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01/09/2008

Statistiques d'état civil sur les naissances en 2007

kais4.jpgDes naissances toujours très nombreuses

En 2007, 786 000 naissances ont été comptabilisées en France métropolitaine et 33 600 dans les départements d'outre-mer, soit un total de 819 600. Malgré un repli par rapport à l'année 2006, le nombre des naissances demeure supérieur à celui des vingt-cinq dernières années.

Les femmes âgées de 20 à 40 ans concentrent 95 % des naissances. Cependant, le nombre de naissances de mères de 35 ans ou plus continue de progresser en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer : 172 130 en 2007, soit 3 200 de plus qu'en 2006. La part de ces nouveau-nés augmente également pour représenter 21 % de l'ensemble des naissances (20,3 % l'année précédente et 15,6 % il y a dix ans).

En 2007, les naissances hors mariage poursuivent leur progression (tableau 34) : elles sont en augmentation par rapport à l'année précédente (51,7 % de l'ensemble des naissances contre 50,5 %) et sont majoritaires en France (Métropole et départements d'outre-mer), comme en France métropolitaine. Il y a dix ans, cette proportion était de 41 %.

Au cours de la dernière décennie, la part des enfants nés de mère de nationalité étrangère a progressé (tableau 37) passant de 9,6 % en 1997 à 12,7 % en 2007.

12:06 Publié dans Connaissances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : naissances, 2007, france | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

23/08/2008

La moitié de la population à un niveau de vie inférieur à 1 470 euros par mois

france.gifSelon une enquête de l’INSEE, la moitié des personnes vivant dans un ménage ordinaire de France métropolitaine ont, en 2006, un niveau de vie inférieur à 17 600 euros par an, soit 1 470 euros par mois

* Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie d’au moins 33 190 euros par an

La moitié des personnes ayant les niveaux de vie les plus faibles disposent de 30,6 % de la masse des revenus disponibles par unité de consommation. Les 20 % les plus aisés disposent de 38,6 % de la masse des revenus disponibles par unité de consommation, soit 4,3 fois plus que les 20 % les plus modestes.

Les impôts représentent quant à eux 18,8 % du revenu disponible des 10 % des personnes les plus aisées, contre 20,3 % en 2005. Cette baisse résulte pour l’essentiel de celle de l’impôt sur le revenu en 2006.

* Actifs et retraités : des niveaux de vie comparables

Le niveau de vie moyen des actifs au sens du Bureau international du travail (BIT), c’est-à-dire des actifs occupés et des chômeurs, s’élève à 21 760 euros par an en 2006 ( tableau 2 ). Il est ainsi supérieur de plus de 6 % à celui des inactifs. Mais le niveau de vie moyen d’un chômeur est inférieur de 35 % à celui d’un actif qui a un emploi et de 28 % à celui d’un inactif. Le niveau de vie moyen des retraités est de 21 540 euros par an, c’est-à-dire proche de celui des actifs.

Les jeunes de moins de 25 ans ont un niveau de vie plus faible que le reste de la population : 18 270 euros contre 21 620 euros pour les plus de 25 ans. S’ils vivent seuls, ces jeunes forment des ménages à faibles revenus en raison de difficultés d’insertion sur le marché du travail ou de salaires moins élevés perçus en début de carrière ; * Le seuil de pauvreté en 2006 : 880 euros par mois

L’Insee et l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) ont adopté la norme européenne qui retient le seuil de 60 % du niveau de vie médian pour définir le seuil de pauvreté.

Le taux de pauvreté est de 13,2 % en 2006 ( tableau 3 ). Cela correspond à un niveau de vie inférieur à 880 euros par mois. A titre de comparaison, au 1 er janvier 2006, le plafond du RMI pour une personne seule est de 433 euros par mois et de 650 euros par mois pour une personne seule avec un enfant ou un couple sans enfant. Ainsi, 7,9 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. La moitié d’entre elles a un niveau de vie inférieur à 720 euros par mois, soit un écart de 18,2 % au seuil de pauvreté. De 2005 à 2006, l’évolution du taux de pauvreté (+ 0,1 point) ne peut pas être considérée comme significative.

* Les familles monoparentales sont les plus touchées par la pauvreté

En 2006, 30,3 % des personnes vivant au sein d’une famille monoparentale sont confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus élevée que dans l’ensemble de la population ( tableau 4 ). Ceci représente plus de 1,6 million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

Luc Goutard, Insee Bretagne Jérôme Pujol, division Revenus et patrimoine des ménages, Insee : voir l’enquête en ligne

 

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10/05/2007

La France pas plus à droite qu’avant...

Si les seniors ont assuré la victoire de Sarkozy, gauche et droite font globalement jeu égal dans les autres catégories de la population. C’est le report des voix du FN qui a changé la donne.

Bouches-du-Rhône, correspondant régional.

medium_francerelief2.gifEn termes sportifs, on dirait qu’il ne s’est rien passé dans la dernière ligne droite. Le 22 avril, Ségolène Royal accusait un retard de deux millions de voix sur son rival UMP. Le 6 mai, Nicolas Sarkozy l’a devancée de 2,2 millions de voix.

Les reports de voix des candidats éliminés n’ont donc pas modifié le rapport de forces du premier tour. Selon les enquêtes, l’électorat de Bayrou s’est partagé également entre Sarkozy et Royal. Le noyau dur de droite (soit le score de Bayrou en 2002, 7 %) a opté pour l’ancien ministre de l’Intérieur tandis que les électeurs de gauche qui avaient par « tactique » choisi le président de l’UDF sont eux aussi rentrés au bercail. En réintégrant, certes de manière hypothétique, ces 7 % au total de la gauche le 22 avril, on retrouve le score global de la gauche au premier tour de l’élection présidentielle en 2002 (42 %) et en 1995 (40,5 %). La France ne semble donc pas compter moins d’électeurs de gauche depuis une décennie, même s’ils sont moins nombreux à se retrouver dans l’offre politique des différentes composantes de cette même gauche. De même que la droite dans son ensemble, extrême comprise, n’a pas affolé les compteurs.

La vraie « rupture » électorale réside dans le braconnage réussi d’une partie de l’électorat FN par la droite dite classique. Cette stratégie a fonctionné lors des deux tours, puisque le report de voix des électeurs de Le Pen a été massif (65 %). En valeur absolue, ce report s’établit à 6 % du corps électoral, soit exactement la différence finale entre Sarkozy et Royal. Cette absorption se lit d’ailleurs sur la carte d’une France électorale coupée en deux de chaque côté d’une ligne Le Havre-Marseille.

Ségolène Royal réalise ses meilleurs scores dans des terres de tradition radicale (Sud-Ouest) et démocrate-chrétienne (l’Ouest) tandis que Nicolas Sarkozy arrive en tête dans la partie est du pays qui, en 2002, avait accordé à Le Pen ses plus forts scores. Par exemple : Sarkozy domine dans le Nord, l’Aisne, les Ardennes et la Somme, départements fortement touchés par la désindustrialisation, qui avaient voté Jospin en 1995 avant de placer en tête le leader de l’extrême droite en 2002. De prochaines études de sciences politiques démontreront peut-être que le vote FN a servi sur le long terme à « recycler » des électeurs jadis de gauche vers la droite.

Ces reclassements redessinent la France électorale au-delà de photographies qui peuvent apparaître similaires. Ainsi, si Sarkozy (53 %) égale le score de Chirac en 1995 (52,64 %), la carte de leur implantation diffère, l’Ouest chiraquien et le Nord jospinien de 1995 ayant changé de couleur lors de ce scrutin présidentiel 2007.

Le score de Nicolas Sarkozy, obtenu dans le cadre d’une participation massive et après cinq ans d’exercice du pouvoir par la droite, fait unique depuis trente ans, pourrait signifier une adhésion massive et uniforme du corps électoral français aux thèses libérales et autoritaires. 53 % des suffrages pour le programme le plus à droite jamais porté sous la Ve République, cela suffit d’ailleurs à illustrer le déplacement vers la droite du centre de gravité de la politique française. Pourtant, les enquêtes réalisées après les premier et second tour dessinent une réalité plus contrastée. Que montrent-elles ? Sur les deux millions de voix d’avance de Sarkozy, le 22 avril, 1,7 million provient du vote des retraités. C’est donc la « France qui se couche tôt » qui lui a donné un avantage décisif. Dans le reste de la population, les deux candidats arrivent au coude-à-coude. Confirmation au second tour : le candidat de l’UMP a rallié 68 % des suffrages des plus de 70 ans et 61 % des 60-69 ans, ce qui lui assure la « bascule » pour la victoire.

Dans le reste de la population, c’est un vote « à l’ancienne », de classe, pourrait-on dire, qui ressort. Sarkozy domine chez les artisans et commerçants (82 %), les agriculteurs (67 %), les professions libérales et les cadres supérieurs (52 %) et les 25-34 ans (57 %), tandis que Ségolène Royal a emporté la majorité chez les 18-24 ans (58 %), les ouvriers (54 %), les employés (51 %) et les professions intermédiaires (51 %).

Lors d’un chat sur le site Internet du quotidien le Monde, Dominique Reynié, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, décryptait ainsi les résultats du premier tour : « Un pays qui vieillit démographiquement est un pays à l’intérieur duquel les peurs sont plus nombreuses, plus grandes, la demande de protection plus forte, le conservatisme est plus affirmé, la demande de repli plus forte. C’est pourquoi on peut considérer que la France s’installe dans une culture de droite. »

Au final, il ne s’agit pas de nier l’évidence, c’est-à-dire qu’une majorité de Français ont opté pour une droite dure et revancharde, mais de souligner que les anticorps de la société française sont peut-être plus coriaces que ne le laisse entrevoir un coup de bambou électoral.

Christophe Deroubaix, l'Humanité

09:40 Publié dans Connaissances | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : élections présidentielles, chiffres, analyse | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/05/2007

Portrait-robot de l'électeur pro-Sarko/pro-Royal

SOCIOLOGIE 

  medium_age1.jpgSur les 44 millions de citoyens qui votent les moins de 50 ans représentent 19 millions de personnes, les plus de 50 ans, totalisent 25 millions d'individus.
Chez les moins de 50 ans, selon le sondage TNS, la candidate socialiste Ségolène Royal est majoritaire : chez les 18/24 ans 61% voteraient pour Ségolène Royal (vs 39% pour Nicolas Sarkozy). Chez les 25/34 ans : 56% pour SR et 44% pour NS. Chez les 35/49 ans, la tendance s'inverse légèrement avec 47% SR et 53% pour NS. Seule tranche d'âge chez les moins de 50 ans à voter majoritairement pour le candidat UMP.
Chez les plus de 50 ans, dans la tranche des 50/64 ans, 52% se disent pour Ségolène Royal contre 48% pour Nicolas Sarkozy. En revanche, chez les plus de 65 ans, la tendance balance très nettement en faveur du candidat UMP qui récolte presque les deux tiers des votes avec 64% contre 36% pour la socialiste.
Enfin, chez les inactifs/retraités, 48% se disent pour Ségolène Royal et 52% pour Nicolas Sarkozy.
Un sondage Ifop du 27 avril dernier, réalisé pour M6/Le Journal du dimanche donne quant à lui 53% de votants pour Ségolène Royal et 47% chez les moins de 35 ans. Dans les tranches d'âges supérieures, les chiffres sont les suivants :
35/49 ans : 56% SR vs 44% NS ; 50/64 ans : 51% SR vs 49% NS et enfin chez les 65 ans et plus 25% SR vs 75% NS ! Pour les retraités, les chiffres sont les suivants 37% pour Ségolène Royal et 63% pour Nicolas Sarkozy.

Une écrasante majorité des agriculteurs (67%) et des artisans et commerçants (82%) ainsi que 52% des professions libérales et des cadres supérieurs ont préféré le candidat de l'UMP, tandis qu'un peu plus de la moitié des professions intermédiaires (51%), des employés (51%) et des ouvriers (54%) ont opté pour Ségolène Royal, ainsi que 75% des chômeurs.

medium_prescarte.jpgGEOGRAPAHIE

Alors que la gauche dirige depuis 2004 20 des 22 régions métropolitaines, Nicolas Sarkozy l'a emporté dimanche dans 16 d'entre elles. Selon un sondage Ipsos, il a été massivement choisi par les ruraux (57%) et les habitants des villes de moins de 100.000 habitants (entre 54% et 56%), tandis que Ségolène Royal et lui font jeu égal dans les villes de plus de 100.000 habitants et dans l'agglomération parisienne.

A Nicolas Sarkozy, l'Est et le Nord
Longtemps terre socialiste, le Nord a basculé dans le camp de la droite, seul le Pas-de-Calais restant fidèle à la gauche. Nicolas Sarkozy est ainsi arrivé en tête dans le Nord, même si Lille (55,92%) a choisi Ségolène Royal. Il l'emporte aussi dans l'Aisne, les Ardennes et de peu dans la Somme, confirmant une tendance déjà perceptible au premier tour. Tous ces départements, victimes du déclin industriel, avaient majoritairement voté pour Lionel Jospin en 1995. En 2002, Jean-Marie Le Pen y avait réalisé des scores importants. Autre ancien bastion de la gauche qui bascule, la Seine-Maritime, même si là aussi les grandes villes ont choisi la candidate socialiste. C'est le cas de Rouen et même du Havre, pourtant dirigé par l'UMP Antoine Ruffenacht.

La vague rose sur le littoral atlantique
Les départements de l'Ouest et le Sud-Ouest ont voté en masse pour la candidate socialiste. Elle l'emporte notamment dans les Pyrénées-Atlantiques, le département du centriste François Bayrou. La Dordogne, la Corrèze de Jacques Chirac et de François Hollande, ont fait de même, ainsi que les Deux-Sèvres, le département de Ségolène Royal. A noter, la victoire emblématique de Ségolène Royal à Bordeaux, la ville d'Alain Juppé. Dans l'Ouest, le PS consolide ses positions. En Bretagne, seul le Morbihan a placé Nicolas Sarkozy en tête et à Rennes, Ségolène Royal réalise un des ses meilleurs scores dans une grande ville (62,71%).

Sarkozy s'impose en Ile-de-France, Royal dans les "quartiers"
Il est vainqueur d'un souffle à Paris, avec 50,19% des voix. Le nouveau président est devancé dans 11 des 20 arrondissements parisiens. Il réalise son meilleur score dans le XVIe et le XVIII tandis qu'il est nettement battu dans le XXe et le XVIIIe.

Côté banlieue, Nicolas Sarkozy rafle six départements sur huit. Son adversaire socialiste s'impose assez largement en Seine-Saint-Denis (56,54%), ainsi que dans le Val-de-Marne, de justesse, avec 50,2% des suffrages. Elle l'emporte également dans la plupart des grandes villes, avec notamment 67,94% des voix à Saint-Denis, 66,80% à Bobigny ou 64,19% à La Courneuve. C'est dans cette commune de Seine-Saint-Denis que le nouveau chef de l'Etat, en juin 2005, avait promis de nettoyer la cité des 4.000 au "kärcher".

10:25 Publié dans Connaissances | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Sarkozy, président, vote | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!