24/11/2009
Nouvelle crise à venir ? Un rapport qui fait froid dans le dos
L'une des plus grandes banques françaises, la Société Générale appelle ses clients à se préparer à l'éclatement de nouvelles bulles financières. Selon la banque, les états sont trop endettés.
La banque française Société Générale a envoyé à ses clients un rapport dans lequel elle leur conseille de se préparer à l'éclatement possible de nouvelles bulles financières. Evoquant notamment l'hypothèse du "pire scénario de la dette", la banque explique que les plans de sauvetage mis en place lors de la crise financière ont déplacé les dettes des banques vers les états. Ces derniers sont désormais extrêmement surendettés: "Nous avons pratiquement atteint un point de non retour en ce qui concerne la dette publique" indique le document de 68 pages qui énumère les dettes des grands nations dans deux ans: 125% du PIB aux Etats-Unis et dans l'Union européenne, 270% au Japon !
Vieillissement de la population
Selon le rapport, le problème de la dette n'aura jamais été aussi grave. Pire même qu'au sortir de la seconde guerre mondiale. "Les gouvernements seront pris à la gorge", explique le rapport citant la cause première de cette menace: le vieillissement de la population qui compliquera le remboursement de la dette par un timide retour de la croissance économique.
Les conséquences du scénario catastrophe
Quelles seraient les conséquences de ce scénario catastrophe: chute des marchés, terrible inflation, chute brutale du dollar, poursuite de la hausse du cours de l'or (déjà au sommet à l'heure actuelle). Pour faire face, la banque conseille à ses clients de lâcher le dollar, les valeurs liés au hi-tech ou à l'automobile.
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25/08/2009
Banques. « Aucun n’a voulu parier sur nous »
À quand remontent vos besoins de financement ?
Renaud Chemin. Lorsque fin 2008, la crise a frappé l’hôtellerie, nous nous sommes retrouvés très rapidement avec des clients qui ne voulaient plus faire appel à nous. Même s’ils accusaient une baisse de 20 % de leur activité, ils avaient les moyens de nous faire travailler. Mais ils ont préféré faire appel à une autre société récemment créée, qui pratique le dumping, c’est-à-dire copie nos méthodes mais avec des salariés sans papiers pour casser les prix. Compte tenu de notre activité, notre entreprise a toujours dégagé de petites marges, avec une trésorerie de départ assez mince. En quelques mois, le peu de trésorerie que nous avions a été englouti. Sans même nous recevoir, la banque a décidé de ne pas renouveler notre découvert, alors que nous nous apprêtions à demander un prêt de trésorerie.
Avez-vous fait appel au médiateur du crédit pour trouver une solution avec votre banque ?
Renaud Chemin. Oh oui ! Mais cela n’a abouti à rien. Nous avons compris après coup qu’il n’avait aucun pouvoir décisionnel. Dans notre cas, le médiateur s’est prononcé en notre faveur, nous apportant en quelque sorte une caution de l’État, mais la banque n’en a pas tenu compte et nous a répondu tout simplement non.
Quelles démarches avez-vous entreprises par la suite ?
Renaud Chemin. Nous nous sommes tournés vers des investisseurs, spécialisés dans la mise en relation d’entrepreneurs et de portefeuilles, notamment les assujettis à l’impôt sur la fortune. Et là encore, nous avons eu droit au même argumentaire. Alors que notre business plan les séduisait, que notre bilan d’activité suscitait l’étonnement et de la considération, aucun n’a voulu parier sur nous. Pour eux, nous n’étions pas un gage de rémunération suffisamment important à court terme.
Avant cette crise, aviez-vous déjà rencontré des difficultés avec votre établissement bancaire ?
Renaud Chemin. Peu de temps après la création de notre entreprise, nous avons dû envisager une augmentation de capital en raison du développement de notre activité et d’un changement de domiciliation. Avec l’embauche de personnels supplémentaires, il est devenu nécessaire d’acheter plus de matériel. Nous nous sommes tournés vers les banques qui n’ont pas souhaité prendre de risques, jugeant déjà à l’époque que notre marge était insuffisante. Chaque associé a dû se résigner à faire un emprunt à titre personnel.
Pensez-vous aujourd’hui pouvoir encore sauver votre entreprise ?
Renaud Chemin. À moins d’un miracle, c’est la liquidation judiciaire qui se profile dans un délai de deux mois, voire un mois et demi. Aujourd’hui, nous envisageons le reclassement de nos salariés chez nos clients, à la fois dans le cadre de la législation mais également dans le respect de la personne.
Les dispositifs mis en place par le gouvernement pour améliorer le financement des PME vous semblent-ils efficaces ?
Renaud Chemin. Cette politique cadre avec cette sagesse populaire qui dit qu’on ne prête qu’aux riches. Depuis le début, nous avons été une société de pauvres, montée avec nos propres fonds de tiroir, nos énergies déployées au détriment de nos vies privées et de nos week-ends… Tout cela, les banques épaulées par l’État n’en ont pas tenu compte.
Clotilde Mathieu, pour l'Humanité
20:02 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : banque, hôtel, emplois | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
22/08/2009
Tarifs hauts pour les consommateurs
EDF . La réforme tarifaire ferait baisser la facture des gros consommateurs.
Officiellement, la facture d’électricité augmente de 1,9 % pour les ménages et 4 % à 5 % pour les entreprises. Mais une enquête publiée par le site Mediapart montre que, derrière les augmentations dites « raisonnables », se cache une réforme tarifaire qui pourrait bien amener la fin des tarifs régulés de l’électricité. Pour les ménages, les hausses seront plutôt de l’ordre de 6 % à 10 % par an, le prix de l’abonnement pour les plus petites installations (3kVA) passerait de 21,48 euros à 58,42 euros, soit 172 % de hausse, et l’abonnement le plus courant pour les familles qui ne se chauffent pas à l’électricité (6kVA) connaîtrait une augmentation de 24 %. Pourtant, rappelle le site, l’esprit de la charte de service public signé en 2005 entre l’État et EDF « stipulait que les prix ne devaient pas dépasser l’inflation ». La Commission de régulation de l’électricité le reconnaît : « La facture baisse d’autant plus que la consommation s’élève. » Conséquence, « les plus petits vont payer pour les plus gros », dénonce l’article.
Le PDG d’EDF, Pierre Gadonneix, avait réclamé en juillet une hausse de 6 % à 7 % par an, soit 20 % sur trois ans, afin de financer les investissements du groupe en France, notamment pour entretenir le parc nucléaire. Le gouvernement, qui détient encore 84 % du capital, défend l’augmentation des tarifs. Hier, sur France Inter, Christine Largarde a parlé d’une « augmentation nécessaire ». C’est pourtant au nom de la baisse promise du prix de l’électricité que Nicolas Sarkozy a ouvert le capital d’EDF en 2004. Alors ministre de l’Économie, il jurait qu’une « rentrée d’argent frais » devait permettre de « désendetter l’entreprise et de financer la filière nucléaire ».
Paule Masson, pour l'Humanité
20:03 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edf, hausse | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
02/06/2009
CHOMAGE : PREVISIONS CATASTROPHIQUES
France, Le nombre de demandeurs d'emploi continue d'augmenter
La hausse du chômage continue à un rythme élevé. 58 500 demandeurs d'emploi supplémentaires ont été enregistrés en avril, selon les chiffres publiés par le ministère de l'économie, vendredi 29 mai, soit une progression de 2,4 % sur un mois. Si l'augmentation est légèrement inférieure à celle des mois précédents, ce que n'a pas manqué de pointer la ministre de l'économie, Christine Lagarde - il y avait eu 63 400 chômeurs supplémentaires en mars et près de 90 000 en février -, ce sont près de 300 000 demandeurs d'emploi qui se sont inscrits à Pôle emploi depuis début 2009.
Le total des personnes qui font "des actes positifs de recherche d'emploi et sont sans emploi" atteint 2 506 700 fin avril. Mais, si l'on intègre les demandeurs d'emploi qui sont en activité partielle, le total atteint 3 785 600 (y compris les DOM) et l'augmentation d'avril est de 90 800. C'est cette base qu'a retenue le Parti socialiste pour dénoncer un "très mauvais chiffre qui ne traduit aucune amélioration".
Comme les mois précédents, aucune catégorie n'échappe à la hausse, mais ce sont les jeunes qui sont les plus frappés, avec une hausse de 4,5 % en avril (+ 4 % en mars). Ce résultat inquiète le gouvernement qui redoute une situation explosive à la fin de l'été, lorsque plusieurs centaines de milliers de jeunes vont chercher à s'intégrer sur le marché du travail.
Tous âges confondus, les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes (+ 34,9 % sur un an pour les premiers contre + 14,9 % pour les secondes). L'augmentation du nombre des chômeurs s'accompagne d'une baisse du nombre d'offres d'emploi déposées : - 1,4 % en avril et - 26,1 % sur un an.
Selon les prévisions de l'UNEDIC, en 2009, avec une croissance de 0,2 %, la France détruirait 72 000 emplois et le nombre de chômeurs augmenterait de 96 000 en 2009.
Avec une croissance nulle, 97 000 emplois seraient détruits et le nombre de chômeurs augmenterait de 119 000.
Dans le pire des scénarios, une baisse de 1 % du PIB, 243 000 emplois seraient détruits et le nombre des chômeurs progresserait de 250 000.
La plus grave crise depuis 1945 « Les pays développés vont subir leur pire crise depuis 1945 », affirment Les Echos en une. Le quotidien relaye ainsi le pronostic du FMI, qui appelle à de nouvelles mesures de soutien, sur le plan monétaire, comme sur le plan budgétaire.En France, la ministre de l’Economie a enfin révisé à la baisse sa prévision de croissance. Le PIB, a-t-elle indiqué aux sénateurs, n’augmenterait que de 0,2 à 0,5 % en 2009, rapporte La Tribune en première page. Du coup, « le gouvernement affiche un déficit d’Etat sans précédent pour 2009 », titrent Les Echos. Il atteindrait 3,1 % du PIB en fin d’année 2009. « Le nouveau scénario qui a été présenté par Bercy est assurément plus crédible et séduisant que le précédent », estime Eric Heyer, adjoint au département « analyse et prévision » de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), dans une interview publiée par Les Echos. Mais la Commission européenne prévoit une croissance zéro, l’OFCE une croissance négative à –0,1 % et le FMI à –0,5 %. Bref, le gouvernement reste « optimiste », voire « très optimiste », remarque l’analyste, quand il s’agit du déficit public. « Du côté des dépenses, les hypothèses sont peu réalistes, notamment pour l’assurance-maladie et pour les collectivités locales. En réalité, il y aura plus de dépenses que prévu, ce qui veut dire plus de déficit. On sera sans doute plus près de 3,5 % du PIB en 2009. » |
09:53 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chômage, emplois, france | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |