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10/02/2010

Cour des Comptes : la crise a bon dos !

justicedame.jpgDans son rapport annuel publié mardi 9 février, la Cour des comptes affirme que la hausse historique du déficit de la France n'est pas due uniquement à la crise mais aussi à la gestion du gouvernement, qui n'a pas maîtrisé suffisamment les dépenses pour compenser les baisses d'impôts.(Sources : Nouvelobs.com).

Augmenter les impôts !

Ainsi, la Cour avertit que les réformes et les règles budgétaires ne suffiront pas. La dégradation des comptes, notamment dans le domaine social, est telle qu'il faudra aussi augmenter le produit des prélèvements.

La chute des recettes de l'Etat due à la crise est bien "la principale cause" de l'explosion du déficit public, passé de 3,4% du produit intérieur brut (PIB) fin 2008 à 7,9% fin 2009, explique la Cour. Selon ses calculs, la croissance des dépenses, hors plan de relance, et les baisses de prélèvements obligatoires sont responsables à hauteur d'environ 0,6% de cette "dégradation structurelle" du déficit en un an.

Le ministère de l'Economie dément ce calcul et affirme en réponse à la Cour que "la dégradation du déficit public en 2009 est entièrement imputable à la crise".

Niches fiscales.

Le rapport explique de son côté que le déficit structurel est pourtant bien le résultat d'un "surcroît de dépenses non imputables" au plan de relance de l'économie et du non-respect par le gouvernement de ses engagements en matière d'encadrement des "niches fiscales". La totalité des niches fiscales sont en augmentation de 7,3% en 2009 (hors dérogations fiscales incluses dans le plan de relance), représentant un manque à gagner pour l'Etat de 70,7 milliards d'euros !

Sont également épinglés: la Police nationale pour la gestion de son parc automobile; "l'indulgence" croissante à Paris en matière de PV : plus de 500 000 ont "sauté" en 2009, sans explication; le ministère de la Culture, le ministère de la Défense, etc. Et que penser des 185 millions que coûtera le prochain avion du président de la République, des nombreux chauffeurs des ministres...

Où l'on constate qu'il y a de l'argent !

Au fond, qu'un pays comme la France puisse se permettre des dépenses telles que rapportées dans le rapport, pourquoi pas, mais à 3 conditions:

1- que toutes ces dépenses soient transparentes puisqu'il s'agit d'argent public;

2- que l'on mette tout en oeuvre pour réduire les inégalités : indemnisation du chômage, logement, éducation, santé;

3- que l'on cesse de mentir aux Français sur les dépenses réalisées par les collectivités locales et que l'Etat donne à ces mêmes collectivités les moyens de répondre correctement à l'aménagement du territoire, au développement économique, à la recherche, aux transports, à l'action sociale, aux personnes âgées... bref, à ce qu'on appelle la décentralisation, c'est-à-dire ce qui constitue le quotidien de chaque Français.

19:31 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise, cour des comptes, déficit | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

23/12/2009

La crise est devant nous...

pauvres.jpgSelon LEAP, la crise est non seulement devant nous, mais fulgurante... Avec un point d'inflexion à partir du printemps 2010. Finances publiques ingérables, échec des mesures de soutien, ampleur des déficits budgétaires, cela à cause d'une sorte de "noeud coulant" que les gouvernements se sont volontairement passés autour du cou en 2009... Et après ?

Selon LEAP/E2020, la crise systémique globale va connaître un nouveau point d'inflexion à partir du Printemps 2010. En effet, à cette date, les finances publiques des principaux pays occidentaux vont devenir ingérables parce qu’il deviendra simultanément évident que de nouvelles mesures de soutien à l'économie s’imposent au vu de l'échec des différents stimulus de 2009 (1) et que l'ampleur des déficits budgétaires interdit tout nouvelle dépense significative.

Si ce « nœud coulant » des déficits publics que les gouvernements se sont volontairement passés autour du cou en 2009, en refusant de faire assumer au système financier le prix de ses fautes (2), va peser lourdement sur l'ensemble des dépenses publiques, il va tout particulièrement affecter les systèmes sociaux des pays riches en appauvrissant toujours plus la classe moyenne et les retraités, tout en laissant les plus défavorisés à la dérive (3).

Parallèlement, le contexte de cessation de paiement d'un nombre croissant d'états et de collectivités locales (régions, provinces, états fédérés) va entraîner un double phénomène paradoxal de remontée des taux d'intérêts et de fuite hors des devises en direction de l'or. Devant l'absence d'une alternative organisée à un Dollar US toujours plus faible et afin de trouver une alternative à la perte de valeurs des bons du trésor (en particulier américains), les banques centrales du monde entier devront en partie se « reconvertir à l'or », le vieil ennemi de la Réserve fédérale US, sans pouvoir encore le déclarer officiellement. Le pari de la reprise ayant désormais été bel et bien perdu par les gouvernements et les banques centrales (4), ce point d'inflexion du Printemps 2010 va ainsi représenter le début du transfert massif des 20.000 milliards USD d' « actifs fantômes » (5) vers les systèmes sociaux des pays qui les ont accumulés.

Dans ce GEAB N°40, l'équipe de LEAP/E2020 développe ses analyses sur ces différents sujets tout en présentant l'évaluation détaillée de ses anticipations pour 2009 qui ont obtenu un score général de 72% (6). Enfin, nos chercheurs dévoilent leurs recommandations, avec ce mois-ci en particulier : immobilier commercial, devises et revenus des expatriés.

L'actualité s'est vite chargée d'alimenter l'anticipation du GEAB N°39 qui indiquait que 2010 serait une année marquée par trois tendances dont l'une serait les cessations de paiement d'Etat (7) : de Dubaï à la Grèce, en passant par les discours de plus en plus inquiets des agences de notation sur les dettes américaine et britannique, ou par le budget draconien adopté par l'Irlande et les recommandations de la zone Euro pour la maîtrise des déficits publics, l'incapacité croissante des états à faire face à leurs dettes fait la une des médias. Pourtant, au sein de cette agitation médiatique, toutes les informations n'ont pas la même valeur : certaines ne sont que des élucubrations sur le « doigt » du proverbe chinois (8), quand d'autres traitent réellement de la Lune.

Les dix premiers pays en termes de vulnérabilité au ratio Dette/PIB (en bleu : dette publique ; en orange : dette privée) - Source : Crédit Suisse, 03/2009

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10:22 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise, économie | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/11/2009

Nouvelle crise à venir ? Un rapport qui fait froid dans le dos

boursedescente.jpgL'une des plus grandes banques françaises, la Société Générale appelle ses clients à se préparer à l'éclatement de nouvelles bulles financières. Selon la banque, les états sont trop endettés.

La banque française Société Générale a envoyé à ses clients un rapport dans lequel elle leur conseille de se préparer à l'éclatement possible de nouvelles bulles financières. Evoquant notamment l'hypothèse du "pire scénario de la dette", la banque explique que les plans de sauvetage mis en place lors de la crise financière ont déplacé les dettes des banques vers les états. Ces derniers sont désormais extrêmement surendettés: "Nous avons pratiquement atteint un point de non retour en ce qui concerne la dette publique" indique le document de 68 pages qui énumère les dettes des grands nations dans deux ans: 125% du PIB aux Etats-Unis et dans l'Union européenne, 270% au Japon !

 

 Vieillissement de la population

Selon le rapport, le problème de la dette n'aura jamais été aussi grave. Pire même qu'au sortir de la seconde guerre mondiale. "Les gouvernements seront pris à la gorge", explique le rapport citant la cause première de cette menace: le vieillissement de la population qui compliquera le remboursement de la dette par un timide retour de la croissance économique. 

 Les conséquences du scénario catastrophe

Quelles seraient les conséquences de ce scénario catastrophe: chute des marchés, terrible inflation, chute brutale du dollar, poursuite de la hausse du cours de l'or (déjà au sommet à l'heure actuelle). Pour faire face, la banque conseille à ses clients de lâcher le dollar, les valeurs liés au hi-tech ou à l'automobile. 

 Informations RTL

14:41 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise, banque, dette | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/08/2009

Banques. « Aucun n’a voulu parier sur nous »

clairservice.jpgAssocié majoritaire au sein de la société Claire Service Hôtellerie, Renaud Chemin cherche désespérément 80 000 euros pour sauver cette entreprise.

À quand remontent vos besoins de financement ?

Renaud Chemin. Lorsque fin 2008, la crise a frappé l’hôtellerie, nous nous sommes retrouvés très rapidement avec des clients qui ne voulaient plus faire appel à nous. Même s’ils accusaient une baisse de 20 % de leur activité, ils avaient les moyens de nous faire travailler. Mais ils ont préféré faire appel à une autre société récemment créée, qui pratique le dumping, c’est-à-dire copie nos méthodes mais avec des salariés sans papiers pour casser les prix. Compte tenu de notre activité, notre entreprise a toujours dégagé de petites marges, avec une trésorerie de départ assez mince. En quelques mois, le peu de trésorerie que nous avions a été englouti. Sans même nous recevoir, la banque a décidé de ne pas renouveler notre découvert, alors que nous nous apprêtions à demander un prêt de trésorerie.

Avez-vous fait appel au médiateur du crédit pour trouver une solution avec votre banque ?

Renaud Chemin. Oh oui ! Mais cela n’a abouti à rien. Nous avons compris après coup qu’il n’avait aucun pouvoir décisionnel. Dans notre cas, le médiateur s’est prononcé en notre faveur, nous apportant en quelque sorte une caution de l’État, mais la banque n’en a pas tenu compte et nous a répondu tout simplement non.

Quelles démarches avez-vous entreprises par la suite ?

Renaud Chemin. Nous nous sommes tournés vers des investisseurs, spécialisés dans la mise en relation d’entrepreneurs et de portefeuilles, notamment les assujettis à l’impôt sur la fortune. Et là encore, nous avons eu droit au même argumentaire. Alors que notre business plan les séduisait, que notre bilan d’activité suscitait l’étonnement et de la considération, aucun n’a voulu parier sur nous. Pour eux, nous n’étions pas un gage de rémunération suffisamment important à court terme.

Avant cette crise, aviez-vous déjà rencontré des difficultés avec votre établissement bancaire ?

Renaud Chemin. Peu de temps après la création de notre entreprise, nous avons dû envisager une augmentation de capital en raison du développement de notre activité et d’un changement de domiciliation. Avec l’embauche de personnels supplémentaires, il est devenu nécessaire d’acheter plus de matériel. Nous nous sommes tournés vers les banques qui n’ont pas souhaité prendre de risques, jugeant déjà à l’époque que notre marge était insuffisante. Chaque associé a dû se résigner à faire un emprunt à titre personnel.

Pensez-vous aujourd’hui pouvoir encore sauver votre entreprise ?

Renaud Chemin. À moins d’un miracle, c’est la liquidation judiciaire qui se profile dans un délai de deux mois, voire un mois et demi. Aujourd’hui, nous envisageons le reclassement de nos salariés chez nos clients, à la fois dans le cadre de la législation mais également dans le respect de la personne.

Les dispositifs mis en place par le gouvernement pour améliorer le financement des PME vous semblent-ils efficaces ?

Renaud Chemin. Cette politique cadre avec cette sagesse populaire qui dit qu’on ne prête qu’aux riches. Depuis le début, nous avons été une société de pauvres, montée avec nos propres fonds de tiroir, nos énergies déployées au détriment de nos vies privées et de nos week-ends… Tout cela, les banques épaulées par l’État n’en ont pas tenu compte.

Clotilde Mathieu, pour l'Humanité

20:02 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : banque, hôtel, emplois | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!