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26/09/2012

Quand la bourse a perdu "1000 milliards de dollars en 20 minutes"

bourses, marchés financiers, les marchés, finances, knight capitalEn enquêtant sur le krach éclair de 2010, le Sénat américain a ouvert le débat sur la régulation du trading haute fréquence, les transactions financières faites par des ordinateurs. Et il y a urgence, maintenant que les machines ont remplacé les traders sur près de 70 % des échanges boursiers, la finance devient plus que jamais incontrôlable.

Le trading haute fréquence (HFT) est une activité à hauts risques qui n’est aucunement bénéfique au marché. C’est en substance le message adressé au Sénat américain par David Lauer, un trader repenti, aujourd’hui reconverti dans des activités de conseil. Il explique que tous les jours, des titres d’entreprises se font attaquer par des algorithmes et s’effondrent et se redressent en l’espace de quelques secondes. Nanex(1) a observé pas moins de 2000 mini-krach rien que cette dernière année.

Parfois c’est plus grave. En août, la société Knight Capital a perdu 440 millions de dollars en moins de 45 minutes à cause d’une petite erreur dans l’algorithme de leur nouveau logiciel de trading. On ne pleurera pas sur le sort de cette société qui périt par sa propre irresponsabilité, par l’arme qu’elle a participé à créer. Toutefois les dommages collatéraux pourraient être énormes, en matière d’emplois notamment.

"Ce n’est qu’une question de temps avant le prochain krach"

"Peu réalisent à quelle catastrophe nous avons réchappé le 30 juillet dernier. Des machines ont lancé en 3 secondes la vente de 4,1 millions de titres, juste avant la fermeture du marché. Si l’ordre avait été passé quelques minutes plus tôt, on aurait assisté à un nouveau krach boursier." C’est que le fantôme du « flash krach » de 2010, preuve de l’impuissance, à la fois des traders et du gendarme des marchés (la SEC), pousse le Sénat à rechercher des solutions. "C’était l’accident le plus énorme et imprévisible en 218 ans d’histoire de la bourse. En 20 minutes, le marché a plongé puis s’est redressé, perdant puis regagnant près de 1000 milliards de dollars en valeur", ce qui a créé une grave crise de liquidités, témoigne l’ex trader David Lauer qui était au cœur de la tourmente. "Et alors que je regardais le Krach en cours, j’ai assisté à quelque chose d’impensable : le marché a tout simplement disparu, pendant ce qui m’a semblé une éternité. […] On a annulé tous nos ordres parce que personne ne comprenait ce qui était en train de se passer, on n’avait plus confiance en nos données."

"Personne ne peut prévoire ce qu’il va se passer"

Car si ce sont bel-et-bien des hommes qui ont programmé ces intelligences artificielles super sophistiquées et capables d’apprendre par elles-mêmes, les programmeurs sont globalement incapables de prévoir comment ces machines vont réagir les unes face aux autres.

La SEC, le gendarme financier américain, a contraint les acteurs de trading haute fréquence à introduire des coupe-circuit automatiques, sensés faire office de disjoncteur sur les marchés dès qu’une machine s’emballe. Mais non seulement ils se sont révélés inopérants lors du bug qui a coûté plus de 400 millions à Knight, mais en plus ils ne fonctionnent pas toute la journée.

Le Sénat américain envisage donc quelques solutions pour limiter la nocivité du HFT. La première étant d’imposer une latence, c'est-à-dire un temps de validation de chaque ordre. Ce qui permettrait de plus facilement d’identifier les anomalies avant qu’il ne soit trop tard, comme de rendre plus « équitable » les compétitions entre traders. La taxe sur les transactions financières ne suffirait pas, l’écrasante majorité des ordres d’achat étant annulés, une taxe sur l’annulation permettrait de saper le gros de l’intérêt du HFT. L’ex trader précise que multiplier les tests logiciels, les débogages, ce n’aura qu’une portée limitée vue les capacités d’apprentissage des intelligences artificielles. Au moins le Sénat américain est conscient du problème et se saisit de la question. Ou on peut aussi attendre que ce système implose de lui-même.

(1)Nanex est une société américaine forte utile pour étudier le fonctionnement des marchés, puisqu’elle a développé un programme permettant d’analyser jusqu’à 8 milliards d’opérations boursières par jour. Leurs études permettent de se rendre compte de l’influence des machines dans le jeu financier.

Article publié par l'Humanité

21/09/2012

Le mot de passe du service de surendettement de la Banque de France était : 123456

internet, surendettement, banque de franceUn Internaute rennais, accusé d’avoir piraté la Banque de France, a été relaxé cette semaine. Il est arrivé « accidentellement » à pénétrer dans le service de surendettement de la banque, en rentrant au hasard le mot de passe 123456.

L’homme, accusé d'avoir bloqué durant deux jours le système informatique de la Banque de France en 2008, a finalement été relaxé par le tribunal correctionnel de Rennes ce jeudi. Il a réussi à démontrer avait agi en toute bonne foi.

L’histoire est effrayante. Il recherchait un moyen, via un système de téléphonie par internet, de contourner les numéros surtaxés. "Un beau jour, en utilisant Skype, il s'est ainsi retrouvé sans le savoir à la Banque de France. Quand on lui a demandé le code d'accès, il a rentré 1 2 3 4 5 6 et c'était le bon" explique son avocate. Cette intrusion avait bloqué durant 48 heures le service surendettement de la Banque de France et déclenché une enquête internationale. Il a fallu attendre 2010 pour que l'internaute, "qui avait donné ses vraies coordonnées sur Skype et ne se doutait de rien", soit identifié et interpellé à son domicile de Fougères (Ille-et-Vilaine).

Le parquet avait requis 70 heures de travail d'intérêt général, mais le prévenu a finalement été relaxé. "Un enfant de 10 ans aurait pu pirater la Banque de France", a insisté l’avocate, s'amusant qu'outre le code élémentaire 1 2 3 4 5 6, "le code 6 5 4 3 2 1 aurait aussi fonctionné".

Un porte-parole de la Banque de France s’est défendu du ridicule ce vendredi : "Il n'y a jamais eu d'intrusion dans le système informatique de la Banque de France, mais dans celui du centre d'appel hébergé chez un prestataire qui réceptionne les appels du public et les transmet vers les agents de la banque pour traitement".

14:54 Publié dans Actualités, Cactus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : internet, surendettement, banque de france | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/08/2012

Arabie saoudite : Construction d’une ville pour femmes seulement

femmesarabie.jpgLe royaume du Golfe cherche à concilier la charia stricte et les aspirations des femmes actives qui souhaitent poursuivre une carrière. … L’Autorité saoudienne de la propriété industrielle (Modon) a été chargée de diriger le pays vers une nouvelle ère.

La conception de l’ambitieuse mono-ville est en cours, et la construction débutera l’année prochaine. La municipalité dans la ville orientale de Hofuf devrait attirer des investissements de 500 millions de riyals (133 millions $ US) et créer près de 5.000 emplois dans le secteur des textiles, des produits pharmaceutiques et de l’industrie de transformation des aliments. Il y aura des entreprises dirigées par des femmes et des lignes de production pour les femmes.

En Arabie saoudite, la charia permet aux femmes de travailler dans la mesure où elles ne négligent pas leurs responsabilités premières envers la famille.

En plus de Hofuf, les Saoudiens développent d’autres projets de villes réservées aux femmes. « Nous travaillons présentement sur une deuxième ville industrielle pour les femmes. Nous sommes en train de planifier la mise en place d’industries réservées exclusivement aux femmes dans diverses parties du royaume », a déclaré Salh Al Rasheed.

Information publiée par Actune Tunisie

11:24 Publié dans Actualités, Cactus, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes, arabie | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

08/08/2012

JO LONDRES : Des questions (sélectives) sur des champions

sport, cyclisme, dopage, jeux olympiques londres 2012Les exploits des nageuses américaines et des cyclistes anglais ne suscitent aucune interrogation, contrairement aux records de la chinoise Ye Shiwen.

Envoyé spécial. Selon que vous soyez chinoise ou américaine, on vous fera suspecte ou génie… Un parfum de « néocolonialisme », voire de délit de sale gueule, flotte encore sur les bassins, stades et vélodromes. La preuve.

Après le double titre olympique de Ye Shiwen, une foison d’articles se sont penchés sur les temps (vraiment) canons réalisés par la jeune nageuse chinoise. Dans le registre de la suspicion, on n’a pas fait mieux que John Leonard, le directeur de l’Association internationale des entraîneurs de natation : « L’histoire de notre sport montre que chaque fois que nous assistons à quelque chose – et je mets ça entre guillemets – d’“incroyable”, il se révèle ensuite qu’il y avait dopage. »

À la limite, le doute permanent peut constituer une méthode d’appréhension des exploits sportifs. Mais elle doit alors s’appliquer à tous, tout le temps. Or, on n’a guère entendu l’entraîneur américain les jours suivants, alors que l’Aquatic Centre retentissait d’exploits des Américains. Rebecca Soni, à deux reprises en deux jours, et Missy Franklin ont amélioré les records du monde de leur spécialité (200 m brasse et 200 m dos), détenus par des athlètes portant, alors, les combinaisons « magiques » en polyuréthane (aujourd’hui interdites). Vendredi, Katie Ledecky, quinze ans, a remporté la médaille d’or du 800 mètres en améliorant son propre record de plusieurs secondes. Silence radio.

Même ambiance sur la piste du vélodrome. Dix records du monde ont été améliorés, dont huit par les seuls compétiteurs britanniques. L’équipe masculine de poursuite en a pulvérisé deux en vingt-quatre heures et leurs compatriotes féminines trois… Au total : une seconde et demie de mieux pour chaque équipe. Seule voix à s’étonner : celle de la directrice technique nationale du cyclisme français, Isabelle Gautheron, qui s’est déclarée « perplexe » devant ces performances. « Ils n’ont pas dominé depuis quatre ans, ils faisaient partie des meilleures équipes avec l’Australie, l’Allemagne et la France. Là, ils écrasent tout le monde. Les filles mettent quatre secondes aux autres (en poursuite). » Si elle estime qu’« il ne faut pas jeter un doute quand il y a des performances », elle ne s’interroge pas moins : « Ont-ils une technologie ? Un secret de préparation ? Il faut qu’on fasse de l’intelligence sportive pour savoir comment ils peuvent faire pour être si forts. » La presse anglo-saxonne n’a évidemment pas repris un mot de ces déclarations.

C. D. pour l'Humanité