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05/07/2010

POUR UN PARTI COMMUNISTE UTILE

laurent001.jpgElu secrétaire national du Parti communiste français le 20 juin, Pierre Laurent succède à Marie-George Buffet. Ancien journaliste économique, directeur de la rédaction du journal L'Humanité, il s'est lancé en politique lors des élections régionales et a été élu conseiller régional en Ile-de-France. Interview.

Comment avez-vous vécu le passage de flambeau entre Marie-George Buffet et vous ?

« Avec beaucoup d'émotion. Ca c'est très bien passé, en bonne intelligence. Il y avait un désir commun de nous deux et des militants d'un rajeunissement et d'un renouvellement de la direction du Parti communiste, la volonté de donner le signal du départ d'une nouvelle époque pour le Parti communiste. »

Quels sont les objectifs que vous vous fixez en prenant la tête du PCF ?

« L'urgence est de faire du Parti communiste un parti utile à la riposte face au gouvernement. Il y a de graves attaques sociales, contre les retraites, les emplois et les dépenses publics. Et nous voulons un Parti communiste qui soit utile à résister, et utile à emporter des victoires contre cette politique.

Nous voulons un Parti communiste de rassemblement, qui travaille à l'unité pour permettre à de nouvelles perspectives de voir le jour dans notre pays. Nous avons la volonté pour cela de rentrer à nouveau en dialogue avec les catégories populaires, le monde ouvrier et les jeunes, qui sont très souvent dans la précarité. Il y a donc un désir de rajeunissement du Parti communiste dans sa direction mais aussi dans ses militants. Nous voulons que les nouvelles générations prennent le pouvoir au Parti communiste. »

laurent047.jpgCe rassemblement passe-t-il nécessairement par le Front de gauche, comme aux élections régionales ?

« Nous allons poursuivre le Front de gauche, que nous avons initié avec d'autres forces politiques. Mais nous voulons lui donner une nouvelle dimension ; nous ne voulons pas que le Front de gauche soit un cartel de quelques organisations à la marge de la gauche. Il nous faut une dynamique populaire, autour d'un projet, qui soit au coeur de la gauche et qui offre une perspective pour toute la gauche.

Nous voulons travailler avec les forces actuelles du Front de gauche, mais aussi entrer en dialogue avec toutes les forces de la gauche, que nous appelons à nous rejoindre pour construire le projet de gauche qui convient de mettre en place pour les échéances politiques de 2012. »

Cette volonté d'ouverture peut-elle concerner le NPA, ou encore les écologistes ?

« Oui, nous allons nous adresser à toutes les forces de la gauche. Il y a un besoin d'unité mais cette unité doit se construire autour d'objectifs clairs. Il ne s'agit pas de s'unir dans le flou pour demain ne pas faire des politiques qui répondent aux besoins populaires. Nous voulons construire cette unité à partir d'un débat et d'une clarification des grandes réformes que doit porter la gauche dans son projet. Et ce qui se passe avec les retraites nous montre que ce rassemblement est sûrement possible. »

Comment comptez-vous freiner l'érosion de votre électorat ?

« Nous ne perdons pas des voix à chaque élection. Nous avons eu des résultats difficiles dans les deux dernières élections présidentielles, mais dans les élections locales, régionales, là où nous nous sommes présentés avec le Front de gauche, nous obtenons des résultats plutôt encourageants.

Depuis 2005, depuis la victoire du non au référendum sur le traité constitutionnel européen, il y a plutôt une stabilisation de nos résultats. Maintenant, nous voulons aller beaucoup plus loin : et effectivement retrouver une audience importante, y compris dans les élections nationales comme l'élection présidentielle. Et nous allons travailler à un projet et une candidature de rassemblement pour 2012. »

Vous seriez ce candidat ?

« Nous ne voulons pas entrer dans le débat sur la désignation du ou de la candidate maintenant ; ça n'est pas un problème de personne, l'heure n'est pas au casting de la présidentielle, nous allons d'abord travailler sur le projet. Personnellement, je viens de devenir le secrétaire national du Parti communiste, je viens d'être élu conseiller régional en Ile-de-France, pour le moment tout cela suffit à mon bonheur. »

Cette réforme des retraites qui a beaucoup mobilisé, comment la percevez-vous ?

« La décision que viennent de prendre les syndicats de poursuivre des actions pendant l'été, notamment le 13 juillet, devant les préfectures, et de tenir une première grande journée d'action le 7 septembre, nous paraît être la bonne voie. Il n'y a pas de victoire possible contre le projet gouvernemental sans une mobilisation sociale unitaire accrue à la rentrée.

Nous allons nous-mêmes faire signer tout l'été une pétition pour soutenir les propositions du projet de loi déposé par les députés communistes qui montre qu'un autre financement des retraites est possible, notamment par la création d'une cotisation sur les revenus financiers. »

Quelle sera votre stratégie pour les élections cantonales de mars 2011 ?

« Nous allons présenter des candidats communistes, du Front de gauche, dans le maximum de cantons, avec la volonté du rassemblement du second tour. Nous voulons permettre à la gauche de conserver et même de gagner le maximum de majorité de gestion dans les départements. »

 

Propos recueillis par Emmanuel Hasle pour le Bien Public, photos E-Mosaïque

e.hasle@lebienpublic.fr

10:37 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/03/2010

Quand un député devient instituteur... par solidarité

prof.gifC’est par solidarité avec les parents d’élèves, qu’Alain Bocquet, député-maire (PCF) de Saint-Amand-les-Eaux dans le Nord, s’est transformé, vendredi matin, en instituteur, dans une classe de CM2 de l’école Bracke-Desrousseaux.

Un geste symbolique pour dénoncer la fermeture d’une classe à la prochaine rentrée.

bocquet.gif«L'Etat veut supprimer une classe, ici à Bracke Desrousseaux à la rentrée prochaine. Il y en aura aussi 4 et demi au lycée Couteaux. Au total, ce seront 10 à 11 postes qui seront supprimés sur la seule ville de Saint-Amand. Et si on fait le total depuis quelques années, on n'est pas loin des 50 postes. C'est la politique de l'Etat qui est en cause. Le vase déborde et ça ne peut plus durer d'autant qu'ici, à Bracke Desrousseaux, c'est une école qui va être entièrement restaurée. On y construit une école maternelle et ce n'est pas loin de 6 millions d'euros qui sont investis sans l'aide du quiconque et surtout pas de l'Etat » a expliqué Alain Bocquet.

hugo.gifSur le tableau noir, l’élu-instit a écrit à la craie, la célèbre phrase de Victor Hugo :

« Là où on construit une école, on ferme une prison ».

Puis le député-maire a poursuivi les cours, avec des exercices de vocabulaire et d’arithmétique, avant de passer à la traditionnelle dictée.

La matinée s’est achevée par un cours d’histoire du Moyen Age et la lecture de deux fables de La Fontaine.

L’élu, qui est un ancien éducateur spécialisé pour handicapés a confié qu’il avait préparé sa matinée d’instit avec sa petite fille.

Une petite fille, élève de CM2, dans une autre école de Saint-Amand.

 

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08/03/2009

Dérapages du CRIF, relaxe pour Siné

palestinejuif1.jpgLe dîner 2009 du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) aura, le 2 mars, battu tous les records : d’affluence (plus de 1 000 participants), de représentativité (le premier ministre François Fillon et le gros du gouvernement comme de la classe politique, sauf le PCF et les Verts, non invités), d’œcuménisme (les dignitaires des principales confessions, islam compris). Même le président de la République, dont l’Elysée avait annoncé l’absence, a fini par passer une demi-heure, de retour d’Egypte.

Le président Richard Prasquier et, à sa suite, le chef du gouvernement, auront, hélas, battu un autre record : celui de la manipulation politique et idéologique. Rien de plus légitime, pour le CRIF, que d’appeler à la vigilance contre les manifestations d’antisémitisme, qui se sont, explique-t-il, multipliées pendant l’offensive israélienne contre Gaza. L’expérience du début des années 2000 incite toutefois à manier prudemment les chiffres ; à ne pas mélanger courriels, graffitis et violences contre des fidèles ou des lieux de culte ; à ne pas accuser en bloc et sans la moindre preuve les jeunes Français d’origine arabe ou de religion musulmane, eux-mêmes victimes de nombreuses agressions racistes ou islamophobes – sans oublier la répression au faciès…

Le danger du « deux poids deux mesures » n’a d’ailleurs pas échappé à M. Nicolas Sarkozy qui, dans le bref moment qu’il a consacré à la soirée, a tenu à préciser : « Quand on s’en prend à un juif parce qu’il est juif, c’est toute la France qui doit se sentir solidaire. Je dirais la même chose s’agissant de l’islamophobie. Les antisémites, les islamophobes, les racistes n’ont rien à faire sur le territoire de la République française. »

Là où la légitimité s’arrête, c’est quand M. Prasquier — malheureusement suivi par le premier ministre — dénonce comme antisémites les participants aux défilés de solidarité avec Gaza, allant jusqu’à exclure de son dîner les Verts et le Parti communiste français — PCF (1) —, accusés de « ne pas s’être élevés contre le kidnapping (sic) des manifestations par des mouvements islamistes, avec des slogans antijuifs ». Quiconque y a pris part sait pourtant que ces débordements furent à la fois marginaux et unanimement condamnés. Quand, à l’issue d’un cortège du CRIF, le 7 avril 2002, les nervis du Betar et de la Ligue de défense juive (LDJ) s’en prirent aux passants d’origine arabe, accusa-t-on M. Roger Cukierman, alors président du CRIF, d’avoir conduit une « ratonnade » ? Question toujours d’actualité : qui protège la LDJ, interdite aux Etats-Unis et en Israël, mais autorisée en France malgré ses violences récurrentes ?

Loin d’être un signe de force, ces dérapages du CRIF révèlent sa faiblesse. Ses dirigeants n’ont certes pas renoncé à pratiquer le chantage à l’antisémitisme pour mieux défendre la politique israélienne. Dernière preuve en date : dans le climat du dîner, M. Fillion s’est cru obligé de menacer de boycotter la seconde conférence des Nations unies sur le racisme à Durban, si Israël y était « stigmatisé » ! Mais, après Daniel Mermet, Charles Enderlin, Edgar Morin, Pascal Boniface et tant d’autres, Siné vient d’être blanchi de l’accusation d’antisémitisme lancée contre lui par la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA).

Dans Charlie Hebdo, le 2 juillet 2008, le dessinateur avait en effet critiqué l’arrivisme de M. Jean Sarkozy, évoquant sa possible « conversion au judaïsme pour épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty » et concluant : « Il fera du chemin dans la vie ce petit. » Philippe Val en avait pris prétexte pour chasser Siné de son journal, provoquant une levée de boucliers de la part des (véritables) défenseurs de la liberté de la presse et la naissance d’un concurrent à succès intitulé Siné Hebdo. Si nous mettons ici en ligne l’intégralité de ce jugement sur le fond, c’est qu’il marque sans doute un tournant. Il y a des méthodes qui ont fait long feu…

 
Dominique Vidal, La Monde Diplomatique

(1) A l’époque où le PCF mettait sur pied la résistance armée, en s’appuyant notamment sur la main d’œuvre immigrée, avec ses nombreux militants juifs, l’Union générale des israélites de France (UGIF), mise en place par Vichy, collaborait aux rafles et aux déportations. C’est aussi pour tourner cette page noire que le CRIF fut créé en 1943.

10:51 Publié dans Connaissances | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crif, pcf, sarkozy | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/11/2008

BLOG CENSURE ?

pum.jpgDans un communiqué, le Parti communiste français a dénoncé ce lundi la censure de son blog satyrique "sortirdelacrise.tv" par Google. Interrogé par L'Express, le site Internet rejette toute volonté de censure et argue d'un banal "problème technique".

www.sortirdelacrise.tv, le nouveau blog du Parti communiste, hebergé par le site Blogger, propriété de Google, a bien failli passer à la trappe. Quelques heures à peine après la création vendredi dernier de ce blog humoristique "visant à dénoncer les propositions gouvernementales et celles de l'UMP présentées comme des solutions à la crise", un message d'erreur s'affichait à la place du site: "éventuelles violations de conditions d'utilisation de bloggeur".

Une censure condamnée dans un communiqué par le PCF qui assure n'avoir à aucun moment enfreint le règlement du site. "Cette suspension est en contradiction avec la plus élémentaire liberté d'expression et d'information et pose une fois de plus la question de la maîtrise démocratique des contenus et des réseaux à l'heure de la révolution informationnelle", indique le communiqué.

D.R.

Le blog du PCF propose ce logo parodique du Parti unique de la majorité.

Contacté par LEXPRESS.fr, Google France ne donne d'autre explication que le fait d'une banale erreur technique, réparée d'ailleurs quelques minutes après notre appel. "Il n'y a pas de censure politique chez bloggeur", selon le site Internet.

13:27 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, pcf, censure, crise | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!