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11/07/2014

ISRAEL : L'ONU dénonce un "nettoyage ethnique"

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L'expert indépendant du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, l'Américain Richard Falk, a une nouvelle fois dénoncé aujourd'hui la politique d'Israël dans ces territoires, affirmant qu'elle présente les caractéristiques de "l'apartheid" et du "nettoyage Ethnique".

"La réalité sur le terrain s'aggrave aussi bien du point de vue du droit international que du point de vue du peuple palestinien", a-t-il dit aux journalistes à Genève. Il a notamment accusé Israël "d'efforts systématiques et continus pour changer la composition ethnique de Jérusalem Est", de "recours excessif àla force", de "punition collective" à Gaza, de destructions d'habitations et de construire de plus en plus de colonies.

"Il y a une discrimination systématique sur la base de l'identité ethnique, avec l'objectif de changer la démographie de Jérusalem", a-t-il affirmé, appelant cela une forme "de nettoyage ethnique".

Depuis 1996 plus de 11.000 Palestiniens ont perdu leur droit de vivre à Jérusalem, a souligné Falk. "Ce que nous appelons occupation est maintenant de plus en plus compris comme une forme d'annexion, une base pour un apartheid dans le sens où il y a un double système légal discriminatoire", a ajouté Falk.

Le mandat de Richard Falk expire dans quelques jours, après une mission de six ans qui lui a valu de polémiquer vivement et régulièrement avec Israël et ses soutiens, notamment les Etats-Unis et le Canada.

Ce professeur emeritus de l'Université de Princeton, âgé de 82 ans, est lui même juif, ce qui lui permet de balayer toutes les accusations d'antisémitisme dont il a fait souvent l'objet. Il considère que ces attaques visent "à dévier la conversation du message vers le messager".

Il a affirmé que la Cour Internationale de Justice devrait examiner le statut légal de cette occupation prolongée par Israël «l des territoires palestiniens et il a rappelé que cette cour avait en 2004 déclarée illégale la construction de la barrière par Israël isolant ces territoires occupés en 1967, ce qui n'a pas empêché l'Etat hébreu de poursuivre ses travaux.

Photo Ziad, article publié par le Figaro

28/05/2014

HEUREUX COMME UN DANOIS !

danemark.jpgHeureux comme un Danois ! C'est le titre, un brin provocateur, d'un livre signé d'une Danoise expatriée en France, Malene Rydahl.

Sur quoi s'appuie-t-elle pour le proclamer ? Entre autres, sur le World Happiness Report 2013 : comme d'habitude, Copenhague arrive en tête du classement du bonheur mondial.

Dix-neuf ans passés au Danemark (enfance et adolescence) et dix-neuf ans passés à Paris (études et travail) permettent à cette cadre dirigeante d'un grand groupe hôtelier d'affiner la comparaison entre les deux pays. Et de livrer aujourd'hui les "dix clés du bonheur danois", qui sonnent comme autant de critiques des travers français. Récitons son décalogue:

1. La confiance

Pourquoi les Danois acceptent-ils une pression fiscale parmi les plus élevées au monde, "avec près de 60% d'impôts sur le revenu, 170% de taxes sur les voitures et une TVA à 25%" ? Parce que "78% des Danois font confiance à leur entourage" (record mondial) et 84% à leurs institutions. Confiance bien placée puisque Forbes a consacré en 2012 Copenhague premier des "World's 10 Best Governements"en raison de son intégrité et son efficacité.

2. L'éducation

Championne des inégalités scolaires, la France favorise les meilleurs élèves tandis que le Danemark, légèrement mieux placé dans les performances PISA, mérite le compliment inverse. Selon l'auteure, le système éducatif est conçu pour 95% des enfants. Et surtout, "l'école danoise consacre beaucoup d'énergie à développer l'estime de soi" alors qu'en France "un quart des enfants âgé de 11 à 15 ans", rapporte Le Monde, sont "malades de l'école", entre stress et peur de ne pas y arriver.

3. L'autonomie

"Selon une étude d'Eurostat, écrit Malene Rydahl, le Danemark détient le record mondial du nombre de jeunes qui quittent la maison parentale entre 18 et 24 ans. Seulement 34% vivent encore chez leurs parents. En France, c'est 62%, en Angleterre 70% et en Espagne et Italie, plus de 80%". Ce qui les aide à voler si vite de leurs propres ailes? La bourse de 760 euros par mois versée à chaque étudiant, sans condition de ressources.

4. L'égalité des chances

Grâce à un système fortement redistributif, l'égalité serait mieux assurée qu'ailleurs (voir point 2), même si l'essayiste peine à trouver un chiffre totalement convaincant.

5. Le réalisme

"Comme les Danois ne s'attendent pas à être les meilleurs ni à gagner ou briller devant les autres, ils sont plus satisfaits de ce qui est. Si par chance (ou par talent ...), nous devons gagner quelque chose, le plaisir est alors multiplié par mille". D'où une joie sans bornes quand le Danemark a gagné l'Euro de foot en 1992, euphorie dont les effets se prolongeraient jusqu'à aujourd'hui (l'exploit n'a pas été renouvelé).

6. La solidarité

Au pays d'Hans Christian Andersen, "sept Danois sur dix trouvent satisfaisant l'équilibre entre impôts et services fournis par l'Etat". Pourquoi ? Parce qu'ils sont attachés, détaille Challenges, à un Etat-providence qui bénéficie à tous, à "un système social généreux, comme les gardes d'enfants subventionnées ou l'assurance chômage qui leur garantit 80% de leur salaire pendant deux ans s'ils perdent leur emploi."

7. L'équilibre famille / travail

Au Danemark plus qu'ailleurs, le temps de travail est aménagé pour ne pas sacrifier la vie familiale : partir à 16 heures pour chercher son enfant à la crèche n'y est pas aberrant. Conséquence : les Danois passent "un peu moins de 8 heures" au bureau par jour "alors que la moyenne parmi les pays de l'OCDE est de 9 heures". Selon Challenges, la durée hebdomadaire de travail s'élève à 33 heures en moyenne.

8. La relation avec l'argent

L'argent ne fait pas le bonheur ... des trop riches, explique l'auteure. Et de raconter, moqueuse, un déjeuner avec un ami parisien. Bien des soucis malgré son magnifique appartement dans une des rues les plus chères de la capitale et sa superbe maison dans le sud de la France: une heure entière, il l'entretient de ses soucis d'impôt. Ce qui serait indécent au Danemark, où "l'objectif premier n'est pas d'être riche", dit-elle, mais de se réaliser pleinement.

9. La modestie

L'absence de prétention danoise, c'est Margrethe II, la reine du Danemark, qui en parle le mieux : "Nous sommes très fiers de notre modestie, c'est notre mégalomanie inversée. C'est très sophistiqué."

10. L'égalité hommes-femmes

En témoigne le congé maternité, "une affaire partagée : en 2002, il a été prolongé à 52 semaines. Le père a droit à deux semaines suite à l'accouchement, la mère a quatre semaines avant et quatorze semaines après, mais les trente-deux semaines restantes peuvent être partagées librement entre les deux." La relation égalitaire hommes-femmes serait inculquée dès l'enfance.

Trop idyllique, ce tableau ? A nuancer, en tout cas. Mêlons-y les couleurs sombres d'un cinéma qui ne respire pas la gaieté, de l'oeuvre complète de Lars Von Trier au Festen de Thomas Vinterberg. Et notons que, là comme ailleurs en Europe, l'euroscepticisme flambe et que le Parti du peuple danois (extrême droite), pourrait, selon Le Monde, arriver en tête aux élections européennes. Le "modèle danois" se vivrait-il en citadelle assiégée ?

-> Les 10 clés du bonheur, Heureux comme un Danois, de Malene Rydahl (Grasset, 16 euros)

Publié par France Infos

10:55 Publié dans Livre, Planète, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : danemark, bonheur, livre | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/05/2014

L'incroyable geste de remerciement d'un chimpanzé remis en liberté

chimpanze.jpgFin 2013, une équipe de l'Institut Jane Goodall a réintroduit une femelle chimpanzé sur l'île de Tchindzoulou après que cette dernière ait frôlé la mort. Avant de s'échapper dans la forêt, l'animal a montré un incroyable geste de remerciement à ses sauveteurs.

Fin 2013, une équipe de l'Institut Jane Goodall a réintroduit une femelle chimpanzé sur l'île de Tchindzoulou après que cette dernière ait frôlé la mort.

Avant de s'échapper dans la forêt, l'animal a montré un incroyable geste de remerciement à ses sauveteurs. Avez-vous déjà partagé cet article? Partager sur FacebookPartager sur Twitter Facebook Twitter Un comportement aussi incroyable que profondément touchant. C'est ce à quoi a assisté la célèbre primatologue Jane Goodall.

Depuis plus de 50 ans, la Britannique étudie les chimpanzés et parcourt le monde pour sensibiliser sur les menaces qui pèsent sur ses primates. En 1977, elle a ainsi créé le Jane Goodall Institute installé depuis, dans plusieurs pays et devenu, leader en matière de protection des chimpanzés et de leur habitat.

Parmi les multiples actions menées, l'Institut a créé plusieurs centres de réhabilitation et notamment celui de Tchimpounga en République démocratique du Congo. Objectif : recueillir et prendre soin des petits chimpanzés dont les parents sont morts ou ont été capturés. C'est ce qui est arrivé à une jeune femelle prénommée Wounda. Alors qu'elle n'était qu'un bébé, sa mère a été tuée par des braconniers. Elle a alors été recueillie par le Jane Goodall Institute (JGI) qui l'a amenée au Centre de réhabilitation pour Chimpanzés de Tchimpounga (CRCT).

Un parcours difficile Là-bas, les équipes ont nourri et pris soin de la petite femelle. Mais elle était encore loin d'être tirée d'affaire. Au cours des mois et années suivants, elle a attrapé plusieurs maladies qui l'ont beaucoup amaigri et ont failli lui couter la vie.

Heureusement, elle s'en est finalement sortie pour devenir une femelle en pleine forme. Tout en prenant soin d'elle, les équipes du CRCT et de l'Institut l'ont préparée à être un jour réintroduite dans son milieu naturel. En 2013, les équipes ont alors décidé que le moment était venu et ont lancé les préparatifs. Sous l'oeil attentif et protecteur du Dr Jane Goodall et de la directrice du JGI Congo, Rebeca Atencio, Wounda a été mise dans une cage et transportée jusqu'à son futur paradis, l'île de Tchindzoulou. Un évènement qui a pu être entièrement filmé.

Sur la vidéo, on voit ainsi l'animal être conduit en voiture, puis en bateau jusqu'à une forêt luxuriante. Et puis la cage est ouverte.Wounda sort rapidement, visiblement pressée de voir ce qu'il se passe dehors. Elle se retourne, remonte sur sa cage, se laisse grattouiller par ses sauveteurs, observe les alentours. En quelques secondes, la femelle chimpanzé tourne sa tête, voit le Dr Jane Goodall et l'attire vers elle pour l'enlacer. S'en suit un long câlin visiblement sincère et chargé d'émotions. Une fois séparé, Wounda descend alors de sa cage pour partir explorer son nouvel habitat. "Les chimpanzés sont connus pour avoir une très bonne mémoire.

Ils se rappellent en particulier de ceux qui leurs sont venus en aide par le passé. Mais ce comportement n’avait jamais été observé auparavant", explique l'Institut dans un communiqué. La vidéo "montre le profond regard de cette femelle chimpanzé, lorsqu’elle découvre lors de sa remise en liberté, une forêt luxuriante autour d’elle".

D'autres chimpanzés à réintroduire A peine libérée, Wounda semble très bien s'y sentir. On la voit arpenter la dense végétation, se nourrir sur une branche devant le Dr Jane Goodall et Rebeca Atencio, visiblement émues. Wounda est le 15e chimpanzé à être réintroduit en milieu naturel sur l'île de Tchindzoulou après avoir séjourné au sanctuaire de Tchimpounga, le plus grand d'Afrique.

Mais l'Institut entend bien que ce ne soit pas le dernier, loin de là, pour 2014, il projette même d'en réintroduire 60 au total. Le sanctuaire accueille aujourd'hui pas moins de 170 chimpanzés grâce aux 60 travailleurs et aux bénévoles qui prennent soin quotidiennement des animaux. "Ce travail est rendu possible grâce au soutien des marraines et parrains qui participent au programme de parrainage de chimpanzés de l’Institut Jane Goodall France".

Réintroduire 60 de ces animaux serait donc une grande réussite pour le centre et l'Institut, et en particulier en 2014. "Cette année coïncide avec le 80eme anniversaire de la fondatrice Jane Goodall, ces remises en liberté seraient, pour elle, le plus beau des cadeaux !", précise l'Institut. Pour en savoir, rendez-vous sur le site de l'Institut Jane Goodall.

LA VIDEO EN CLIQUANT SUR CETTE LIGNE : http://www.maxisciences.com/chimpanz%e9/l-039-incroyable-...
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29/10/2013

Trading hautes fréquences: la guerre des millisecondes s’amplifie

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Des entreprises lèvent des centaines de millions de dollars pour gagner 2 millisecondes de vitesse dans un tuyau long de 1000 kilomètres. Le but: aller toujours plus vite que le voisin sur les marchés financiers.

Une entreprise propose même très sérieusement de placer un relais de dirigeables au dessus de l’Atlantique, entre les bourses de New York et de Londres pour gagner quelques millisecondes. Les informations transiteraient par un système mêlant laser et ondes millimétriques (autrement appelées ondes radio à extrêmement haute fréquence). Une opération estimée à 300 millions de dollars, qui n’attend plus qu’une banque motivée pour se réaliser.

On arrive à un niveau de folie inédit, explique à ITproPortal David Lauer, un ancien trader HFT qui a démissionné suite au flash Krach de 2010. « Il n’y a rien de plus insensé. Des quantités massives de capitaux, des milliards de dollars, sont investis uniquement pour gagner quelques millisecondes entre deux endroits. Trouvez-moi quelqu’un capable de m’expliquer l’utilité sociale de réduire de 2 millisecondes les temps de transferts entre New York et Chicago ? Mais il y a encore de l’argent à faire… »

Comme 800 millions de dollars en 7 ms

Et il y a quelques jours, un évènement lui a parfaitement donné raison. Le 18 septembre, la FED (banque centrale américaine), a annoncé contre toute attente poursuivre ses injections massives de liquidités dans l’économie américaine. Pour le dire schématiquement, la FED continue de faire marcher la planche à billets pour favoriser la reprise économique, mais avec le risque de légèrement dévaluer le dollar. L’information ne devait être publiée qu’à 14 heures très précise. Les journalistes étaient confinés dans un bunker avant la conférence de presse pour s’assurer qu’il n’y ait aucune fuite. Sauf que 5 à 7 millisecondes avant que l’information ne fasse de Washington New-York, elle était arrivée à Chicago. Un laps de temps suffisant pour spéculer à hauteur de 800 millions de dollars sur l’or (valeur refuge par excellence en cas de dévaluation), sur le marché des dérivés de Chicago…

5 millisecondes qui suffisent pour démontrer un délit d’initié. La seule autre possibilité serait qu’un opérateur aurait réussi à dépasser la vitesse de la lumière, ce que suggère avec ironie le spécialiste Nanex(*). Comme il y a environ 1000 kilomètres entre Washington (la Fed) et Chicago, la lumière prendrait un peu plus de 3ms.
Le lobby des traders à hautes fréquences s’est défendu ce jeudi dans un communiqué, pointant plutôt la responsabilité de journalistes qui auraient brisé l’embargo.  

Une histoire qui démontre encore l’incapacité totale des organismes de régulation des marchés financiers, comme la SEC aux Etats-Unis, à surveiller quoique ce soit. S’il a fallu quelques millisecondes pour échanger près de 800 millions de dollars, les régulateurs n’ont, deux semaines après, toujours pas compris ce qui s’était passé.

On parle de l’importance du temps de transfert et non des temps de calcul pour une bonne raison. Le 30 septembre, une entreprise britannique, Argon Design, a ainsi d’annoncer avoir réussi à réduire le temps de calcul de son algorithme pour décider d’une transaction à 176 nanosecondes, soit 10-9 seconde, contre 10-3 seconde pour les millisecondes qu'on emploie pour mesurer les temps de transfert.

(*)Nanex est une société américaine qui a développé un programme permettant d’analyser jusqu’à 8 milliards d’opérations boursières par jour. Leurs études permettent de se rendre compte de l’influence du HFT dans le jeu financier, de repérer les anomalies et les flash-krach.

Pierric Marissal pour l'Humanité