30/07/2022
PATRICK LE HYARIC : JE REVIENS DE PALESTINE

Lors de toutes les rencontres et séances de travail que nous avons eues avec de nombreuses associations israéliennes et palestiniennes de défense des droits humains, avec les responsables des camps de réfugiés, avec des députés palestiniens comme israéliens, avec les partis progressistes, avec des ministres, dont le Premier ministre, puis le conseiller diplomatique du président M. Abbas, nous avons entendu comme une supplique, comme un appel, comme un cri : « Ne nous laissez pas tomber ; interpellez votre gouvernement, les institutions européennes ; informez sur la situation que nous vivons ». C’est ce que nous faisons depuis. Nous avons adressé un compte rendu de nos visites et des messages ont été transmis à Mme la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, C. Collona, au haut représentant de l’Union européenne chargé des relations extérieures et de la sécurité, M. Josep Borrell, à des parlementaires. Tous nos interlocuteurs ont demandé de l’aide politique, des actes de solidarité, des mobilisations nouvelles tant ils ont comme nous, la conviction que la question de leur reconnaissance est passée au second plan depuis plusieurs années, dans une situation internationale plus que chargée. Tous, y compris les associations israéliennes et les parlementaires israéliens, nous ont interpellés sur la nécessité de faire respecter le droit international, et donc leur volonté de voir cohabiter un état de Palestine aux côtés de celui d’Israël, dans la sécurité et la paix. Dans tous les propos, nous n’avons décelé aucune détestation, aucune haine à l’encontre du peuple et des citoyens israéliens, malgré l’insupportable vie que leur fait subir le pouvoir des droites israéliennes.
C’est donc avec satisfaction que j’ai pris connaissance de la résolution déposée par 38 députés de gauche sur le bureau de l’Assemblée nationale, « visant à la condamnation de l’instauration d’un régime d’apartheid par Israël à l’encontre du peuple palestinien, tant dans les territoires occupés (Cisjordanie, incluant Jérusalem-Est, et Gaza) ». (Lire ici article de Pierre Barbencey dans L’Humanité du 25 juillet 2022 ) Celle-ci demande également à nouveau au pouvoir exécutif - donc à la France - de reconnaitre l’État de Palestine. Ce texte s’appuie sur le droit international et sur les rapports de trois grandes organisations non gouvernementales de défense des droits humains : Betselem (une ONG israélienne), Human Rights Watch et Amnesty International qui tour à tour, entre janvier 2021 et janvier 2022, ont rendu publics les résultats de leurs longues enquêtes. Ces rapports ont été déposés sur le bureau du comité pour l’élimination des discriminations raciales de l’Organisation des Nations Unies. Chacun conclut à l’existence d’un régime qualifié d’apartheid.
C’est exactement ce que nous avons constaté sur le territoire palestinien, occupé par un autre État, contre le droit international. La loi fondamentale israélienne modifiée a en effet fait passer Israël d’un « État juif et démocratique » à un « État-Nation du peuple juif ». Modification qui conduit l’article premier à énoncer que « Le droit à l’autodétermination nationale dans l’État d’Israël est propre au peuple juif ». Comment mieux qualifier une identité nationaliste et excluante ? C’est au nom de cet article que les Arabes israéliens sont discriminés dans leur propre pays et que pour pouvoir circuler sur leurs terres, les Palestiniens doivent avoir dans leur poche une carte d’une certaine couleur qui ne les autorise à circuler seulement sur certaines parties du territoire. À mon souvenir, il existe cinq couleurs de ces cartes. Chaque Palestinien est donc selon le secteur où il habite, assigné à résidence. Les autres parties du territoire leur sont interdites. Même les voitures ont des couleurs différentes sur leurs plaques d’immatriculation. Si vous avez une plaque verte, c’est à dire Palestinienne, vous ne pouvez pas circuler sur les routes réservées aux Israéliens, vous subissez les affres des check-points et ne pouvez pas approcher des zones considérées comme Israélienne ! Par contre avec une plaque jaune, israélienne, vous êtes libre de circuler partout. Mais, où sont donc sont les partisans de la libre circulation des personnes ?
20:07 Publié dans Actualités, Planète, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, patrick le hyaric | |
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23/05/2022
Disparition. Miss.Tic, la sorcière du street art
L’artiste de 66 ans est morte dimanche des suites d’une maladie. Commencée sur les murs de Paris, son oeuvre au pochoir qui alliait graphisme et poésie était entrée dans les galeries.
Elle s’était choisi un pseudonyme de sorcière sexy, inspiré de Miss Tick, la maléfique créature aux cheveux de jais de la Bande à Picsou. Depuis le milieu des années 1980, l’artiste recouvrait les murs et les palissades parisiens de ses oeuvres au pochoir mêlant texte et images qui diffusaient dans la ville des messages poétiques, souvent féministes : « En péril une grande éraflure dans le ventre je rêve à des corps sans mémoire », « Exilée volontaire d’un continent sans nom j’écris dans la marge des non dits », « Dans le parfum indécent d’un rythme nos fantasmes urbains submergent les façades figées du quotidien… »
Nourrie de poésie, notamment surréaliste
Née Rhadia Novat en 1956, fille d’un père tunisien et d’une mère normande, Miss. Tic grandit dans le quartier de la Butte-Montmartre, dans le XVIIIe arrondissement, l’un de ses futurs lieux d’expression. Dans les années 1970, elle découvre le le théâtre de rue puis, au début des années 1980, séjourne aux Etats-Unis où éclôt le graff, branche de la culture hip-hop.
De retour à Paris, elle a l’idée d’intervenir dans l’espace public en voyant les peintures d’étudiants des Beaux-arts sur des supports urbains. S’inscrivant dans un mouvement artistique naissant, elle choisit la technique du pochoir pour multiplier rapidement les interventions.
Nourrie de poésie, notamment surréaliste, elle trouve son style en écrivant des poèmes auxquels elle ajoute des portraits de femmes, d’abord des autoportraits puis des figures inspirées des magazines, de la publicité ou de la mode.
Les années 2000 signent la fin de la clandestinité
Très vite, ses oeuvres libres et insolentes sont repérées par les galeries d’art, notamment la Galerie du Jour, propriété de la créatrice de mode Agnès B. , l’une des premières à l’exposer. Dans les années 1990, Miss.Tic, comme d’autres street artistes, est accusée de détériorer l’espace public. Un procès, qu’elle perd en 1999, la contraint à demander des autorisations pour continuer de peindre dans la rue.
Les années 2000 signent la fin de la clandestinité puisqu’elle est sollicitée par des marques (Kenzo, Vuitton…) et multiplie les collaborations avec, par exemple, le cinéaste Claude Chabrol pour qui elle crée l’affiche de « la Fille coupée en deux », ou la Poste, qui édite des timbres inspirés de ses pochoirs.
Attachée à un art populaire, admiratrice d’Ernest Pignon-Ernest, Miss.Tic n’aimait pas le qualificatif d’ « artiste de rue », trop limitant. Femme, libre, anarchiste sur les bords, elle était artiste, tout simplement.
17:10 Publié dans Actualités, Arts | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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13/05/2022
Charlie a LFI : Le communautarisme est plus rentable que la lutte pour la laïcité

20:06 Publié dans Connaissances, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lfi, communautarisme, laicité | |
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02/04/2022
La Fête de l'Huma annonce les premiers noms de sa programmation musicale 2022
La Fête de l'Humanité revient en 2022 avec un changement de lieu radical puisqu'elle quitte La Courneuve (Seine-Saint-Denis) pour s'installer en Essonne sur la Base aérienne 217, au Plessis-Pâté les 9,10 et 11 septembre. Les premiers noms de sa programmation musicale ont été révélés.
La Fête de l'Huma 2022 qui s'installe les 9, 10 et 11 septembre en Essonne sur la Base aérienne 217 du Plessis-Pâté, a publié, ce vendredi, les premiers noms de sa programmation musicale.
Les premiers artistes qui seront présents en 2022
La liste complète des artistes qui seront présents à la Fête de l'Huma 2022 n'a pas encore été dévoilée et l'affiche sera publiée dans quelques jours.
Quelques noms seulement ont été mis en avant ce vendredi. Il y a les Dutronc, père et fils, qui donneront un concert ensemble sur la même scène. Au programme aussi "Sexion d'Assaut", "Camélia Jordana", le DJ français "Kungs", "Gauvain Sers", ou encore "Ronisia".
La Fête de l'Huma a aussi un nouveau site Internet. Vous pouvez déjà y acheter vos places à un tarif spécial indiqué comme une offre de lancement valable jusqu'au 30 avril 2022 : 39 euros les trois jours.
19:47 Publié dans Actualités, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête humanité 2022 | |
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