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15/01/2022

Amine El Khatmi : "Soutenir Fabien Roussel face aux attaques, c’est soutenir une certaine idée de la gauche"

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Pour Amine El Khatmi, président du Printemps républicain, Fabien Roussel « est la cible d’une véritable entreprise de démolition de la part d’une extrême gauche égarée dans le décolonialisme, la complaisance avec l’islamisme et le wokisme disqualificateur. »

La gauche se meurt mais elle n’est pas morte. Enfin, pas encore. Et l’épisode que vient de vivre Fabien Roussel, député, secrétaire national du PCF et candidat à la présidence de la République est emblématique de cette situation autant qu’il est inquiétant sur la dérive actuelle du débat public.

Comme cette accusation revient en boucle sur les réseaux sociaux, je précise tout de suite que Fabien Roussel n’est pas « proche du Printemps Républicain ». Je ne l’ai jamais rencontré et il n’a jamais participé à un événement de notre mouvement. Nous avons de forts désaccords et des visions qui diffèrent sur plusieurs sujets. Mais je considère qu’apporter un soutien républicain à Fabien Roussel face aux attaques, c’est soutenir une « certaine idée » de la gauche : républicaine et sociale.

Entreprise de démolition

Depuis plusieurs jours, Roussel est la cible d’une véritable entreprise de démolition de la part d’une extrême gauche égarée dans le décolonialisme, la complaisance avec l’islamisme et le « wokisme » disqualificateur, réduite à un noyau dur de militants aussi sectaires que déconnectés de la réalité du pays.

Premier acte, le 5 janvier 2022. À l’occasion de la commémoration des attentats de janvier 2015, le député communiste organise un hommage à Charlie, en présence notamment de Marika Bret et de Caroline Fourest, deux fidèles et historiques amies du journal satirique. Il n’en fallait pas plus à ceux qui vomissent depuis cinq ans sur les cadavres de Charb et de ses amis pour y voir la main invisible du Printemps Républicain qui serait en train de grand remplacer le PCF. À l’instar de la députée Elsa Faucillon qui s’est répandue sur les réseaux pour dire son angoisse à l’idée que des militants laïques aient pu rentrer dans la salle du Colonel Fabien.

L'épouvantail Printemps Républicain

Pour la petite histoire et démonter la paranoïa qui règne dans l’esprit de certains, personne du Printemps Républicain n’était présent ce soir-là. Il faut dire que le pauvre Fabien Roussel aggravait son cas aux yeux de ses contempteurs, ayant eu l’outrecuidance quelques jours plus tôt de rendre hommage à notre ami Laurent Bouvet au moment de son décès, mettant en transe une partie de ses camarades qui, n’écoutant que leur acrimonie pavlovienne, avaient déjà hurlé à la trahison.

Deuxième acte, Fabien Roussel, sous monitoring des dingues, commet un tweet anodin sur la gastronomie française : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès. ». Quelques mots banals permettant au cloaque de Twitter de déverser sur lui des tombereaux orduriers, l’accusant de tous les maux. Dans un « space » twitter (les salons de conversations audio en direct) organisé par Taha Bouhafs et Sihame Assbague, nous avons entendu l’inacceptable. Plus de 3 heures de délires victimaires et d’accusations toutes plus abjectes les unes que les autres, Fabien Roussel étant même qualifié dès les premiers minutes de « suprémaciste blanc » et de « raciste » qui défend « les ouvriers blancs ». Rien que ça. Sans que les organisateurs ne mouftent.

« Proche du CRIF »

Pour ces obsédés de la race, tout n’est qu’identité. Et donc, quand Fabien Roussel dit « viande », ils entendent « porc » et donc rejet des musulmans. Quand il parle de « vin », ils entendent « pinard ». Roussel est donc forcément un « identitaire », « réactionnaire », un « islamophobe » qui reprend les thèmes de l’extrême droite.

À ces délires s’est ajouté, évidemment, l’antisémitisme. Parce qu’il faut bien trouver des explications à tout ceci, alors on invoque les juifs, par contumace. Une intervenante a reproché à Roussel d’avoir un entourage « proche du CRIF », anathème suprême pour dire « un mal qui est profond ». Personne n’est venu la contredire. Il y a des silences qui valent consentement.

Bilan de cette séance de psy à ciel et à tombeau ouvert, une auditrice dit avoir « honte d’avoir des grands-parents communistes ».

Ce qui arrive à Fabien Roussel n’est pas anecdotique. Les indigénistes laïcophobes d’extrême-gauche ont entrepris de passer au Kärcher identitaire le Parti Communiste Français dans un exercice de cancel culture délirant qui fait que défendre Charlie et dire qu’on aime la gastronomie française vous vaut les derniers outrages numériques.

Suicide collectif

Toute la gauche, et toute la classe politique auraient dû se lever pour se rebeller contre cet activisme délirant qui tue le débat public et qui règne par l’intimidation et la peur.

A gauche, où sont les esprits responsables pour mettre un terme à ce suicide collectif et à cette confiscation de la parole par des commissaires politiques qui ne représentent que leur compte Twitter et que rien, absolument rien, ne devrait autoriser, dans une République digne de ce nom, à délivrer des fatwas contre ceux qui, à leurs yeux, « pensent mal » ?

C’est notre vitalité démocratique qui est en jeu. C’est aussi notre liberté. Car pendant ce temps, l’extrême droite avance et n’est pas loin des portes du pouvoir.

Source Marianne

25/10/2021

Présidentielle 2022 : les sondages, inquiétantes dérives

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« À chaque élection, on veut connaître le résultat avant même que les Français aient voté. Cette année où l’on est allé jusqu’à imaginer convoquer les sondeurs pour désigner les candidats, on atteint des sommets », déplore François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest-France.
 
« Pourquoi consulter les citoyens alors qu’il est si simple d’attendre les sondages ? Pourquoi se casser la tête à bâtir un programme politique alors que pour quelques milliers d’euros, des sondages vous diront ce qu’attendent les gens ? Pourquoi s’enquiquiner à débattre avec les militants politiques pour désigner un candidat alors que les sondages peuvent s’en charger ?
 
On a tout vu ces derniers temps, des sondages mis à toutes les sauces, des personnalités politiques cherchant désespérément une légitimité dans les pourcentages des dernières études d’opinion, des sondages faisant ou défaisant le deuxième tour de l’élection présidentielle, des cadors du petit écran gonflés à l’hélium des mesures d’audiences devenir des stars politiques déjà qualifiées par les sondages avant même d’être candidats.
Les sondeurs n’arriveront bientôt plus à mettre du charbon dans la machine tant elle est en surchauffe.
 
Revenons quelques années en arrière : au début de l’année 2002, les sondages annonçaient pour le deuxième tour de l’élection présidentielle un duel serré entre Jacques Chirac et Lionel Jospin. La seule question qui se posait était de savoir lequel allait arriver en tête au premier tour.
 
Au soir du 21 avril, Jean-Marie Le Pen créait la surprise en se qualifiant et Lionel Jospin était éliminé. La leçon n’a jamais été retenue : à chaque élection, on veut connaître le résultat avant même que les Français aient voté. Cette année où l’on est allé jusqu’à imaginer convoquer les sondeurs pour désigner les candidats, on atteint des sommets.
 
La démocratie est fragile
Les sondeurs qui, quoi qu’en disent certains, sont des professionnels sérieux ont beau rappeler que leurs enquêtes donnent seulement une photographie à un instant précis, qu’il faut évidemment tenir compte des marges d’erreurs, qu’il ne faut pas faire dire aux sondages ce qu’ils ne disent pas, rien n’y fait. Les sondages sont pris pour argent comptant.
 
Ce que tout cela met en évidence, c’est l’extrême fragilité de notre système politique. Les partis sont affaiblis et n’ont plus beaucoup de militants. Les familles politiques traditionnelles semblent à court d’idées pour répondre aux défis, colossaux, d’aujourd’hui. La progression inquiétante de l’abstention témoigne de la sévérité avec laquelle la politique est jugée par les citoyens.
 
Le temps passé à commenter les sondages détourne les personnalités politiques et les médias de l’essentiel : la rencontre avec les citoyens, l’échange approfondi, le débat d’idées, l’écoute de ce que vivent les gens au quotidien, de leurs inquiétudes, de leurs espoirs. L’obsession sondagière empêche les uns et les autres d’écouter la diversité du pays, de ses habitants, de ses territoires. Elle nous berce d’illusions et nous aveugle. Elle nous fait prendre des vessies pour des lanternes.
 
La démocratie est fragile. Sans doute avons-nous trop tendance à penser qu’elle est un acquis indéboulonnable, que même fatiguée, elle est solide et résiste au temps. La multiplication des discours populistes, haineux et extrémistes devrait pourtant nous tenir éveillés. Ce n’est pas la consultation de « panels représentatifs » qui redonnera de la vigueur à la démocratie, c’est l’écoute et la consultation de chacune et chacun. Il est urgent de rebâtir un espace politique au contact immédiat des citoyennes et des citoyens.

12:59 Publié dans Actualités, Connaissances, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sondage, presidentielle | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/11/2020

Les 16 phrases mythiques de Diego Maradona

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16 - "On m'a demandé de mettre deux buts au gardien de River Plate mais maintenant qu'il ma traité de "petit gros", je vais lui en mettre quatre". (il marquera un quadruplé)
 
15 - "Les fous, les alcoolos et les enfants sont les seuls qui disent la vérité".
 
14 - "Je me suis fâché avec le pape. Je suis allé au Vatican : le plafond était recouvert d'or. Et après, on nous dit que l'église se préoccupe des plus pauvres. Mais p*tain mec, vends le toit ! Fais quelque chose !"
 
13 - "Je suis noir ou blanc. Je ne serai jamais gris".
 
12 - "Je voulais faire ma cure de désintoxication aux États-Unis, mais Bill Clinton, avec sa tête de thermos, m'a refusé l'entrée dans son pays".
 
11 - "Si je meurs, je veux renaître et je veux redevenir footballeur, je veux redevenir Diego Armando Maradona, le footballeur qui a donné de la joie aux gens, c'est suffisant pour moi".
 
10 - "Les dirigeants de la FIFA sont des vieux messieurs cramponnés à leurs fauteuils. Ils n'aiment ni le football ni les joueurs. Tout ce qui les intéresse, c'est l'argent".
 
9 - "Je ne sais pas ce que je vais faire dans 15 minutes, alors comment voulez-vous que je sache ce que je vais faire demain ?"
 
8 - "Blatter m'aime comme un fils... Comme un fils de p*te".
 
Maradona1.jpg7 - "J'ai grandi dans une résidence privée... Privée d'eau, d'électricité et de téléphone".
 
6 - "Jouer à huis clos, c'est comme jouer dans un cimetière".
 
5 - "Le sélectionneur de l'Argentine Passarella veut que les joueurs se coupent les cheveux parce qu'ils se les touchent trop. Les joueurs se touchent aussi les cou*lles. Du coup, il va leur demander de se les couper aussi ?"
 
4 - "Pelé a dit que Neymar est plus fort que Messi ? Je crois que Pelé n'a pas dû prendre les bons cachets".
 
3 - "À chaque fois que Cristiano Ronaldo met un but, il regarde la caméra pour nous vendre un shampoing".
 
2 - "Arriver dans la surface et ne pas pouvoir tirer au but, c'est comme danser avec sa sœur".
 
1 - "Si je ne m'étais pas drogué, on ne parlerait même pas de Pelé".
Quelle légende ce Diego

19:59 Publié dans Planète, Point de vue, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maradona | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/10/2020

4 pistes pour réduire l'empreinte climatique du secteur aérien

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L’aviation civile française pèse, industrie aéronautique comprise, plus de 400 000 emplois. Elle coûte aussi au pays 7 % de son empreinte carbone. Si le secteur s’écroule, ce sera au prix d’une catastrophe sociale.

S’il progresse, comme l’envisagent les grandes compagnies, ses émissions de CO2 pourraient bientôt avaler à elles seules le budget carbone de la France : en 2050, l’aérien recrachera l’équivalent de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) que le pays sera en droit d’émettre, tous secteurs confondus, pour pouvoir tenir les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

Icon AddDévelopper l’avion vert

De quoi parle-t-on ?

De remplacer le kérosène, principal facteur de pollution des avions, par d’autres carburants. Plusieurs options existent – entre autres, celle des agrocarburants. L’une vient d’être singulièrement mise en avant dans le cadre du plan de relance du gouvernement présenté mi-septembre, l’hydrogène vert, produit à base d’électricité décarbonée, autrement dit issue de l’éolien, du solaire, de l’hydraulique ou du nucléaire.

Bénéfice climatique

Côté émissions de CO2, l’hydrogène affiche une bonne performance : 0 % d’émission lors de la combustion en vol. Ce n’est pas forcément vrai concernant les autres GES. L’hydrogène rejette, par exemple, environ 2,6 fois plus de vapeur d’eau que le kérosène  (1). Encore faut-il qu’il s’agisse bien d’hydrogène vert. Pour l’heure, les 900 000 tonnes d’hydrogène produites en France sont toutes générées à partir d’hydrocarbures ou de charbon.

Impact sur l’emploi

Il est neutre pour les personnels d’Air France. L’emploi dans l’industrie aéronautique, en revanche, pourrait s’en retrouver boosté, et plus encore celui de l’industrie énergétique, quand tout, en France, reste à développer en matière d’hydrogène vert. Le plan de relance du gouvernement prévoit que le pays en produira 600 000 tonnes en 2030.

Faisabilité

Très léger et peu dense, l’hydrogène vert implique des réservoirs trois fois plus importants – et jusqu’à 100 fois plus chers – que ceux destinés au kérosène (2). Le retard de développement des ENR (énergies renouvelables – NDLR) en Europe rend sa production incertaine. Le recours au nucléaire risque, quant à lui, d’être très mal accepté par une partie de la population. In fine, le temps nécessaire à son développement et au renouvellement de la flotte aérienne rend peu probable qu’il soit largement opérationnel avant 2 050 (1).

Icon AddRéduire le trafic intérieur

De quoi parle-t-on ?

De supprimer, d’ici deux ans, les vols domestiques réalisables de façon satisfaisante en train, à savoir en moins de 4 h 30 et à une fréquence suffisante.

Bénéfice climatique

Bon : on estime que la mesure permettra d’économiser près d’1 million de tonnes de CO2 d’ici à 2025.

Impact pour les usagers et l’emploi

Réduire le trafic est évidemment le levier le plus délicat à manier. Tout dépendra des alternatives mises en œuvre à l’échelle nationale. Si beaucoup de lignes ferroviaires existent déjà, l’offre TGV actuellement disponible tend à se concentrer sur les liaisons les plus massives. Développer les liaisons transversales s’avère, dans un contexte de décroissance de l’aérien, impératif ; a fortiori ne pas les liquider, comme c’est la tendance aujourd’hui. Le secteur ferroviaire s’en trouverait conforté. Cela pourrait aussi permettre d’y transférer les compétences et une partie des emplois d’Air France, avancent plusieurs organisations, une option encore peu partagée par les personnels concernés.

Icon AddAméliorer les techniques

De quoi parle-t-on ?

De la décarbonisation des opérations au sol, en assurant le roulage des avions sur le tarmac grâce à des tracteurs électriques. De remplacer, aussi, les turbocompresseurs de petite capacité par des hélices, mais, surtout, d’améliorer l’efficacité énergétique des appareils.

Bénéfice climatique

La marge de manœuvre reste faible – l’efficience énergétique est le but recherché par les compagnies aériennes, dont c’est l’intérêt financier –, mais il y en a une. Les appareils les plus récents consomment déjà 15 à 20 % de moins que ceux de la génération précédente. Renouveler la flotte pour intégrer ces derniers, densifier les cabines, augmenter les taux de remplissage : au total, ces mesures permettraient d’économiser 2,7 millions de tonnes de CO2 d’ici à 2025 (1). Mais, pour être probant, l’avion de demain devra viser un gain d’efficacité énergétique important, de l’ordre de 25 % par rapport aux standards de 2020 (1). Tous ces efforts resteront sans effet positif sur le climat s’ils s’opèrent dans un contexte de libéralisation et de défiscalisation du secteur. L’histoire le prouve : tous les progrès réalisés jusqu’à présent l’ont été au bénéfice du développement du trafic (+ 4,1 % par an sur cinq ans pour le trafic français).

Impact pour l’emploi

L’industrie aéronautique peut tirer son épingle du jeu, si l’État soutient un programme visant à lancer la production, d’ici à 2030, d’un avion adapté aux nouveaux besoins. Le démantèlement de l’ancienne flotte est considéré comme une filière d’avenir. Son développement, entre autres pour Airbus, dont les salariés plaident pour la diversification des activités du groupe.

Faisabilité

À court et moyen terme.

Icon AddTaxer, réguler, casser les privilèges

De quoi parle-t-on ?

De taxer le kérosène, limiter les pubs et les low cost, supprimer les jets privés, les classes affaires, les systèmes de miles… bref, imposer un cadre au secteur de façon à l’empêcher de « surconsommer » au regard du budget carbone national et des besoins de mobilité.

Bénéfice pour le climat

Tout n’est pas mesurable – par exemple, les effets d’une réglementation renforcée de la publicité –, mais certains chiffres existent. En incitant à prendre moins souvent l’avion, la restriction des programmes de fidélité pourrait permettre un gain de 0,4 million de tonnes de CO2 d’ici 2025*. Autant pour l’interdiction des vols privés.

Impact pour les usagers et l’emploi

Non évalué.

(1) The Shift Project, juin 2020. (2) BL évolution, juillet 2020.
 

12:24 Publié dans Actualités, Economie, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!