Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/10/2021

Nucléaire : le festival Jadot

Jadot.jpg

Lors du débat entre Yannick Jadot et Sandrine Rousseau, les deux candidats écologistes ont réaffirmé leur détestation de l’électro-nucléaire. Soit. Mais au prix d’un festival de désinformations. Listons en quelques unes.

« Cela fait 30 ans que l’on aurait pu débattre sur le nucléaire. Il y a une communication de l’Etat et d’EDF qui a tué le débat ». Yannick Jadot.

Le propos de Yannick Jadot est pour le moins stupéfiant. Depuis le choix nucléaire de 1974, confirmé en 1981 sous Mitterrand, ce sujet s’est toujours taillé une place de premier plan dans la vie publique. Des milliers d’articles de presse, de tracts, des manifestations (contre en général), des prises de positions à chaque élection nationale… c’est le sujet énergétique qui a le plus mobilisé le débat public. Et depuis bien plus que 30 ans, si l’on se souvient des vifs débats des années 1974-1980. Mais peut-être que Yannick Jadot est-il trop jeune pour se souvenir des manifestations contre le projet de centrale nucléaire à Plogoff en Bretagne à la fin des années 1970

Quant à la communication de l’Etat et d’EDF qui aurait « tué le débat », on ne peut qu’ironiser sur son inefficacité en observant ce résultat d’enquête sociologique montrant que la majorité des Français ignorent que le nucléaire est, en France tout au moins, l’électricité la moins carbonée possible : 6 grammes par kWh produit et qu’une majorité d’entre eux – écrasante dans deux cas : les jeunes et les personnes opposées à l’usage du nucléaire pour l’électricité – croient que les centrales nucléaires émettent beaucoup de gaz à effet de serre.

Cette enquête IPSOS montre que 44% des Français opinaient, en 2017, que les centrales nucléaires émettent « beaucoup » de gaz à effet de serre. Ce pourcentage monte à 63% chez les 18/24 ans et à 75% chez les personnes tout à fait « contre » l’usage du nucléaire pour l’électricité.

« Les déchets, après 50 ans de nucléaire, on ne sait toujours pas quoi en faire ». Yannick Jadot.

Yannick Jadot est certes député européen, mais cela ne devrait pas l’empêcher de se renseigner sur les lois françaises. En 2006, le Parlement a voté une loi qui retient la solution de l’enfouissement géologique profond pour les déchets nucléaires de Haute activité et à vie longue (HAVL) et ceux dit de Moyenne activité et à vie longue (MAVL) qui concentrent plus de 99% de la radioactivité issue des centrales nucléaires. En 2016, le Parlement a voté une nouvelle loi qui précise cette solution, sous la forme du projet CIGEO, prévu dans la couche géologique d’argilite, à 500 mètres de profondeur, près du laboratoire souterrain exploité par l’ANDRA depuis 2005 à la frontière de la Haute Marne et de la Meuse. Cette nouvelle loi décrit les modalités de création de cette installation et en prévoit la réversibilité jusqu’à la fin du processus d’enfouissement des déchets actuels et futurs des réacteurs existants (EPR de Flamanville compris). L’ignorance de Yannick Jadot d’un projet aussi important pour la sécurité des populations ne plaide pas en faveur de sa capacité à exercer la haute responsabilité à laquelle il prétend.

« On sait à peine démanteler une centrale nucléaire ». Yannick Jadot.

Les équipes d’EDF qui sont en train de démanteler la centrale nucléaire de Chooz-A  en toute sécurité et en respectant les coût et délais prévus apprécieront ce dénigrement de leurs compétences professionnelle. Neuf centrales nucléaires sont en cours de démantèlement en France.

Sinon, on peut suggérer à Yannick Jadot de méditer sur ces photos avant/après de la centrale nucléaire de Maine Yankee, tout à fait similaire à celles d’EDF.  En haut, la centrale nucléaire en exploitation. En bas le même site, où l’on voit qu’il ne reste absolument plus rien de la centrale, on peut y faire paître un troupeau de vaches.

La centrale nucléaire de Maine Yankee
L’emplacement de la centrale nucléaire de Maine Yankee dans son état actuel : le retour à l’herbe.

« Aujourd’hui, vous avez des énergies renouvelables qui sont deux fois moins chères que le nucléaire ». Yannick Jadot.

C’est presque vrai… sauf que cela ne l’est que pour l’électricité produite par les barrages hydrauliques et comme personne n’imagine qu’on va noyer de nouvelles vallées pour en construire en France, ce n’est pas de cela que parle Yannick Jadot. Mais c’est faux pour ce qui concerne l’électricité nucléaire produite en France comparée à l’électricité éolienne et encore plus photovoltaïque. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont massivement subventionnée (environ 120 milliards d’euros pour les contrats signés avant décembre 2016 selon la Cour des Comptes et on ne peut que conseiller à un candidat à la Présidence de la république de lire les rapports de la Cour des Comptes ou du moins de se le faire résumer, comme ici par votre serviteur)  L’ordre de grandeur des subventions à l’éolien et au photovoltaïque est de 6 milliards d’euros par an actuellement, pour une production électrique intermittente et très limitée. Pour une étude récente du coût de production de l’électricité nucléaire, lire ici.  Par ailleurs, les partisans des ENRI se contentent des coûts de fabrication et d’installation des éoliennes et panneaux solaires, en oubliant (volontairement) que ce qu’il faut compter c’est le coût du système électrique, or pallier l’intermittence des énergies renouvelables éoliennes et solaires présente un coût qui croît au fur et à mesure de l’augmentation de leur part dans le mix électrique.

« L’EPR en chine, ils ont été obligés de le fermer parce qu’il fonctionne mal ». Jannick Jadot

Il y a 2 réacteurs EPR en fonctionnement en Chine. L’un d’entre eux a battu dès sa première année pleine de fonctionnement le record du monde de production d’électricité par un réacteur nucléaire sur 12 mois. Il est a l’arrêt actuellement pour étudier pourquoi quelques un de ses crayons de combustibles (sur plus de 40 000) présentent une légère fuite de gaz radioactifs sans conséquence pour l’environnement. Un problème classique sur les réacteurs nucléaires. Le second fonctionne.

Soyons honnête, sa compétitrice Sandrine Rousseau en a fait des tonnes elle aussi. Mais pour ne pas être trop long, en voici deux exemples seulement.

« Il y a des études de l’Ademe, RTE, Negawatt. Toutes disent que l’on peut sortir du nucléaire, et avoir un mix énergétique complètement renouvelable»  Sandrine Rousseau . 

Les études de l’Ademe (ici une analyse critique) et de RTE ne portent pas sur le mix énergétique mais sur le mix électrique uniquement. Elles montrent surtout que l’hypothèse de commande de ces études – un choix a priori 100% renouvelable – montre que la sécurité d’approvisionnement n’est pas assurée, notamment avec la perspective de l’électrification des transports. Le rapport de RTE liste quatre conditions à réunir pour qu’un très fort pourcentage d’ENRI (le I de Intermittent) ne soit pas incompatible avec la qualité et la quantité d’électricité nécessaires :  la compensation de la variabilité des ENR, le maintien de la stabilité du réseau, la reconstitution des réserves et des marges d’approvisionnement, une évolution importante du réseau. Ces quatre conditions n’existent pour l’instant nulle part ensemble pour un pays de la taille de la France. Les technologies qui permettraient d’accéder aux conditions 1, 2 et 3 n’ont pas été démontrées à cette échelle pour le cas français. Quant à leur coûts, ils ne sont pas estimés par le rapport, mais seraient évidemment élevés. Comme le précise le Président de RTE Xavier Piechaczyk : «Pour se diriger vers un mix à très fortes parts d’ENR variables, bien qu’il n’y ait aucune barrière technique infranchissable a priori, il faut regarder les faits scientifiques, techniques et industriels : il reste beaucoup de sujets à résoudre

Sur les coûts, le rapport de RTE est presque muet. Il précise dans son introduction que «l‘évaluation économique de ces différentes conditions dépasse le cadre de ce rapport.» La seule indication donnée par le rapport sur l’évaluation de ces coûts devrait donner des boutons aux militants du solaire et de l’éolien, car elle démolit leur argument comptable favori : le LCOE. Autrement dit (c’est un acronyme en anglais) le coût moyen de l’électricité par technologie. Voyez comme le coût de fabrication des éoliennes et surtout des panneaux solaires s’écroulent !, s’enthousiasment-ils. Or, avertit le rapport, le LCOE n’est pas capable de  compter «l’ensemble des coûts associés à une part élevée d’ENR, dont ceux liés au stockage, à la flexibilité de la demande et au développement des réseaux. L’analyse montre que ce type de coûts pourrait être important après 2035». Pourquoi 2035 ? Parce que cette date correspond à un objectif de 40% d’ENR dans le mix électrique. Une manière de souligner que les vrais gros problèmes commencent là.

« Le coût estimé du grand carénage est de 100 milliards d’euros. Cela veut dire que ce cout se répercutera sur le prix de l’électricité ». Sandrine Rousseau.

Un chiffre sorti de nulle part, voire de l’imagination de la candidate à la primaire écologiste.  Le vrai coût est de 49,4 Mds d’euros courants sur la période 2014-2025, donc une bonne partie est déjà dépensée et les travaux effectués. L’impact du grand carénage sur le prix de l’électricité est de quelques euros par MWh. Mais, sur ce sujet, le pompon a été décroché par Jean-Luc Mélenchon qui a hissé ce coût imaginaire à 150 milliards.

Sylvestre Huet, le Monde

10:10 Publié dans Actualités, Cactus, Economie, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jadot, écologie, nucléaire | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/08/2021

"Aidez-nous à protéger nos joueuses" : l'appel de Khalida Popal, dirigeante de la sélection féminine de football afghane

foot,afghanistan

La fondatrice de l'équipe nationale afghane craint pour la liberté et la vie de ses ex-coéquipières après la prise de pouvoir des talibans.

"Aidez-nous à protéger ces femmes dont l'identité est exposée. Aidez-nous à protéger nos joueuses", implore Khalida Popal, ancienne capitaine et fondatrice de la sélection féminine de football afghane, sur le site de la BBC Sport mercredi 18 août. Installée au Danemark depuis dix ans et désormais directrice de la sélection, l'ancienne footballeuse de 34 ans est très inquiète pour ses coéquipières restées au pays alors que les talibans ont repris le pouvoir à Kaboul. La dirigeante réclame le soutien de la Fifa, ainsi que du Comité international olympique (CIO), afin de protéger les personnes les plus à risque en Afghanistan

"Je n’ai pas pu dormir ces derniers jours, je pleure, je me sens impuissanteJe reçois des messages de joueuses en larmes, racontant qu’elles sont abandonnées, coincées chez elles et incapables de sortir. Elles sont effrayées. Tous les rêves ont disparu. C'est comme dans un cauchemar", confie Khalida Popal

"Leur vie est en grave danger"

Khalida Popal a joué un rôle clé dans la formation de la première équipe féminine de football d'Afghanistan, en 2007. À l'époque, l'équipe avait dû garder sa création secrète pour ne pas alerter les talibans. Entre 1996 et 2001, lorsqu'ils dirigeaient le pays, les femmes ne pouvaient pas étudier, travailler ni quitter le domicile sans être accompagnée d'un homme de leur foyer. 

La dirigeante de l'équipe nationale a désormais fermé le compte Twitter de l'équipe, par peur que les joueuses actuelles ou passées ne soient identifiées par les talibans et ne soient victimes de représailles. Elle conseille également aux joueuses de supprimer leurs réseaux sociaux.

"Nous avons encouragé les femmes et les filles à se lever et à faire preuve d'audace, et maintenant je leur dis de supprimer leurs photos, fermer leurs réseaux sociaux et d'essayer de faire taire leur voix. Cela cause tellement de douleur. Les joueuses ont pris la parole publiquement, ont défendu les droits des femmes, et maintenant leur vie est en grave danger", alerte l'ex-capitaine de l'équipe afghane.

"Veuillez me tenir la main et m'aider"

Un autre appel à l'aide a été lancé par Zakia Khudadadi, une des deux athlètes que la délégation afghane avait prévu d'envoyer aux Jeux paralympiques de Tokyo, avec Hossain Rasouli. Alors que le Comité international paralympique (CIP) a annoncé lundi 16 août que l'Afghanistan n'enverrait pas de représentants au Japon en raison de la crise politique que traverse le pays, Zakia Khudadadi a demandé à bénéficier d'une aide pour pouvoir réaliser son rêve olympique.

"Veuillez me tenir la main et m'aider", impore-t-elle dans un message vidéo transmis à Reuters. L'athlète de para-taekwondo, qui devait devenir la première femme afghane à participer aux Jeux paralympiques, dit se sentir "emprisonnée" dans son pays, dans lequel elle "ne peut plus sortir pour s'entraîner, faire des achats ou vérifier que ses proches aillent bien". Dans son appel à l'aide, Zakia Khudadadi exorte "les femmes du monde entier, des institutions de protection des femmes et des organisations gouvernementales, à ne pas laisser les droits d'une citoyenne afghane dans le mouvement paralympique être emportés si facilement", avant de conclure : "J'ai beaucoup souffert, je ne veux pas que mon combat soit vain. Aidez-moi."

Source France Info

11:48 Publié dans Actualités, International, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : foot, afghanistan | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/07/2021

Jeanne 20 ans, communiste, intègre le conseil départemental du Doubs

Doubs Jeanne Henry.jpg

Élue dans le canton de Besançon 4, Jeanne Henry sera la plus jeune élue de l’assemblée. Elle sera, également, la première élue communiste à retrouver un siège au conseil départemental, depuis 34 ans…

Il s’appelait Serge Paganelli, était le dernier communiste à avoir pu siéger au conseil départemental. 34 ans après, le défunt maire d’Audincourt a un successeur. Jeanne Henry, 20 ans, tout rond sera à la fois la plus jeune élue de l’assemblée, mais aussi la première communiste à siéger depuis plus de trente ans.

« J’étais la dernière à y croire… »

Dans le canton de Besançon 4, après un suspense de toute beauté, le binôme qu’elle constituait avec Georges Ubbiali, l’a finalement emporté. « Tout le monde me disait c’est bon, mais j’étais la dernière à y croire… »

Jeanne Henry est, bien logiquement, encore étudiante, à Besançon. Le communisme, elle l’a rencontré chez ses grands-parents. « Dans la famille, on trouve vraiment toutes les tendances. Mes grands-parents étaient professeurs, des gens droits dans leurs bottes, fidèles à leurs principes. »

« Je représenterai les jeunes »

Elle se destine à devenir professeure des écoles, « je prévois de me spécialiser vers des personnes qui ne parlent pas le français, pourquoi pas m’occuper de ceux qui sont en prison, ou des malentendants. D’ailleurs, j’apprends en ce moment le langage des signes. »

À l’assemblée départementale, où elle sera dans l’opposition, mais elle ne compte jouer à la jeune fille timide. « Je m’intéresse particulièrement à l’insertion, à l’égalité homme-femme, aux situations de handicap, mais aussi à la précarité, au RSA, on est complètement dans le sujet au Département. Si je suis là, c’est que l’on m’a accordé une vraie confiance, je ne compte pas juste faire partie du décor. Et surtout, je ne me sens pas toute seule. Ce soir de victoire, nous étions une cinquantaine de camarades à fêter cela ensemble. »

Toutes ses indemnités iront directement au parti

Comme pour les autres élus communistes, toutes ses indemnités iront directement au parti. « Après une indemnité est redistribuée. On prend en compte, aussi, le fait que je travaille. »

Jeanne Henry, Bisontine pur jus, représentera, bien sûr, les valeurs de son parti. Mais pas que… « J’ai été élu par des jeunes, je représenterai aussi les jeunes, leurs aspirations. D’après ce que j’ai compris, je vais un peu faire baisser la moyenne d’âge au Département ! »

Source L'Est Républicain

jeanne henry,pcf,doubs

Et hop, la manip ! Par la magie du tableau diffusé par FR3, Jeanne est devenue élue Mélenchoniste et LFI, heureusement que d'autres médias comme l'Est Républicain ou Mosaik Radios sont plus rigoureux et sérieux lorsqu'il s'agit des diffuser des informations !

12:05 Publié dans Actualités, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeanne henry, pcf, doubs | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/06/2021

FLEUR NOUVELLE COMMUNISTE ET ELUE A STRASBOURG

Flore.jpg

Une élue communiste fait son entrée à la Collectivité européenne d'Alsace : une première depuis 1945

 

Chaque élection réserve son lot de surprises : les scrutins régionaux et départementaux qui viennent de se tenir valident l'entrée de deux élues du PCF, l'une à la région Grand Est, l'autre à la Collectivité Européenne d'Alsace, ce qui représente une première depuis la fin de la guerre.
 
La fédération Bas-Rhinoise du Parti Communiste Français aura donc une élue à la CEA, la collectivité européenne d'Alsace. C'est historique, car de mémoire de commentateur politique, on cherche encore un précédent..... "On mesure la responsabilité qui est la notre" dit Fleur Laronze, candidate élue dans le canton de Strasbourg 2 avec son binôme EELV Damien Fremont. Ils l'ont emporté de 91 voix face aux socialistes sortants Eric Elkouby et Martine Jung.
 

La recette du succès ? "La dynamique d'un collectif avec les écologistes et les forces de gauche, la cohérence de ce collectif" insiste Fleur Laronze.  Bref, une union des forces et des idées qu'il va maintenant falloir tester à l'épreuve du mandat. "On est dans la minorité, on est conscient des limites, mais on peut imprégner l'assemblée d'un marqueur de gauche" explique Fleur Laronze. Cette universitaire qui a rejoint le PCF il y a un an seulement, affirme vouloir "inspirer le renouveau démocratique avec une autre façon de faire de la politique. Avant d'être communiste, je suis une citoyenne qui a envie d'agir en faveur des plus vulnérables, et ça prend tout son sens au sein de la collectivité européenne d'Alsace" affirme-t-elle

Le succès des "candidatures pastèque"

Ce mariage du vert et du rouge est-il viable? Oui, affirme sans ciller, Hulliya Turan, secrétaire départementale du PCF dans le Bas-Rhin. Depuis un an, elle est également adjointe à la maire verte de Strasbourg Jeanne Barseghian. En cinquième position sur la liste d’Eliane Romani (EELV/PS/PCF), elle pourra siéger dans l'hémicycle de la région Grand Est. Là aussi, c'est historique : c'est la première fois que qu'un élu communiste entre au conseil régional, mandaté par des électeurs alsaciens.

Hulliya Turan est donc dit-elle, la preuve incarnée que "les candidatures pastèque", comme elle les appelle, peuvent fonctionner car "on propose un autre récit" précise-t-elle "Il ne s'agit pas du "ni-ni" - ni droite ni gauche. Ce n'est pas non plus le "en même temps" d'Emmanuel Macron qui prône une start-up nation sans s'appuyer sur des valeurs. La gestion CAC 40, ça crée des bulles, et les bulles s'effondrent. Nous, on fait de la politique sur le temps long, avec les valeurs du service public comme colonne vertébrale" conclut-elle, en ajoutant qu'une dynamique vertueuse a été enclenchée avec les écologistes.

Un nouvelle génération

De mémoire de politologue, l'Alsace a toujours été une terre de mission pour les communistes. Les élus sont rarissimes. Une figure est sortie du lot : Francis Wurtz, élu PCF au Parlement Européen de 1979 à 2009. Un paradoxe. "J'ai été député européen, mais véritablement au service de l'Alsace, dit-il, surtout dans les premiers mandats. C'était la grande époque des mines de potasse".

Et au département? " L'élection de Fleur Laronze est une magnifique nouveauté" croit-il savoir, en tentant une explication :  "C'est une nouvelle période, une nouvelle génération, qui a un style propre, une attitude qui colle plus aux réalités d'aujourd'hui"  Avec un préalable :  chasser les réflexes politiciens. C'est à ce prix que l'alliance avec les écologistes peut fonctionner, en s'appuyant sur l'échange de propositions" dit-il

Et à l'avenir? "L'appétit vient en mangeant" sourit-il, en nuançant aussitôt ses propos. L'appétit certes, à condition de ne pas dévorer le collectif.

Source France3 Grand Est

12:26 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flore, strasbourg, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!