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05/01/2010

LE DESSIN DU MOIS DE JANVIER 2010

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DESSIN PUBLIE PAR LE JOURNAL L'HUMANITE

12:13 Publié dans Le dessin du mois | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, voeux | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/12/2009

RADIOSCOPIE DES EGLISES EN FRANCE

egliseort2.jpgLes Français restent pour les deux tiers attachés à une identité catholique mais la messe du dimanche ne rassemble plus qu'une toute petite minorité de fidèles, selon une étude Ifop pour La Croix.

Selon cette enquête, diffusée lundi, 64% des Français se reconnaissent comme catholiques en 2009, alors qu'ils étaient 80% en 1966. Ce repli se fait principalement au profit des "sans religion", qui passent de 21% à 28%.

 Les protestants passent de 1% à 3% et les autres religions de 3% à 5%.

Seulement 4,5% des Français disaient, en 2006, fréquenter une église tous les dimanches, contre 27% en 1952, précise encore l'institut de sondage.

En 2009, les catholiques pratiquants sont plus âgés, selon l'Ifop : 43% d'entres eux ont 65 ans et plus alors que cette tranche d'âge ne représente que 21% de la population française totale.

 Autre singularité, les catholiques pratiquants votent plus à droite (38,9% pour l'UMP) que leurs concitoyens (25,1%).

Les données sont extraites, d'une part, d'enquêtes historiques de l'Ifop et, d'autre part, d'un cumul réalisé à partir des enquêtes actuelles et récurrentes de l'Ifop dans lesquelles la question de la "proximité religieuse" est posée. Ces données ont été cumulées sur la période 2005- 2009.

UNE AUTRE ENQUETE DONNE LES MEMES EVOLUTIONS MAIS PLUS PRONONCEES

Un autre très sérieux sondage mené au long cours entre 1994 et 2007 et publié également par la Croix indiquait lui que 51 % des Français se déclaraient encore catholiques (contre 67 % il y a dix ans), 4 % musulmans, 3 % protestants, 1 % juifs...

Les musulmans constituent donc dans tous les cas, formellement la « deuxième religion » de France. Sauf qu'il manque un chiffre.

Celui des non-croyants déclarés : 31 % (contre 23 % il y a dix ans), 28 % dans le premier sondage cité. Non seulement les sans-religion progressent mais ils sont, et de loin, en deuxième position.

Certains feraient bien de ne pas les oublier, de même que les principes laïques fondateurs de la République...

DECOUVREZ NOTRE DOSSIER COMPLET SUR LA CROYANCE

19:53 Publié dans Connaissances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religions, caholique, juif, protestant | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

26/12/2009

"Ce que Sarkozy propose, c'est la haine de l'autre"

Detodd.jpgémographe et historien, Emmanuel Todd, 58 ans, est ingénieur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (INED). 

 Inspirateur du thème de la fracture sociale, repris par Jacques Chirac lors de sa campagne présidentielle de 1995, il observe depuis longtemps la coupure entre élites et classes populaires. Il livre pour la première fois son analyse du débat sur l'identité nationale. Sans dissimuler sa colère. "Si vous êtes au pouvoir et que vous n'arrivez à rien sur le plan économique, la recherche de boucs émissaires à tout prix devient comme une seconde nature", estime-t-il.

Que vous inspire le débat sur l'identité nationale ?

Je m'en suis tenu à l'écart autant que possible, car ce débat est, à mes yeux, vraiment pervers. Le gouvernement, à l'approche d'une échéance électorale, propose, je dirais même impose, une thématique de la nation contre l'islam. Je suis révulsé comme citoyen. En tant qu'historien, j'observe comment cette thématique de l'identité nationale a été activée par en haut, comme un projet assez cynique.

Quelle est votre analyse des enjeux de ce débat ?

Le Front national a commencé à s'incruster dans le monde ouvrier en 1986, à une époque où les élites refusaient de s'intéresser aux problèmes posés par l'intégration des populations immigrées.

On a alors senti une anxiété qui venait du bas de la société, qui a permis au Front national d'exister jusqu'en 2007. Comme je l'ai souligné dans mon livre, Le Destin des immigrés (Seuil), en 1994, la carte du vote FN était statistiquement déterminée par la présence d'immigrés d'origine maghrébine, qui cristallisaient une anxiété spécifique en raison de problèmes anthropologiques réels, liés à des différences de système de moeurs ou de statut de la femme. Depuis, les tensions se sont apaisées. Tous les sondages d'opinion le montrent : les thématiques de l'immigration, de l'islam sont en chute libre et sont passées largement derrière les inquiétudes économiques.

La réalité de la France est qu'elle est en train de réussir son processus d'intégration. Les populations d'origine musulmane de France sont globalement les plus laïcisées et les plus intégrées d'Europe, grâce à un taux élevé de mariages mixtes. Pour moi, le signe de cet apaisement est précisément l'effondrement du Front national.

On estime généralement que c'est la politique conduite par Nicolas Sarkozy qui a fait perdre des voix au Front national...

Les sarkozystes pensent qu'ils ont récupéré l'électorat du Front national parce qu'ils ont mené cette politique de provocation, parce que Nicolas Sarkozy a mis le feu aux banlieues, et que les appels du pied au FN ont été payants. Mais c'est une erreur d'interprétation. La poussée à droite de 2007, à la suite des émeutes de banlieue de 2005, n'était pas une confrontation sur l'immigration, mais davantage un ressentiment anti-jeunes exprimé par une population qui vieillit. N'oublions pas que Sarkozy est l'élu des vieux.

Comment qualifiez-vous cette droite ?

Je n'ose plus dire une droite de gouvernement. Ce n'est plus la droite, ce n'est pas juste la droite... Extrême droite, ultra-droite ? C'est quelque chose d'autre. Je n'ai pas de mot. Je pense de plus en plus que le sarkozysme est une pathologie sociale et relève d'une analyse durkheimienne - en termes d'anomie, de désintégration religieuse, de suicide - autant que d'une analyse marxiste - en termes de classes, avec des concepts de capital-socialisme ou d'émergence oligarchique.

Le chef de l'Etat a assuré qu'il s'efforçait de ne pas être "sourd aux cris du peuple". Qu'en pensez-vous ?

sarkoland.jpgPour moi, c'est un pur mensonge. Dans sa tribune au Monde, Sarkozy se gargarise du mot "peuple", il parle du peuple, au peuple. Mais ce qu'il propose aux Français parce qu'il n'arrive pas à résoudre les problèmes économiques du pays, c'est la haine de l'autre.

La société est très perdue mais je ne pense pas que les gens aient de grands doutes sur leur appartenance à la France. Je suis plutôt optimiste : quand on va vraiment au fond des choses et dans la durée, le tempérament égalitaire des Français fait qu'ils n'en ont rien à foutre des questions de couleur et d'origine ethnique ou religieuse !

Pourquoi, dans ces conditions, le gouvernement continue-t-il à reprendre à son compte une thématique de l'extrême droite ?

On est dans le registre de l'habitude. Sarkozy a un comportement et un vocabulaire extrêmement brutaux vis-à-vis des gamins de banlieue ; il les avait utilisés durant la campagne présidentielle tandis qu'il exprimait son hostilité à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne dans un langage codé pour activer le sentiment antimusulman. Il pense que cela pourrait marcher à nouveau.

Je me demande même si la stratégie de confrontation avec les pays musulmans - comme en Afghanistan ou sur l'Iran - n'est pas pour lui un élément du jeu intérieur. Peut-être que les relations entre les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, c'est déjà pour lui de la politique extérieure ? On peut se poser la question...

Si vous êtes au pouvoir et que vous n'arrivez à rien sur le plan économique, la recherche de boucs émissaires à tout prix devient comme une seconde nature. Comme un réflexe conditionné. Mais quand on est confronté à un pouvoir qui active les tensions entre les catégories de citoyens français, on est quand même forcé de penser à la recherche de boucs émissaires telle qu'elle a été pratiquée avant-guerre.

Quels sont les points de comparaison avec cette période ?

Un ministre a lui-même - c'est le retour du refoulé, c'est l'inconscient - fait référence au nazisme. (Christian Estrosi, le 26 novembre, a déclaré : "Si, à la veille du second conflit mondial, dans un temps où la crise économique envahissait tout, le peuple allemand avait entrepris d'interroger sur ce qui fonde réellement l'identité allemande, héritière des Lumières, patrie de Goethe et du romantisme, alors peut-être, aurions-nous évité l'atroce et douloureux naufrage de la civilisation européenne.") En manifestant d'ailleurs une ignorance de l'histoire tout à fait extraordinaire. Car la réalité de l'histoire allemande de l'entre-deux-guerres, c'est que ce n'était pas qu'un débat sur l'identité nationale. La différence était que les nazis étaient vraiment antisémites. Ils y croyaient et ils l'ont montré. La France n'est pas du tout dans ce schéma.

Il ne faut pas faire de confusion, mais on est quand même contraint de faire des comparaisons avec les extrêmes droites d'avant-guerre. Il y a toutes sortes de comportements qui sont nouveaux mais qui renvoient au passé. L'Etat se mettant à ce point au service du capital, c'est le fascisme. L'anti-intellectualisme, la haine du système d'enseignement, la chasse au nombre de profs, c'est aussi dans l'histoire du fascisme. De même que la capacité à dire tout et son contraire, cette caractéristique du sarkozysme.

La comparaison avec le fascisme, n'est-ce pas excessif ?

Il ne s'agit pas du tout de dire que c'est la même chose. Il y a de grandes différences. Mais on est en train d'entrer dans un système social et politique nouveau, qui correspond à une dérive vers la droite du système, dont certains traits rappellent la montée au pouvoir de l'extrême droite en Europe.

C'est pourtant Nicolas Sarkozy qui a nommé à des postes-clés plusieurs représentantes des filles d'immigrés...

L'habileté du sarkozysme est de fonctionner sur deux pôles : d'un côté la haine, le ressentiment ; de l'autre la mise en scène d'actes en faveur du culte musulman ou les nominations de Rachida Dati ou de Rama Yade au gouvernement. La réalité, c'est que dans tous les cas la thématique ethnique est utilisée pour faire oublier les thématiques de classe.

Propos recueillis par Jean-Baptiste de Montvalon et Sylvia Zappi

Article paru dans l'édition du Monde du 27.12.09

17:42 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, emmanuel todd | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/12/2009

LE DESSIN DU MOIS DE DECEMBRE

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Dessin publié par l'Humanité

11:15 Publié dans Le dessin du mois | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cadeaux de noël | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!