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12/10/2011

LA DETTE PUBLIQUE POUR LES NULS !


La Dette publique pour les Nuls par BonzouComprendre tous les mécanismes sur les dettes publiques, leurs raisons, et les solutions qui peuvenet y être apportées...

16:12 Publié dans Actualités, Economie, Pour les nuls | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/10/2011

29% des Français renoncent à se soigner faute d'argent

sante.jpgEn 2011, le renoncement aux soins pour raison financière est une réalité pour 29% des Français, comme le révèle le Baromètre Cercle Santé-Europ Assistance. Il y a encore 2 ans, ils n’étaient que 11% à repousser ou renoncer à des soins.

Au début du mois de septembre, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, était fier d’annoncer qu’en 2010, les Français avaient moins mis la main au portefeuille pour leur santé. Le reste à charge des ménages, d’après le ministre, a légèrement diminué, passant de 9,6% en 2009 à 9,4% en 2010. « Contrairement à ce qu’affirment certains, la prise en charge par la solidarité nationale est toujours aussi élevée, et la somme qui reste à la charge des ménages est la plus faible d’Europe, après les Pays-Bas », s’est-il félicité. Il n’y a pourtant pas de quoi. Car, en y regardant de plus près, l’accès aux soins devient de plus en plus difficile pour un nombre croissant de Français.

 D’après le dernier Baromètre Cercle Santé – Europ Assistance, 29% d’entre eux ont renoncé à un soin au cours des derniers mois. En 2010, ils étaient 23% à avouer renoncer à se faire soigner faute d’argent. Et en 2009, ils n’étaient pas plus de 11%... Et ce ne sont plus seulement les soins dentaires et optiques, faiblement remboursés, sur lesquels ils font l’impasse : en 2011, 22% des renoncements aux soins se font sur le dentaire et l’optique et 12% sur les soins courants. « On voit de plus en plus la tutelle se désengager du remboursement des soins légers pour se focaliser sur les affections de longue durée et les soins lourds », constate Guy Vallancien, chirurgien et président du Cercle Santé, co-auteur de ce sondage.

 Entre les franchises médicales, les dépassements d’honoraires et le coût des mutuelles, les Français qui tirent la langue dès le 5 du mois finissent par rogner sur leur budget santé, devenu un poste de dépense annexe. Et pour cause. Sur les cinq dernières années, le coût de la santé a flambé de 16,6%, passant de 571 à 665 euros par an et par Français. En 2006, les Français consacraient 3,12% de leur budget à la santé. En 2010, ils y consacrent 3,34%, comme le révèle l’excellente étude de l’UFC-Que Choisir sur le coût de la santé. Avec la future taxe imposée par le gouvernement aux mutuelles dans le cadre du plan de désendettement, ce sont 75 euros de plus par an et par personne qui vont plomber un peu plus les dépenses de santé des ménages. Une cotisation revient déjà en moyenne à plus de 400 euros par an, sans pour autant que cela vous dispense de payer de votre poche les dépassements d’honoraires et autres médicaments non remboursés. Pas sûr que Xavier Bertrand ait intégré tout cela à ses calculs…

Clotilde Cadu - Marianne

17:53 Publié dans Actualités, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : santé, accés | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/09/2011

737 maîtres du monde contrôlent 80 % de la valeur des entreprises mondiales

EuropeNOnCapital-j.jpgCapitalisme

Une étude d’économistes et de statisticiens, publiée en Suisse cet été, met en lumière les interconnexions entre les multinationales mondiales. Et révèle qu’un petit groupe d’acteurs économiques – sociétés financières ou groupes industriels – domine la grande majorité du capital de dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde.

LE RÉSEAU DE CONTRÔLE GLOBAL PAR LES GRANDES ENTREPRISES

Stefania Vitali, James B. Glattfelder, et Stefano Battiste

Leur étude, à la frontière de l’économie, de la finance, des mathématiques et de la statistique, fait froid dans le dos. Trois jeunes chercheurs de l’Institut fédéral de technologie de Zurich [1] ont scruté les interactions financières entre multinationales du monde entier. Leur travail – « The network of global corporate control » (le réseau de domination globale des multinationales) – porte sur un panel de 43.000 groupes (« transnational corporations ») sélectionnés dans la liste de l’OCDE. Ils ont mis en lumière les interconnexions financières complexes entre ces « entités » économiques : part du capital détenu, y compris dans les filiales ou les holdings, prise de participation croisée, participation indirecte au capital…

Résultat : 80 % de la valeur de l’ensemble des 43.000 multinationales étudiées est contrôlé par 737 « entités » : des banques, des compagnies d’assurances ou des grands groupes industriels. Le monopole de la possession du capital ne s’arrête pas là. « Par un réseau complexe de prises de participation », 147 multinationales, tout en se contrôlant elles-mêmes entre elles, possèdent 40 % de la valeur économique et financière de toutes les multinationales du monde entier.

Une super entité de 50 grands détenteurs de capitaux

Enfin, au sein de ce groupe de 147 multinationales, 50 grands détenteurs de capital forment ce que les auteurs appellent une « super entité ». On y retrouve principalement des banques : la britannique Barclays en tête, ainsi que les « stars » de Wall Street (JP Morgan, Merrill Lynch, Goldman Sachs, Morgan Stanley…). Mais aussi des assureurs et ds groupes bancaires français : Axa, Natixis, Société générale, le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne ou BNP-Paribas. Les principaux clients des hedge fund et autres portefeuilles de placements gérés par ces institutions sont donc, mécaniquement, les maîtres du monde.

Cette concentration pose de sérieuses questions. Pour les auteurs, « un réseau financier densément connecté devient très sensible au risque systémique ». Quelques-uns flanchent parmi cette « super entité », et c’est le monde qui tremble, comme la crise des subprimes l’a prouvé. D’autre part, les auteurs soulèvent le problème des graves conséquences sociales que pose une telle concentration. Qu’une poignée de fonds d’investissement et de détenteurs de capital, situés au cœur de ces interconnexions, décident, via les assemblées générales d’actionnaires ou leur présence au sein des conseils d’administration, d’imposer des restructurations dans les entreprises qu’ils contrôlent… et les effets pourraient être dévastateurs. Enfin, quelle influence pourraient-ils exercer sur les États et les politiques publiques s’ils adoptent une stratégie commune ? La réponse se trouve probablement dans la brûlante actualité des plans d’austérité.

Ivan du Roy

17:41 Publié dans Actualités, Connaissances, Economie, Planète | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : capitalisme, maîtres, économie | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/08/2011

Monique Pinçon-Charlot « Il faudrait soigner l’addiction à l’argent des plus riches »

richesse.jpgPour la sociologue Monique Pinçon-Charlot, la campagne sur les déficits publics est une arme idéologique des néolibéraux pour balayer les droits sociaux sur la planète.

Parmi les arbitrages budgétaires discutés demain en conseil des ministres figure 
la proposition de taxer 
les revenus « extravagants ». 
Une telle mesure vous paraît-elle crédible de la part du « président 
des riches ? »

Monique Pinçon-Charlot. C’est un écran de fumée. Le PDG de Publicis, Maurice Levy, a effectivement proposé une petite contribution exceptionnelle des riches mais il l’accompagne de contreparties très violentes pour les peuples : supprimer les dernières poches de 
solidarité qui existent (sécurité sociale, fonction publique), livrer les services au secteur privé, faire tomber au plus bas le coût du travail. Il le dit très clairement : nous, les riches, on fait une opération de communication qui va peut-être nous décharger de 300 millions d’euros, et vous le peuple, vous payez le prix fort ! Les 300 millions correspondent à peu près à la somme votée par les députés UMP quand ils ont décidé de fiscaliser les indemnités des accidentés du travail. Cela montre l’hypocrisie du système.

Vous dites qu’il n’y a pas de problème d’argent mais un manque de volonté politique pour aller le chercher là où il se trouve. Allez-vous jusqu’à penser que la résorption des déficits publics est un faux problème ?

Monique Pinçon-Charlot. Oui, ce débat est totalement faussé. Le déficit et la dette sont des armes économiques et idéologiques. Les néolibéraux s’en servent pour accélérer leur agenda politique et balayer les droits sociaux sur la planète. Tous les bénéfices de la planète finance reviennent aux trois quarts aux financiers, mais c’est au contribuable qu’on demande de rembourser. Avec eux, c’est « face je gagne, pile tu perds ! ». Le système est fait par l’oligarchie financière, il fonctionne pour elle et nous sommes arrivés à un point où la question se pose de soigner l’addiction à l’argent des plus riches.

Que préconisez-vous pour retrouver un cercle plus vertueux dans le partage de la richesse ?

Monique Pincon-Charlot. Déjà, que les riches payent leurs impôts. Le système fiscal doit être revu pour être, non pas dégressif comme aujourd’hui, mais profondément progressif. Le travail est de loin le revenu le plus taxé en France, bien plus que le patrimoine ou le capital. Nous pensons qui faudrait imposer tous les types de revenus, avec un prélèvement à la source, du plus bas, au plus haut. Dans notre système, la TVA serait supprimée et la dernière tranche serait taxée à 95 %.

Le débat s’accélère aussi sur les niches fiscales. Les supprimer ferait rentrer de l’argent dans les caisses…

Monique Pinçon-Charlot. Il faut mettre fin à toutes les stratégies d’optimisation fiscales que nous, sociologues, appelons du vol légal. Pour ramener le déficit public de la France à 3 % en 2013, si tant est que ce soit la principale question posée au pays, ce dont je doute, il faut trouver 95 milliards d’euros. Parmi les enveloppes disponibles, il est possible de piocher dans les 500 niches fiscales qui représentent 75 milliards d’euros. C’est la partie connue du débat. Ce qui l’est moins, et cela fait partie des petites surprises que nous réservons dans la version réactualisée de notre livre (1), concerne par exemple les 80 milliards d’euros comptabilisés dans les modalités particulières de calcul de l’impôt (MDPCI). Le bouclier fiscal est une niche fiscale qui n’a jamais été classée comme telle. Il est rangé dans les MDPCI. On peut faire passer beaucoup de sommes d’une ligne à l’autre. Il y a aussi beaucoup d’argent disponible dans les paradis fiscaux. Une société financière estimait en 2007 que les avoirs non déclarés de Français en Suisse se chiffrent à 80 milliards d’euros (seuls 2 milliards sont déclarés). Sans compter la boîte noire des paradis fiscaux… Les sommes en jeu sont astronomiques.

Publié par l'Humanité

 

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11:03 Publié dans Actualités, Economie, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : monique pinçon-charlot, riches | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!