriote, libère toi de ce mépris hérité des croisades.. Rappelle toi qu'au cours de ces croisades les chrétiens arabes de Jerusalem furent massacrés, et ne voyaient guère dans ces croisés barbares, leurs bourreaux, des frères..

Saches que c'est Omar ibn AlKhattab qui avait permis aux familles juives de s'installer à Jerusalem.. Que des juifs arabes ont été ministres (dont l'arrière grand père d'un ami physicien premier mlinistre ottoman), médecins, philosophes, poètes, baignant dans la même culture, et que leur émancipation ou déclin était intimement liés à celui de leurs frères musulmans.. Une culture dont tu as pleinement profité, révolutionnant tes moeurs, te faisant découvrir l'amour courtois et le rafinnement...

Ce n'est pas la religion qui nous divise, c'est la colonisation, tout simplement..

(1) Inès Safi : Née en Tunisie, Inès Safi est diplômée de l’Ecole Polytechnique de Palaiseau et chercheuse CNRS en théorie de la matière condensée, au Laboratoire de physique des solides à Orsay, où elle étudie des système de taille nanométrique.

Reconnue sur le plan international notamment pour son expertise dans les systèmes unidimensionnels, elle s’intéresse aussi, depuis quelques années, aux significations de la mécanique quantique, ainsi qu’aux questions éthiques et environnementales posées par la science.

Elle est invitée à divers colloques et débats sur le thème « science et religion ».